Sept entreprises belges ont créé un partenariat et publié récemment les résultats d’une étude, selon laquelle l’importation d’hydrogène vert en Europe serait non seulement inévitable, mais également techniquement et économiquement faisable.
Avec l’augmentation constante des capacités de production éoliennes et photovoltaïques, les excédents vont se multiplier. Ces surplus d’énergie renouvelable permettront de produire de l’hydrogène vert dans de nombreuse régions de la planète.
A l’horizon 2030-2035, il devrait être possible d’importer cette énergie à partir de pays qui, à la fois, disposent d’un fort potentiel renouvelable (éolien, solaire ou hydroélectrique), sont équipés d’un réseau permettant le transport de gaz, et possèdent une infrastructure portuaire suffisante. C’est le cas de pays tels que l’Australie, Oman, le Chili, les Emirats arabes unis, le Maroc ou l’Espagne.
Sept entreprises ont créé un partenariat avec l’objectif d’importer en Belgique de l’hydrogène vert en provenance de ces pays : DEME, Engie, Exmar, Fluxys, le port d’Anvers, le port de Zeebruges et WaterstofNet. L’étude qu’elles ont menée démontre que ce serait « techniquement et économiquement faisable » car la Belgique dispose de toutes les infrastructures industrielles nécessaires : équipements portuaires et vaste réseau de pipelines reliés aux grands centres industriels. La Belgique envisage d’autant plus ce scénario qu’elle ne dispose pas de capacités de production renouvelable suffisantes pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Son potentiel renouvelable est en effet limité : il est estimé entre 100 et 120 TWh, selon Luc Vandenbulcke, CEO de DEME. Or la consommation finale d’énergie primaire totale en Belgique s’élève actuellement à 430 TWh[1].
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Cette future dépendance vis-à-vis des pays exportateurs d’hydrogène vert fait grincer des dents ceux qui rêvent d’une Europe énergétiquement indépendante, mais, à l’inverse du pétrole, les pays qui réuniront les conditions pour produire de l’hydrogène vert sont nombreux.
Si cette énergie verte servirait dans un premier temps à décarboner les industries recourant aujourd’hui à l’hydrogène fossile (pétrochimie, fabrication d’engrais), elle permettra également de produire de l’électricité lorsque le soleil ou le vent manqueront, mais aussi d’alimenter un nombre croissant de piles à combustibles pour les transports longue distance : cargos, trains, bus, camions, etc.
[1] Bureau Fédéral du Plan, Perspectives, octobre 2017.
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J’ai lu, il y a un certain temps déjà, l’idée de construire des bateaux, voire des plateformes flottantes, équipées d’éoliennes, donc des équipements « déplaçables » et qui assureraient « sur place » l’électrolyse de la mer / des océans = +/- sur zones côtières = +/- en eaux territoriales et qui déliveraient leurs productions d’hydrogène et d’oxygène liquides sur des bateaux tels que ceux évoqués dans cet article. à suivre également !
Importer de l’hydrogène avec des bateaux à hydrogène/électriques ou des bateaux à voile alors.
Sinon, on aura tendance à se mordre un peu…
Bref, pas demain. Des idées, on en a, et manifestement, du pétrole aussi !
Sincèrement, il vaut mieux produire cet hydrogène avec une bonne vieille centrale nucléaire, qui ne devrait plus servir à la production d’électricité, puisque, selon l’ADEME, les ENR la fourniront à 100%.
L’etude de l’Ademe n’est pas ube prévision mais un scénario, il ne faut pas confondre.
Produire de l’hydrogène à partir de nucléaire est un non sens. Mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas un France pour essayer de sauver une filière qui ne sait plus où elle va.
Il va falloir m’expliquer pourquoi produire de l’hydrogène à partir de la fission est un non sens…. Là, c’est du délire idéologique. Et je le répète, je ne suis pas pro-nucléaire. En fait, que la filière sache où elle va ou non m’importe peu, et laisse froid tous les gens qui veulent en réalité savoir si on va oui ou non réduire nos émissions. Produire de l’hydrogène avec du CH4, ça c’est un non sens. Quant à produire à la fois l’électricité industrielle, celle de tout le monde, alimenter le parc automobile, et produire l’hydrogène que vont réclamer les transports… Lire plus »
En 2020, l’éolien et le solaire ont produit en europe presqu’autant que le nucléaire. Les previsions disent que l’éolien devrait au moins doubler jusqu’en 2030 (mais qu’il faudrait qu’ils tripple pour atteindre les objectifs de réduction). Dans le même temps, la production nucléaire va elle diminuer selon les prévisions. Aujourd’hui les pics de surproductions du aux non pilotables sont encore relativement rares mais d’ici 10 ans, cela va devenir courant, et en 2050 plutôt la règle que l’exception. Si on a de l’energie en excédent, alors il est logique de l’utiliser pour la stocker au lieu d’arrêter les éoliennes mais… Lire plus »
Le parc automobile sera electrique. Pour le transport de marchandises terrestre, la plupart risquent de se tourner à moyen terme vers l’électrique à mon avis: pour les train de marchandise, c’est comme pour l’hybride pour les voitures, c’est juste une technologie de transition pour les vielles lignes. l’hyperloop et la pipelinisation des transport de containers risque d’être disruptif par rapport aux autre moyens classiques à plus long terme de toute manière. Donc reste le transport maritime et fluvial. Le transport aerien pourrait aussi disparaitre a long terme avec l’hyperloop.
L’hyperloop est une fumisterie.Nécessite une infrastructure démentielle et surtout incompatible avec le ferroviaire classique. Ni le turbotrain sur son T inversé en béton ni le Maglev sur sa piste de billard en béton surmagnétisé n’ont été capables de remplacer le bon vieux rail en fer pas cher et 100% recyclable (tout comme la caténaire qui va souvent avec).
Bien sur que l’hyperloop est incompatible avec le ferroviaire vu que ca va le remplacer, mais bon c’est du long terme. Une liaison hyperloop pour remplacer des dizaines de milliers de camions et des voies d’autoroutes suplementaires avec un dixième des traînée aerodynamiques et sans traînée de roulements, moi je prends.