Si la quantité de matériaux extraits de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima paraît anecdotique, cette nouvelle est très importante pour les équipes de TEPCO, qui vont désormais mieux pouvoir préparer l’extraction des centaines de tonnes restantes au cœur des réacteurs.
L’opération devait initialement avoir lieu en septembre, mais avait été reportée pour cause de défaillance d’une caméra. Finalement, c’est à la fin octobre que les équipes de TEPCO sont parvenues à guider un drone sous-marin, équipé d’un bras robotisé, jusqu’au cœur du réacteur n° 2 de la centrale de Fukushima pour y récupérer une infime portion de débris radioactifs.
Cet échantillon a ensuite été transporté dans un laboratoire de l’agence japonaise de l’énergie atomique, près de Tokyo. Celle-ci devrait procéder à son analyse afin de déterminer la nature des débris situés au cœur du réacteur, ainsi que leur niveau de radioactivité. Cette phase d’analyse pourrait prendre plusieurs mois.
Fukushima, deuxième accident nucléaire le plus grave de l’histoire
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 a généré une vague de près de 30 mètres de haut au large des côtes japonaises. Celle-ci a atteint la centrale nucléaire de Fukushima et mis hors service tous les systèmes de refroidissement de cette dernière, entraînant la fusion des cœurs de trois des quatre réacteurs. Il s’agit du deuxième accident nucléaire à être classé au niveau 7 de l’échelle internationale des événements nucléaires (INES), après la catastrophe de Tchernobyl. Selon le bilan officiel, 10 ans après l’accident, aucun cancer ou mort n’a été imputé directement à cet évènement. Néanmoins, cet accident est considéré comme une vaste catastrophe écologique, notamment dans l’océan Pacifique. Le démantèlement de la centrale devrait s’achever entre 2050 et 2060.
Extraire 880 tonnes de corium du coeur des réacteurs, un défi immense
Si cette opération était attendue avec impatience, c’est parce que le défi qui attend TEPCO dans la centrale de Fukushima est immense : les 3 réacteurs touchés par la catastrophe renfermeraient 880 tonnes de corium, un élément radioactif constitué d’un mélange de combustible fondu et de débris. C’est trois fois plus que ce qui a été estimé à Tchernobyl. Dans la centrale ukrainienne, le corium a créé des formations solides semblables à des coulées de lave, qui sont à « l’air libre », à l’intérieur du sarcophage. En 2021, des chercheurs ont, d’ailleurs, découvert que les radiations issues de ces formations avaient augmenté entre 2016 et 2021.
Pour revenir à Fukushima, cette opération constitue la première étape d’un (très) long processus d’extraction qui devrait durer plusieurs années. TEPCO s’est fixé comme objectif d’extraire l’ensemble des 880 tonnes de corium d’ici 2031.
Il faut bien commencer un jour, quoi que on pourrait se demander si ce serait vraiment génant pour la planète de laisser cela en état, comme nombre de décharges dans le monde.
Le vrai défi urgent celui-là est plutôt comment on va retirer les milliers de milliards de tonnes de CO2 qu’on a déjà jetés dans l’atmosphère et au rythme de 40 milliards de tonnes par an, le total n’est pas prêt de diminuer, surtout que 2024 sera probablement encore une année record…
Où se cache vraiment le diable ?
On pourrait très bien laisser les choses en l’état avec éventuellement une surveillance pour éviter que des inconscients n’aillent explorer les lieux.
Excellente idée. Bizarre ces Japonais qui s’en préoccupent, sans doute une lubie culturelle. À moins qu’ils aient des informations indiquant qu’il faut s’en occuper. J’en doute toutefois, les experts mondiaux de l’énergie et du nucléaire en particulier, ils sont sur RE.
C’est une question de communication politique: le gouvernement ne veut pas que les opposants l’ accusent de négligence.
en fait, fukushima , c est vraiment le #pas de chance# sur toute le ligne. En fait les reacteurs ont fondu et ont perfore le socle de beton. pas de chance. il y a une nappe phreatique en bas . un des reacteurs est tombe dedans. Pas de chance. ils ont essaye de congeler l eau et faire une barriere de glace. ca a coute une fortune et n a pas fonctionne. pas de chance. tout les robots qui s en approchent, arretent de fc. La radioactivite est tellement forte , qu aucun metal ou alliage special n y resiste.… Lire plus »
c’est ce que l’on fait en France avec nos centrales UGC à saint Laurent, c’est un sacré bordel la dedans et on ne sait pas comment faire. La fin du démantellement des réacteurs A et A2 est prévue pour 2100 ! C’est aussi cela l’excellence nucléaire Française.
St Laurent des eaux, qui nous a fait 2 fusion du cœur, en 1969 et 1980.
Les dossiers médicaux des liquidateurs qui sont allés gratter le corium ont disparu, c’est ballot ? (La fille de l’un d’eux, a fait un film sur la mort mystérieuse et précoce de son père)
Marcel Boiteux a reconnu avoir balancé le plutonium dans la Loire.
Il va pouvoir conseiller les Japonais pour se débarrasser de leurs centaines de tonnes de corium…
Le diable se cache surement dans l’idée qu’un truc présenté comme parfait , mais très long à mettre en œuvre peut avoir une quelquonque influence sur ce taux d’émissions et surtout sur cette accumulation.