Les fêtes de fin d’année sont propices aux bilans, mais aussi aux bonnes résolutions et aux projections pour l’année à venir. À quelques encablures de 2025, faisons un point sur les évènements et les nouvelles qui devraient marquer cette nouvelle année.

Les fêtes de fin d’année battent leur plein. Vous êtes peut-être, comme nous, en pleine digestion de la bûche de Noël, et déjà en train de penser au marathon culinaire qui vous attend pour le 31 décembre. Histoire de vous changer les idées, on vous a concocté un petit aperçu de ce qui devrait nous attendre tout au long de cette nouvelle année en matière d’énergie. Spoiler : elle ne devrait pas commencer par une hausse de la facture d’électricité. Ouf !

➡️ La facture d’électricité devrait (enfin) baisser

Commençons par de bonnes nouvelles : la facture d’électricité des français devrait être revue à la baisse le 1ᵉʳ février prochain. Si le nouveau montant exact du Tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité n’est pas connu, et dépend en partie du prochain budget de la France, on parle actuellement d’une baisse de 14 % du TRV.

Selon la Commission de régulation de l’énergie, le TURPE (Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité), une taxe dédiée aux gestionnaires de réseau pour assurer leur mission, devrait augmenter. Mais une fois n’est pas coutume, cette taxe, qui devait évoluer en août, sera finalement appliquée à partir du 1ᵉʳ février. En conséquence, les utilisateurs ne devraient pas voir passer cette hausse de prix, qui sera largement compensée par la baisse du tarif réglementé.

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Côté portefeuille, le budget alloué à l’aide MaPrimeRenov’ devrait rester stable, par rapport à 2024. Il semblerait tout de même que des mécanismes soient mis en place pour faciliter, notamment, le cumul des aides afin de garantir une meilleure prise en charge des travaux de rénovation énergétique.

Pour revenir à l’électricité, toutes les personnes refusant l’installation d’un compteur Linky devront commencer à payer des pénalités. Enfin, 2025 pourrait être marqué par une refonte de l’option heures pleines / heures creuses pour mieux considérer l’apport des centrales photovoltaïques.

➡️ La France au rythme du nucléaire et de l’éolien

En matière d’énergies renouvelables, l’année 2025 devrait, encore une fois, être rythmée par les mises en service de parcs éoliens offshore. En début d’année, on peut raisonnablement espérer une inauguration du parc Provence Grand Large, tandis que ses petits frères EOLMED et EFGL visent une mise en service avant la fin de 2025. Le parc éolien de Yeu-Noirmoutier devrait fournir ses premiers wattheures d’ici l’été. En milieu d’année, on devrait également connaître le lauréat du 2ᵉ parc éolien offshore du Cotentin, appelé Centre Manche 2 (AO8). D’une puissance totale de 1,5 GW, il devrait entrer en service en 2032.

L’actualité sera également chargée en matière de nucléaire. L’EPR de Flamanville, qui vient d’être couplé au réseau électrique, devrait monter en puissance pendant le début de l’année pour être définitivement mis en service à l’été. En Bourgogne-Franche-Comté, la startup Jimmy espère ouvrir la première usine destinée à la construction de ses SMR. Au Tricastin, vont démarrer les travaux de démolition des deux tours aéroréfrigérantes, qui ne sont plus opérationnelles depuis 2012.

Enfin, le dispositif ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), mis en place en 2011, va expirer à la fin de l’année. Le gouvernement vient de proposer un dispositif de remplacement, mais pour le moment, rien n’a été établi de manière définitive.

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➡️ Que va-t-il se passer dans le reste du monde en 2025 ?

À l’échelle mondiale, à quoi doit-on s’attendre, 10 ans après la signature des Accords de Paris ? L’investiture de Donald Trump en tant que 47ᵉ président des États-Unis, dès le 20 janvier, devrait donner le temps d’une année qui s’annonce comme charnière. Le président élu a, en effet, sous-entendu que la première puissance mondiale pourrait se retirer des Accords de Paris, laissant entrevoir un possible retour en force des énergies fossiles. Heureusement, comme nous l’évoquions récemment, la transition énergétique américaine est déjà bien entamée, le pays ne fera donc pas machine arrière.

De manière plus générale, le nucléaire devrait poursuivre son retour en force avec, notamment, le développement un peu partout dans le monde des SMR. De son côté, la Chine devrait continuer à battre des records avec, pourquoi pas, la mise en service d’une nouvelle éolienne la plus puissante du monde, dont la turbine de 26 MW vient de sortir des usines de Dongfang Electric Corporation.

Enfin, en Europe, les géants de l’éolien ne baissent pas les bras, puisque Siemens Gamesa pourrait installer une éolienne prototype de 21 MW au Danemark.