Le chauffage au bois n’a pas toujours bonne presse. Accusé parfois d’être responsable du « rasage » de forêts, on lui reproche aussi d’accroître les émissions de CO2. Ces critiques ne sont pourtant pas justifiées et sont basées sur une méconnaissance des principales sources d’approvisionnement utilisées pour ce mode de chauffage. A titre d’exemple nous vous présentons aujourd’hui un chantier d’abattage de peupliers dépérissant en bord de route. Le volume de bois récupéré sera utilisé pour le chauffage de 500 habitations pendant un an. Dans les prochaines semaines, nous vous proposerons d’autres exemples.
Les alignements d’arbres le long des voies de circulation ont probablement existé depuis l’antiquité. À Paris le premier alignement semble dater de 1597, planté au mail de l’Arsenal. En France, les anciennes cartes montrent qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles ils étaient assez communs autour des villes, le long de grands axes routiers. Ces arbres font désormais partie de notre cadre de vie et ils peuvent contribuer – c’est prouvé – au bien-être des populations.
Mais les arbres alignés le long des routes sont malheureusement soumis à de nombreuses agressions : chocs divers, sels de déneigement, imperméabilisation et tassement des sols, manque d’eau, manque de place pour les racines, élagages fréquents, etc. Leur « espérance de vie » est dès lors souvent plus réduite que celle de leurs congénères qui poussent en pleine nature. Lorsqu’ils dépérissent ils représentent un risque de chute sur la voie publique et doivent être abattus.
Dans les Yvelines, le long de la départementale D988, 140 peupliers âgés et affaiblis représentaient un risque pour la circulation. Il a dès lors fallu prendre la décision de les démonter.
Le chantier a été confié à l’entreprise BEMA. En quatre jours, les peupliers ont été découpés, déchiquetés en plaquettes[1] puis évacués. Valorisé dans un rayon de 50 km, le volume de bois récupéré représente les besoins de chauffage de 500 habitations pendant un an.
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Découvrez dans la vidéo ci-dessous comment le chantier a été exécuté avec des équipements très performants.
La société BEMA a été créée en 2007 par un groupement de scieurs de l’Ouest de la France pour mutualiser leurs moyens de production de bois-énergie. Aujourd’hui elle produit annuellement 200 000 tonnes de bois-énergie, sous forme de plaquettes à partir de trois gisements : les connexes de scierie, les bois en fin de vie issus par exemple du recyclage des palettes et les bois provenant de l’abattage dans les forêts et qui ne peuvent pas être valorisés dans les scieries.
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[1] Les plaquettes sont des petits morceaux de bois déchiqueté issus de résidus d’exploitation forestière, de sous-produits de l’industrie du bois, des coupes d’entretien de bord de route, de haies, etc.
Un arbre creux n’est pas automatiquement dangereux. Un tube, c’est solide… Qui a établi le rapport d’expertise et quelles en étaient les conclusions? Brûler sans remplacer c’est lâcher le CO² qui était « sous forme » de bois. Un nouvel alignement est-il prévu en remplacement? Nos société n’en sortiront pas avec la seule technique. Nous voulons de la beauté, de la poésie, du patrimoine. On n’a pas encore trouvé autre chose que les alignements d’arbres pour « embellir » nos foutues routes. Il faut maintenir les alignements avec de vieux arbres, sauf cas avéré de dangerosité et dans ce cas, remplacer immédiatement.
Qui a confié à Bema? La réponse mérite des précisions….