Le centre spatial guyanais (CSG) est préoccupé par son empreinte carbone et se lance dans un projet ambitieux de transition énergétique.
Alimentée par EDF, la base de Kourou utilise de l’électricité pour ses lancements mais pas seulement. En effet, le site est équipé de la climatisation, indispensable pour conserver le matériel à une température correcte, à l’abri de l’humidité guyanaise. En tout, le centre consomme à lui seul 18 % de l’électricité produite en Guyane.
À lire aussiGuyane : une centrale solaire couplée à du stockage hydrogèneSoucieux des conséquences de son activité sur l’environnement, le CSG a mis en place un projet ambitieux lui permettant de prendre le virage de la transition énergétique. L’objectif annoncé est d’atteindre 90 % d’énergies renouvelables d’ici 2025.
Ainsi, deux centrales photovoltaïques devraient entrer en service en 2023 et deux unités de biomasse sont à l’étude.
Ces nouvelles sources d’énergie devraient permettre au centre d’être moins dépendant d’EDF et de faire baisser sa facture d’électricité de l’ordre de 25 %, même si l’objectif n’est pas d’assurer la complète autonomie énergétique du site.
À lire aussiGuyane : cette centrale française unique au monde combine solaire, batteries et hydrogèneD’autres évolutions devraient permettre de faire baisser la consommation électrique du CSG. Par exemple, alors que l’assemblage des fusées Ariane se faisait traditionnellement en position verticale, nécessitant de rafraîchir des bâtiments de 110 mètres de haut, le futur lanceur Ariane 6 sera équipé à l’horizontale, permettant d’abaisser à 20 mètres la hauteur sous plafond.
Par ailleurs, la production d’hydrogène et de méthane sera également utilisée pour les moteurs des fusées.
Le port spatial de l’Europe va plus loin en installant des ruches sur le site, afin de mesurer la pollution dans l’air généré par les activités de la base. Les abeilles sont en effet un bon indicateur à ce titre.
À lire aussiPourquoi les centrales solaires sont un paradis pour les abeillesBien entendu, la motivation écologique n’est pas le seul argument qui incite la base de Kourou à se lancer dans ce plan ambitieux. Il ne faut pas oublier que ces travaux recueillent des subventions, dans le cadre du plan France Relance. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) apporte aussi son soutien pour la construction d’une centrale biomasse.
Pour information, le premier volet des travaux envisagés devrait coûter entre 140 et 180 millions d’euros. Ces évolutions ont également pour but de rendre le centre plus compétitif.
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