En puisant les calories du sol, il est possible de chauffer son domicile à moindres frais. Toutefois, l’installation d’un tel système de chauffage peut s’avérer coûteux et complexe. Le « mur géothermique » prêt-à-poser est l’une des solutions pour rendre l’opération plus simple et moins coûteuse.
La géothermie de surface à basse température, raccordée à une pompe à chaleur géothermique, est applicable presque partout, ce qui la rend apte à une large diffusion. Le choix des techniques disponibles permet de répondre à presque toutes les situations.
Ces techniques sont principalement :
L’entreprise française Freeheat, créée il y a dix ans, est à l’origine d’un « mur géothermique » prêt à poser appelé « Caleonet ». Cette technique de captage de l’énergie géothermique de surface, mais verticale, s’installe dans des tranchées de 3,5 mètres de profondeur et 0,6 m de large. Il est similaire à la famille des « corbeilles » qui sont cylindriques. Le mur Caleonet, lui, est vertical et s’apparente à une véritable façade de tubes caloporteurs enfouie sous le sol. Bien entendu, le remblai est de la terre et du sable et non pas du béton ou d’autres matériaux, la notion de « mur » est une image.
À lire aussiDans les entrailles de la plus puissante centrale géothermique de FranceC’est un échangeur préfabriqué, qui s’installe dans une tranchée, qui peut être creusée avec une minipelle de 3,5 tonnes, ce qui permet un accès simple au terrain et un travail simplifié de terrassement, avec les avantages suivants :
Le mur géothermique, avec sa hauteur de 1,8 m, peut s’implanter entre -1 et -4 m de profondeur. À cet endroit, la température varie moins qu’en surface, pour converger vers la température moyenne annuelle à une profondeur de -10 m. En France métropolitaine, la température moyenne est comprise entre 10 à 15 °C. Le mur géothermique fonctionne donc dans une zone plus resserrée de température par rapport à la corbeille.
En été, pour rafraîchir, on a besoin d’une eau à 18 °C pour l’injecter dans un plancher chauffant, ou des ventilo-convecteurs très basse température, ou un gainable. Si le mur est implanté entre -1 m et -4 m, alors il reste toujours en dessous de 18 °C. On peut donc fonctionner en géocooling et rafraîchir à moindres frais.
Avec une domotique intégrant mur géothermique, pompe à chaleur (PAC) et panneaux solaires hybrides, Freeheat améliorerait le rendement du captage et de l’installation :
Il s’agit d’un anglicisme qui désigne l’utilisation de la faible température du sous-sol proche de la surface (à environ 10 °C) pour rafraîchir directement l’air d’un logement en été. Concrètement : de l’air circule dans des tuyaux placés sous terre, est refroidi naturellement puis injecté dans l’habitat sans nécessiter de pompe à chaleur. C’est une méthode très sobre en énergie, puisqu’il ne nécessite pas de compresseur. Un simple ventilateur suffit pour assurer la circulation d’air.
Pour le calcul des pompes à chaleur, en fonction de l’altitude bien sûr, on va trouver environ 1 mur géothermique par kW de puissance de la pompe à chaleur. La puissance moyenne du mur est de 1 400W. Deux à quatre murs sont nécessaires pour chauffer une maison de 100 m², selon Freeheat et le niveau d’isolation, qui propose une étude systématique et gratuite. Les distances minimales à respecter entre les capteurs et les autres éléments du site sont :
– 3 mètres pour les fondations, puits, fosses septiques, évacuations
– 2 mètres pour les arbres si mur installé au-dessus des -2 m
– 1,50 m pour les réseaux enterrés non hydrauliques.
À noter que le mur géothermique est éligible aux aides à la rénovation énergétique.
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