Au-delà de leur contribution à la transition énergétique, les parcs éoliens compensent leur installation à proximité des communes avec des bénéfices économiques et financiers. Exemple de plusieurs projets en France dont le futur parc flottant en méditerranée à Narbonne.
Les développeurs du parc éolien flottant de Narbonne, EDF Renouvelables et Ocean Wings, ont remporté l’appel d’offre AO6. Dans les différentes réunions publiques, comme en témoigne ce document, à Narbonne le 26 mars 2025, les développeurs prévoient une série de compensations. Est notamment prévue la mise en place de différents fonds : 10 millions d’euros de financement ou investissement participatif, 5 millions d’actions territoriales dont 50 % dans les départements de l’Aude et de l’Hérault, 25 millions d’euros pour « l’amélioration et la connaissance du milieu et des mesures environnementales », 400 000 heures d’insertion professionnelle et d’apprentissage.
Ces enveloppes visent à renforcer l’adhésion locale à un projet de transition énergétique, qui prévoit l’installation de 20 éoliennes flottantes en mer, et sera visible depuis Narbonne (32 km de distance), Leucate (38 km) et Agde (25 km). Dans la Somme, un autre modèle a vu le jour. Ici, ce sont les 140 foyers de deux communes, Lignières et Laboissière-en-Santerre, eux-mêmes qui perçoivent directement des retombées financières. Grâce à une convention signée avec le développeur, les foyers situés à proximité des éoliennes du Moulin reçoivent chaque année un chèque de 150 à 300 euros. Ce partage direct des bénéfices reste toutefois encore rare en France, mais il pourrait inspirer d’autres territoires.
À lire aussiTransition énergétique : la majorité des projets ne seraient pas rentables sans argent publicEn Bretagne, le parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc, mis en service en 2023, redistribue près de 10 millions d’euros chaque année. Parmi ces recettes fiscales, 4,8 millions vont directement aux cinq communes littorales les plus exposées visuellement : Erquy, Pléneuf-Val-André, Fréhel, Plurien et Plévenon. Les montants varient selon leur niveau de covisibilité, jusqu’à plus d’1,3 million d’euros annuels pour certaines. D’autres bénéficiaires incluent les comités des pêches, l’Office français de la biodiversité (OFB) et la SNSM. Ces recettes permettent aux communes de rénover, par exemple, leur salle communale.
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