L’ADEME a publié début avril une note dans laquelle elle liste les opportunités et contributions de la filière hydrogène pour la transition énergétique. Pour l’agence française de l’environnement, l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables pourrait être l’un des vecteurs forts de la transition énergétique au cours des prochaines années.
Solution de stockage
Si l’hydrogène est aujourd’hui majoritairement produit à partir d’énergies fossiles, la montée en puissance du renouvelable devrait contribuer à « verdir » la filière. Solaire, éolien… les ENR apportent la promesse d’une énergie propre et infinie mais posent de nombreuses questions quant à la gestion des fameuses énergies intermittentes. Non consommés, ces surplus de production pourraient être stockés par différents vecteurs dont l’hydrogène via le processus « Power to Gas ». Si la solution n’est pas sans perte lors du processus de transformation contrairement au stockage « batterie », elle offre l’avantage d’avoir des capacités beaucoup plus importantes que les batteries actuelles.
Un hydrogène « vert » qui pourrait faire office d’énergie « tampon » pour être reconverti et réinjecté dans le réseau électrique en cas de besoin ou servir à l’état brut pour d’autres applications comme l’alimentation des véhicules à hydrogène ou les besoins de l’industrie. En France, l’industrie emploie actuellement plus de 900.000 tonnes d’hydrogène par an avec une production d’origine fossile qui représente pas moins de 7,5% des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie française.
Ecosystème local
Plus localement, l’hydrogène pourrait également être mis en place à l’échelle d’un bâtiment, d’un ilot ou d’un village pour favoriser l’autoconsommation. Une solution qui serait encore une fois complémentaire avec le stockage batterie avec des autonomies pouvant aller de plusieurs jours à plusieurs mois. « La pertinence économique de cette solution commence à être réelle pour certains sites non interconnectés au réseau électrique continental, dans les collectivités d’outre-mer par exemple » note le communiqué de l’ADEME.
Sur l’Ile de La Réunion, un tel dispositif est déjà expérimenté depuis l’été 2017 à La Nouvelle, un village isolé au cœur du cirque de la Marafe où un système de stockage associant batteries et hydrogène a été mis en place. L’installation comprend une production photovoltaïque (7,8 kWc), des batteries lithium (15,6 kWh), un électrolyseur, une pile à combustible (3 kW) et une solution de stockage d’hydrogène d’une capacité de 3 kilos. Un écosystème qui permet à trois bâtiments du village d’être 100% autonomes en énergie. Si les résultats de l’expérimentation s’avèrent concluants, le système pourra être attendu à l’ensemble du village qui pourra alors se passer de ses groupes électrogènes au fioul.
A Avignon, c’est un magasin de la chaîne BioCoop qui sera prochainement rénové pour accueillir un système associant batteries et production d’hydrogène, le tout associé à un dispositif de pilotage intelligent de l’énergie.
Et vous ? Que pensez-vous de l’hydrogène ? A-t-il sa place et un rôle à jouer dans la transition énergétique ?
En savoir plus : télécharger la note de l’ADEME
Nouvelles recherches sur l’efficience accrue des piles à combustible (98% des électrodes), et pourquoi ne pas préférer le méthane (gaz naturel) déjà disponible en ville et pas dangereux, en plus facile à extraire de plein de déchets par méthanisation, et tout dernièrement, en grande quantité sous le fond des océans, qui peut… rapidement réduire les gaz à effets de serre dans l’atmosphère… si capté en cheminées abyssales (pas facile il est vrai) ? :
https://www.usinenouvelle.com/editorial/la-pile-a-combustible-s-ameliore.N818230
https://www.futura-sciences.com/planete/breves/terre-gigantesque-reservoir-methane-cache-sous-oceans-1094/
Mieux et bien plus urgent que de chercher à aller inutilement sur Mars Elon Musc ?
En tant qu’ancien ingénieur d’études Lafarge, je m’étonne du peux d’enthousiasme côté français pour l’adjonction d’électrolyseurs de voiture aux véhicules thermiques (hydrogène ajouté au carburant à l’admission). https://www.youtube.com/watch?v=mm6qwpJFEO0 L’on sait que les acheteurs de VE ne se bousculent pas au portillon en raison de leurs prix et de l’autonomie trop faible ! Par contre, les particuliers et entreprises continuent d’acheter EN MASSE des VT…., alors même que le climat nous donne tous les signes d’emballement (trop de jours ensoleillés, plus de vents forts venus du sud, incendies plus nombreux, assèchement accrus de la végétation…!§§§§! Cette solution d’adjonction d’H2 par électrolyse… Lire plus »
NEW ! >>> Les scientifiques ont découvert à un faible coût, uncatalyseur efficace de séparation d’eau pour créer de l’hydrogène. Cela signifie que la plus propre forme énergie, l’hydrogène, peut être plus facilement produite à moindre coût produit dans le monde.
https://futurism.com/scientists-found-low-cost-way-to-produce-the-worlds-cleanest-energy-source/
L’ammoniac NH3 un nouveau vecteur pour stocker les énergies renouvelables et faire de l’hydrogène, peut-être même pour des piles à combustibles de voiture avec reformer d’ammoniac ?
___ https://cleantechnica.com/2018/05/28/could-nitrogen-renewables-spell-the-end-of-fossil-fuels/?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
Je dois nuancer ce commentaire, car le NH3 est nocif pour l’organisme, pas si miscible que cela avec de l’eau (à 85%), et les fuites dégradent l’environnement (Wikipedia). Qu’en plus, à part d’être séparé du lisier, qu’il nécessite une industrialisation à base d’hydrogène pour sa production, sauf à utiliser des bactéries.
En filière courte pour les ruraux, engins agricoles et de chantier ce serait plutôt le GNV / GNC avec pile à combustible qui offrirait le meilleur rendement en stockage des énergies renouvelables (multi-sources, y compris les digesteurs) vers les réseaux existants. 20% par rapport au thermique en pollution de CO2, c’est déjà cela de pris ! ____ Comme en Allemagne, toutes les filières devront être exploitées à fond, avec pragmatisme, pour se passer du nucléaire (si c’est possible)…
Pas plus raisonnable du méthane obtenu à partir des excédents d’énergie renouvelable et de CO2 capté des usines en relâchant, comme Audi le conçût en Allemagne, afin d’alimenter des VE hybrides à pile à combustible GNV et batterie juste suffisante pour la traversée de grandes villes polluées . Les réseaux de distribution existent !
Nouvelle façon plus propre et efficace pour obtenir de l’hydrogène à partir d’une photosynthèse artificielle moins onéreuse et moins polluante ?
– http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=17277
Si c’est pour remplacer la production d’H2 à partir d’hydrocarbure pourquoi pas. Mais la filière pour la mobilité n’a pas de sens énergétiquement parlant. Le power to gaz pourquoi pas.
Pour le transport des pistes beaucoup plus intéressante sont à explorer pour décarbonner notre énergie et il y a urgence.
https://www.goodplanet.info/actualite/2018/04/12/la-suede-inaugure-une-route-electrifiee-unique-au-monde/
https://www.goodplanet.info/actualite/2018/04/12/le-rechauffement-perturbe-la-circulation-des-courants-dans-latlantique/
Peu d’intérêt pour les citoyens dans leur liberté énergétique. Autoconsommation plus complexe et plus énergivore avec un rendement bien moins intéressant que le stockage batterie.
Rendement exécrables coût important. L’hydrogène est une solution mort née. Cette filière est encouragé par les lobbys du pétrole car le modèle économique et très proche.
Les seuls filière de stockage actuel viable sont les Step et les batteries de réemploi.
En effet, absurde d’employer le mot de « modèle » économique, quand celle-ci n’aboutit qu’à polluer toujours plus la planète, sans que ceux qui les préconisent ne se soucient de leur karma vis à vis du vivant !§! La Terre est une école de plus, exemplaire, rien d’autre Plus possible d’en douter…
dans une chaine de décarbonatisation, il a sa place, mais uniquement sans un transport pour une distribution ou utilisation locale. (tel que citée à la Nouvelle, c’est une exploitation rationnelle)