Les organismes du secteur des énergies renouvelables en Allemagne viennent de présenter le bilan de la consommation électrique du pays au premier semestre 2022.
Les renouvelables ont assuré 49 % de la production d’électricité allemande, soit 6 % de plus qu’en 2021 et se rapprochent du record atteint au premier semestre 2020. Un record qui s’expliquait par une nette baisse de la consommation électrique, à cause des mesures de confinement dues à la pandémie de coronavirus. Les renouvelables avaient alors couvert 50,2 % de la consommation électrique, avant de redescendre à 43 % au premier semestre 2021.
À lire aussi Réduction des émissions de CO2 : l’Allemagne surprend les expertsLa consommation était alors en nette hausse tandis que les conditions météorologiques étaient peu favorables (peu de vent, beaucoup de pluies). Plus en détail, la production renouvelable s’est élevée à 139 TWh, dont 59 TWh pour l’éolien, 33 TWh pour le photovoltaïque, 24 TWh pour la biomasse et 12 TWh pour l’éolien en mer. La consommation électrique allemande a atteint 281 TWh au premier semestre 2022 alors que la production montait à 298 TW.
À lire aussi L’Allemagne et son charbon : mythes et réalitésL’Allemagne a exporté 17 TWh. Une vente toujours intéressante dans les conditions actuelles des prix élevés de l’électricité. La production d’électricité issue des sources « conventionnelles » (nucléaire, charbon et gaz) a représenté 159 TWh, une production en baisse de 6,7 % par rapport au premier semestre 2021, essentiellement à cause de la fermeture de nouveaux réacteurs nucléaires. Comme le communiqué émane d’organismes en lien avec les renouvelables, le fait de placer «dans le même sac » le nucléaire et les combustibles fossiles n’est pas étonnant.
Sur les six premiers mois de l’année 2022, l’intensité carbone de la consommation électrique allemande s’affichait en moyenne à 341 g eqCO2/kWh selon ElectrictyMaps. Un chiffre qui reste élevé, le mix du pays s’appuyant toujours massivement sur les centrales à gaz et charbon. Pour comparaison, l’intensité carbone de la consommation électrique française s’établit à 83 g eqCO2/kWh et celle du Royaume-Uni à 241 g eqCO2/kWh sur la même période.
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À notre connaissance le minerai d’uranium n’est pas renouvelable et l’énergie d’origine nucléaire ne peut donc pas être considérée comme renouvelable 😉
Les matériaux servant à construire les éloliennes et les panneux solaires ne sont pas renouvelables et comme sans eux il est impossible deproduire de l’électriicté ou du solaire photovoltaïque, ces derniers ne sont pas non plus renouvelables.Par ailleurs le passage au récteurs surgénérateurs, en mutiplant par 100 la ressource utilisable d’uranium, donnerait à la France quelques milliers d’années de visibilité rien qu’avec l’uranium 238 stocké sur sont sol.