En Vendée, un exploitant agricole a installé un prototype de centrale agrivoltaïque au-dessus de ses parcelles de houblon. Le test permettra d’évaluer les avantages et inconvénients de cette technologie sur ce type de culture.
L’agrivoltaïsme sauvera-t-il la bière du réchauffement climatique ? Ingrédient essentiel à la populaire boisson alcoolisée, le houblon supporte peu les sécheresses et la hausse graduelle des températures. Pour l’abriter des ardeurs du soleil, une installation solaire innovante a été lancée en mars 2022 sur l’exploitation d’Emmanuel Murail, un agriculteur vendéen. Située entre Luçon et Magnil-Reigniers, il s’agit d’un petit prototype de centrale agrivoltaïque composé de 52 panneaux photovoltaïques bifaciaux surmontant une culture de houblon. Une première en France sur ce type de végétal.
À lire aussiNotre visite au cœur d’une centrale solaire agrivoltaïqueSpécialisée dans les énergies renouvelables, l’entreprise Q Energy France est à l’initiative de cette expérimentation menée en partenariat avec la chambre régionale d’agriculture. Le test devrait durer deux ans. En pratique, les rendements de la culture de houblon vont être examinés et comparés avec le reste de l’exploitation, qui ne bénéficie pas du surplomb des panneaux photovoltaïques.
Si les résultats sont satisfaisants, une extension du projet est prévue dès 2024 avec la pose de panneaux sur une surface totale de 35 ha pour une puissance de 20 MWc.
#Agrivoltaïque ☀️🌱 Inauguration aujourd'hui en Vendée notre prototype de houblonnière #photovoltaïque : un projet innovant et complexe qui allie viabilité #agricole et potentiel #solaire tout en remportant l’adhésion de toutes les parties prenantes ! https://t.co/VQY6tWaQb2
— Q ENERGY France (@qenergyfrance) 2022-06-28T14:40:13.000Z
Le houblon ainsi produit sur l’exploitation devrait être vendu aux brasseries de la région, pour la fabrication d’une bière locale 100 % vendéenne. Cette expérience permettra peut-être de faire des émules au sein de la communauté des exploitants de houblon en Vendée, car Emmanuel Murail n’est pas seul dans le secteur.
L’agrivoltaïsme peut être adaptée à de nombreuses cultures, mais pas toutes. L’ADEME s’est d’ailleurs penchée récemment sur le sujet, en relevant notamment le faible recul sur la technologie et la difficulté de convaincre les agriculteurs. La multiplication des prototypes sur différents types de cultures permettra d’en savoir plus sur les avantages et inconvénients de l’agrivoltaïsme.
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