Le groupe nucléaire français Orano (ex Areva) va faire un peu de place dans son usine de retraitement de La Hague (Manche) dont les piscines d’entreposage débordent. Il a signé avec quatre électriciens actifs en Allemagne un ensemble de contrats pour le retour au pays de leurs déchets nucléaires, d’ici 2024.
Cette annonce concrétise un accord signé à la mi-juin par les deux gouvernements, français et allemand. Selon la réglementation française, les déchets nucléaires provenant de pays étrangers pour être retraités par Orano dans son usine de La Hague, ne peuvent pas rester indéfiniment sur le territoire national.
En confiant entre 1977 et 1991, 5.310 tonnes de combustible usé à Orano (à l’époque Cogema), les Allemands avaient participé au financement de ses installations de retraitement. Ce deal a permis de recycler une partie du combustible usé issu des réacteurs nucléaires allemands et de conditionner les déchets résiduels.
Conformément aux clauses prévues dans les contrats, l’équivalent en masse et en radioactivité de ces déchets doit être renvoyé en Allemagne. Selon un communiqué d’Orano, plus de 97 % du total de la radioactivité a déjà été renvoyé. L’annonce faite aujourd’hui concerne donc le solde de 3%. « Après concertation entre les électriciens allemands et Orano, le reliquat d’équivalent de radioactivité et de masse sera retourné, avec l’accord des autorités allemandes et françaises, sous forme de déchets vitrifiés de haute activité et d’emballages usés d’ici 2024« , explique le groupe.
L’accord dévoilé en juin prévoyait qu’au lieu de renvoyer en Allemagne des déchets de moyenne activité radioactive, comme c’était initialement prévu, la France allait finalement y renvoyer des déchets de haute activité. Il faudra ainsi moins de volume et de temps pour renvoyer en Allemagne le même niveau de radioactivité.
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L’utilisation en « sous-génération » (incinération de déchets) d’un surgénérateur tel que Superphoenix aurait réduit fortement le problème des déchets nucléaires.
(Je ne me prononcerai cependant pas sur les risques occasionnés par un surgénérateur).
Les poubelles nucléaires vont bientôt déborder. La faute… à la démocratie, car les problématiques à long terme ne sont pas rentables d’un point de vue électoral.
Tout l’avenir du nucléaire repose désormais sur la capacité de la Chine à réussir, ou pas, à produire des surgénérateurs et des réacteurs au thorium à l’échelle industrielle.
Rêver n’a jamais résolu les problèmes…. La surgénération est un cauchemar depuis 60 ans, huit machines spécialement développées dans ce but, HUIT BIDES !
Superphoenix n’a pas été un bide. C’était un prototype avec 31% de facteur de charge durant la dernière année dont 95% en-dehors des arrêts programmés. Si son utilisation avait été prolongée nul ne sait ce qu’il en aurait été: il aurait peut-être très bien fonctionné ou moyennement fonctionné, ou explosé. Mais il existe apparemment un réacteur à neutres rapides russe qui fonctionne, en mode sous-génération (Je ne sais pas quelle quantité de déchets il permet de réduire). Le nucléaire a ses tares, les ENR aussi, notamment au niveau du stockage sur 10 jours, à l’échelle du pays. La capacité actuelle… Lire plus »
En toutes choses il y a toujours une année meilleure que les autres, mais en l’occurrence la bonne expression c’est « Une année moins mauvaise que les autres » ! Brandir comme une victoire le résultat minable d’une année sur les 11 qu’a duré l’exploitation de SP c’est vraiment mettre la tête dans sable…. d’autant que lors de la décision d’arrêt SP était techniquement une fois de plus à l’arrêt dans l’attente de la manne qui lui aurait permis de repartir une fois de plus et que le gouvernement lui a refusé après analyse des résultats de la meilleure année, précédente !… Lire plus »
Peu importe le qualificatif que l’on octroie à Superphoenix. Il semble qu’un surgénérateur russe fonctionne, en mode sous-génération.
Ces déchets de haute activité sont les produits de fission et les actinides mineurs. Le plutonium et l’uranium issus du retraitement effectué à La Hague n’étant pas considérés comme des « déchets ». A remarquer que l’uranium issu du retraitement n’est plus utilisé depuis 2013 (pas rentable).
Où sont le plutonium et l’uranium de retraitement issus des combustibles usés allemands ?
Que vont faire les Allemands des déchets qui leur sont renvoyés ?
La loi allemande a probablement force les operateurs a reprendre leurs dechets avec obligation de les traiter. Syndrome de culpabilite pos 2 eme guerre mondiale