Annonce de vente fictive de l'hydrolienne Sabella D10 / Illustration : Révolution Énergétique.
Que va devenir l’hydrolienne D10 de 1 MW, qui, depuis le Fromveur, alimente quotidiennement en électricité l’île d’Ouessant ? Pour l’heure, le dossier peine à avancer et sa vente est loin d’être actée.
Souvenez-vous, il y a quelques mois, la société Sabella, spécialisée dans l’hydrolien, était placée en liquidation judiciaire, seulement 3 mois après avoir été mise en redressement judiciaire. Si le personnel et les brevets avaient bien été repris par le français Entech, l’avenir du démonstrateur dénommé D10, en service au large d’Ouessant, restait en suspens. Quelques mois plus tard, l’hydrolienne a bien été mise en vente par l’État et la Région, mais la situation peine à avancer. Pourtant, l’hydrolienne fonctionne parfaitement et fournit même la moitié de l’électricité nécessaire à l’île d’Ouessant.
Un groupe américain spécialiste de l’hydrolien envisagerait de racheter l’hydrolienne, mais surtout pour avoir accès à son site d’expérimentation, ses autorisations de fonctionnement et son câble de raccordement. Cet ensemble lui permettrait de pouvoir tester d’autres machines sur place. Selon le maire d’Ouessant, rien ne se concrétise à cause des nombreux obstacles juridiques et financiers qui viennent entraver la potentielle vente.
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Même si l’hydrolienne fonctionne correctement, sa prise en main, son entretien et sa maintenance représentent des enjeux techniques et financiers importants. La société Entech, où travaillent désormais les anciens salariés de Sabella, se disent prêt à mettre en place un accompagnement technique pour le futur repreneur. Néanmoins, chaque opération pourrait coûter cher. Déjà, en avril 2022, la mise à l’eau de l’hydrolienne avait coûté la bagatelle de 250 000 euros. Sachant que sa mise en service avait été prévue pour 5 ans, une nouvelle opération de maintenance pourrait être nécessaire dans trois ans.
Du côté d’Ouessant, on espère vivement que l’hydrolienne soit rachetée pour permettre à l’île de continuer à verdir son mix énergétique. Mais en cas d’absence de repreneur, l’hydrolienne pourrait être sortie de l’eau et mise en cale sèche pour un montant avoisinant le million d’euros. Espérons tout de même qu’un terrain d’entente soit trouvé, pour éviter que la D10 ne soit mise hors-jeu pour des questions juridiques.
Commentaires
Désolé...ce n'est pas en donnant des informations mensongères du type" fourniture de la moitié des besoins de l'île"...encore plus que 40 % !!! alors que Ouest France parle de 3%... que vous assurerez la promotion des EMR...bien au contraire....
Différence de lecture de donnée ?
Ils parlent de 40 à 50 % de la puissance instantanée de l'île à certains moment de la journée.
Et Ouest France parle plus du mix énergétique peut-être? (même si 3% me parait peu pour cette hydrolienne, sauf si la donnée a été prise l'année où elle était en maintenance).
Nous aurions besoin d'y voir clair...50 % des besoins instantanés...n'a aucune signification...si ces 50% correspondent à un moment où la consommation de Ouessant est quasi nulle...Ouest France est un journal sérieux...et ies chiffres de 3%, n'ont aucune raison d'être mis en cause.
Comment peu-on citer un chiffre de 40% de fourniture des besoins alors que le journal Ouest France a cité 3%...Pourriez vous, s'il vous plaît éviter de citer des chiffres irréalistes...On sait que cette technologie n'a aucun avenir...ce qui ne veut pas dire que l'énergie hydrolienne marine n'est pas à exploiter...nos ancêtres savaient le faire avec des moulins à marée...d'autres technologies semblent plus prometteuses.
Des câbles 20 kV entre le continent et les Îles d'Ouessant et de Molène ne seraient ils pas plus rentables à moyen et long terme que le système actuel des deux Îles avec leurs sources de production thermiques et leurs couteux systèmes de stockage à base de batteries, le tout existant sans aucune interconnexion entre Îles et entre Îles et continent, donc sans secours mutuel actuellement ?
Le coût des sources de production et de stockage est important lors de l'achat, mais l'est aussi fortement en phase exploitation : moyens matériels grues etc pièces de rechange mais aussi beaucoup de main d'œuvre.
L'ideal étant une boucle Continent Ouessant Molene Continent afin de sécuriser le réseau.
Un câble ne nécessite que très peu d'entretien contrairement à une source de production ou un système de stockage d'électricité.
En outre :
- au niveau Co2 le bilan serait nettement meilleur.
- la stabilité du Réseau en serait grandement améliorée : plus de problèmes de fréquence dérivante.
- les Îles pourraient servir de hub pour des futures énergies renouvelables hydrolien eolien solaire houlomotrice etc.
- ces câbles 20kV n'empêcheraient pas l'équipement des particuliers et mairies entreprises en panneaux solaires et éoliennes bien au contraire.
Le temps que les câbles 20 kV soient déployés en totalité les sources de production actuelles et le système de stockage pourraient être conservés.
Il serait intéressant qu'un bilan Technico-économique soit réalisé, réactualisé tous les ans et publié pour la solution câbles 20 kV versus le système actuel avec comme horizon de temps à minima la durée de vie raisonnable des câbles 20KV sous marins.
Un beau sujet d'étude pour une chambre régionale des comptes, voir pour la cours des comptes nationale (en effet le problème se pose aussi probablement dans d'autres Îles françaises) !