Les conditions météo étaient idéales ce 23 avril – grand soleil et température fraîche – lorsque le parc photovoltaïque de la coopérative CéléWatt à Carayac a injecté ses premiers électrons sur le réseau. Après les ultimes vérifications effectuées par Mécojit, le constructeur des structures en bois brut, une technicienne d’Enedis a procédé au raccordement en fin de matinée.
Moins de 18 mois se sont écoulés entre le dépôt du dossier et la mise en service de cette centrale de 250 kW. Il s’agit du tout premier parc en France et même au monde qui s’appuie sur une structure de bois brut local. En exploitant une ressource naturelle de la région, les chênes du Causse, le projet a permis de soutenir l’emploi mais aussi de réduire fortement l’empreinte environnementale de l’installation puisqu’il évite le recours au béton et à l’acier.
Les troncs ont été coupés hors saison de montée de sève dans la forêt de Cabrerets, à 30 km du chantier. Comme ils ont poussé très lentement sur le sol pauvre du causse, leur cœur ( le duramen) est très dense. La coupe a été menée avec particulièrement d’attention pour garantir une gestion forestière durable. Quelques centaines de grumes seulement ont été prélevées dans une forêt de 100.000 arbres et le débardage a été fait à l’épaule pour éviter le tassement du sol par les machines et l’ouverture de chemins.
Pour Mécojit, l’entreprise d’ingénierie qui a installé la centrale, ce qui était au départ un défi est devenu une innovation qu’elle compte proposer à d’autres développeurs photovoltaïques sous la marque «Mécowood».
Comme pour son premier parc installé à Brengues depuis 2018, la coopérative citoyenne a autofinancé le projet, le budget de 300.000 euros étant « raisonnable ». « Nous comptons aujourd’hui plus de 500 coopérateurs dont les deux tiers sont des gens d’ici », précise son président, Bernard Delpeuch.
Origine des panneaux ?
J’aurais imaginé un laps de temps plus important, est-ce une exception ? Si oui, à quoi est-ce dû ? Qui saurait le temps moyen d’installation en France pour les parcs de cette puissance ?
Plusieurs choses font, à mon avis, que ce dossier a pu aller vite : Projet non soumis à un tarif d’achat, qui évite donc la complexité des appels d’offres pour le PV au sol. « petit » projet, de 250 kW soit autours de 5000 m² , pouvant se raccorder facilement au réseau, et dont les obligations en terme d’études et d’enquête publique sont beaucoup plus légères. Projet 100 % citoyen, moins porté sur l’optimisation financière. D’habitude les porteurs de projet mettent à profit les deux ans autorisés entre le moment où ils sont nommés lauréats d’un appel d’offres et la mise… Lire plus »
Chapeau, notamment pour la gestion du parc arboré !
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