Connu comme le plus grand émetteur de gaz à effet de serre en Europe, l’énergéticien allemand RWE, régulièrement pointé du doigt par les écologistes pour ses centrales à charbon, a mis en service le mois dernier son premier parc éolien de France. Deux autres projets d’une puissance cumulée de 33 MW devraient être opérationnels l’année prochaine dans l’Hexagone et la société annonce aujourd’hui un nouvel investissement dans les Hauts-de-France pour 44 MW supplémentaires. Dans le même temps, l’assureur français AXA boycotte désormais les opérations de RWE dont il juge le plan de sortie du charbon trop timide.
Bête noire des écologistes d’outre-Rhin pour ses activités d’extraction de lignite[1] dont l’extension menace des villages et des forêts, le groupe RWE, porte le titre peu enviable de plus grand émetteur de gaz à effet de serre en Europe. S’il est connu comme le premier exploitant européen de centrales à charbon, le groupe investit néanmoins des milliards d’euros dans les énergies renouvelables. Il figure même dans le peloton de tête des plus importants producteurs d’électricité verte de notre continent, après l’espagnol Iberdrola, l’italien Enel, le portugais EDPR et le danois Orsted.
Investissements dans l’éolien français
En France, RWE affute surtout ses ambitions en se lançant dans l’exploitation de parcs éoliens. La société a investi plus de 33 millions d’euros dans Les Pierrots, son premier projet construit dans l’Hexagone. Situé dans la région Centre-Val-de-Loire à environ 250 km au sud de Paris, ses 11 turbines Nordex ont une capacité installée totale de 26,4 MW. Elles ont été mises en service fin octobre et produiront une quantité d’électricité verte correspondant à la consommation annuelle de 15 000 ménages.
Deux autres fermes, les Hauts Bouleaux (18 MW) et Martinpuich (15 MW) situées quant à elles dans les Hauts-de-France sont actuellement en construction et l’énergéticien vient d’annoncer la semaine dernière un nouvel investissement dans Les Nouvions, un parc de 44 MW qui sera installé lui aussi dans les Hauts-de-France. Il comprendra également 11 turbines Nordex et devrait être inauguré en 2023.
Par ailleurs RWE est présent dans l’offshore français puisqu’il participe à l’appel d’offres pour le parc éolien flottant qui sera implanté au large de Belle-Île-en-Mer et Groix (Bretagne). Le groupe allemand, associé à TotalEnergies, figure aussi dans la liste des six candidatures en lice pour développer le huitième parc en mer prévu au large des côtes normandes. D’une puissance de 1.000 mégawatts, c’est le plus gros projet offshore lancé à ce jour en France.
En 2020, RWE a racheté à son compatriote Nordex le portefeuille de ses projets européens dans l’éolien et le solaire. D’une puissance totale de 2,7 GW l’essentiel de ceux-ci, soit 1,9 GW se situe dans l’Hexagone. Une opération qui laisse augurer d’importants développements futurs dans la production d’énergie verte en France.
Sortie du charbon trop lente
Ces efforts dans les renouvelables n’évitent pourtant pas à RWE d’être la cible de critiques sévères à propos de la timidité de son plan de sortie du charbon. L’énergéticien allemand prévoit la mise hors service avant 2030 de près de 6 000 mégawatts de production électrique avec le lignite, ce qui correspond aux deux tiers de sa capacité totale. Les autres centrales à charbon doivent fermer d’ici 2038, selon la feuille de route établie par RWE qui annonce en outre vouloir atteindre la neutralité carbone en 2040.
Beaucoup trop tard pour Axa ! L’assureur français s’est en effet engagé en 2017 à cesser d’assurer les entreprises qui produisent plus de 20 millions de tonnes de charbon par an. Or RWE en extrait trois fois plus. Selon l’agence Bloomberg, Axa a donc décidé récemment d’arrêter d’assurer les activités de RWE, y compris celles qui concernent les énergies renouvelables. L’assureur lui a laissé deux ans de “grâce » avant que le couperet ne tombe.
L’étau se resserre
Le Crédit Agricole, avait déjà alerté RWE lors de son assemblée générale de juin 2020 sur la faiblesse de sa feuille de route. Le groupe bancaire avait adressé une lettre à l’énergéticien pour lui de demander de se conformer aux avis des scientifiques, lesquels préconisent 2030 comme date de sortie du charbon en Europe, afin de rester en ligne avec une trajectoire de réchauffement climatique de 1,5 degré. Rien n’y a fait.
L’étau se resserre sur RWE qui ne peut pas se tourner vers Allianz, le grand assureur allemand. Lui aussi a défini des critères restrictifs qui excluent RWE. Idem pour l’assureur suisse Zurich…
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[1] Le lignite est un charbon de piètre qualité, utilisé principalement dans les centrales électriques. En Allemagne il est exploité dans d’immenses carrières à ciel ouvert dont l’extension menace des villages et des forêts.
RWE est aussi associée à Total, autre grand pollueur dans le projet Tersainly en Bourgogne du Sud. 9 éoliennes de 200 mètres dans un paysage de collines jadis considéré comme préservé. Ce projet détient un triste record : 8 éoliennes sur 9 sont situées à moins de 550 mètres d habitations et la 9ele à 900 mètres environ.
Autrefois les paysages de France étaient préservés. Puis on a construit les centrales nucléaires produisant sur un nombre réduit de sites de production la quasi totalité de l’électricité consommée par des dizaines de millions d’utilisateurs répartis dans autant d’endroits. Ces super puissances à répartir ont imposées de construire une ligne de collecte/distribution pour véhiculer des GW sous une tension de 400 000 volts sur des lignes longues de 105000 Km et portées à une hauteur de 90m par 300 000 pylônes espacés de 350 m en moyenne. Etrangement, ce n’était pas un scandale la destruction de nos paysages mais aujourd’hui… Lire plus »
Investir dans les fameuses « énergies renouvelables » que sont l’éolien et le solaire quand on prétend vouloir décarboner notre activité, c’est ne rien comprendre au problème. 1) Ces moyens de production ne sont pas ou peu pilotables -> on oublie la production continu d’énergie. 2) Ces moyens de production ne sont absolument pas capables aujourd’hui d’assurer une production répondant à notre besoin de consommation actuel. 3) Ces moyens de production sont fabriqués comment ? -> Grâce au charbon ou au gaz (manufacture), et au pétrole (transport). Alors bon, c’est bien beau de se limiter à l’aspect « exploitation » pour vanter les mérites… Lire plus »
C’est étrange comme les ignorants se contentent de leurs convictions pour affirmer ce qu’ils sont incapable de démontrer, c’est à dire la totalité du message auquel je réponds.il y a même les grands principes qui leur échappent comme le fait que construire une éolienne ou une centrale nucléaire impose d’amener sur place tout ce qu’il faut pour les construire…. au niveau du principe, match nul. Passons à l’exploitation.L’uranium à enfourner à raison de 9000 tonnes par an et pour la vie entière de l’outil de production, il faut l’amener du Niger et du Kazakhstan avec ? Avec le pétrole bien… Lire plus »
Pour RWE s’agit il d’une timide transition vers les renouvelables ?
Cet engouement pour le « renouvelable » est complètement à côté de la plaque. On emet autant de CO2 avant qu’après l’installation de ces EnR. Surtout en France où d’une part, le potentiel de ces outils est clairement sous-exploité, et d’autre part parce qu’il ne faut pas oublier qu’on fabrique ces infrastructures grâce au charbon ou gaz (manufacture étrangère), et on achemine les composants grâce à quoi ? Au pétrole. Et grâce à quelle énergie on assemble ces fameuses éoliennes ou panneaux solaires ? Ah ben oui, au pétrole, encore une fois. D’autre part et pour finir, c’est un beau rêve que… Lire plus »
Raisonnement encore un peu plus loin de la plaque ! Mais je sais faire aussi bien et même mieux : Les centrales nucléaires ne servent à rien tout ce qui est nécessaire pour les produire arrive comment sur le site de construction ? Grace au pétrole bien sûr…… et ensuite je surpasse nettement….. d’Où et comment vient l’uranium qu’il faut mettre dedans durant toute la vie de la centrale nucléaire ? Du Niger et du Kazakhstan grâce au pétrole ! Tandis qu’une fois sur place l’éolienne et le PPV transforme durant toute leur vie l’énergie apportée par le vent et… Lire plus »
Eh bien je vous rétorquerais un argument qui n’est pas pris en compte mais qui a son importance : les centrales nucléaires, du moins en France, sont déjà belles et bien en place et fonctionnelles sur le territoire, là où les EnR ne le sont pas (encore). Sauf que vouloir remplacer la totalité de la prod. électrique du nucléaire par de l’EnR, signifie augmenter par un facteur de plusieurs milliers (minimum, et je suis gentil) le nombre d’installations de ces structures. Je ne dis pas que les EnR ne sont pas utiles et souhaitables, loin de là, mais vouloir en… Lire plus »
Vous oubliez de signalez que le parc nucléaire Français est en bout de courses, vieillissement ! Les prolongé coûte très cher, en milliard d’euros-(grand carenage)! Que EDF, orano sont virtuellement en faillites et régulièrement renfloués par l’état avec de l’argent public ! Qu’il n’y a pas d’argent pour le démantèlement des centrales à l’arrêt définitif, pas de solution pour les déchets long terme ! et pas un penny pour construire de nouveau epr ! Ne parlons pas du fiasco financier superphenix, de flammenville, de Olkiluoto, de hinkley point…etc ! Le véritable coût du nucléaire est une bombe à retardement !… Lire plus »
De plus en plus loin de la plaque…. « augmenter par un facteur de plusieurs milliers (minimum, et je suis gentil) le nombre d’installations de ces structures. » Gentil ? Non, irréaliste Oui, totalement à côté de la plaque et de plus en plus loin. C’est d’ailleurs le genre d’allégation que l’on entend dans la bouche de ceux qui ne savent rien de ce qu’il faut savoir pour risquer un chiffre. Plusieurs milliers de fois les installations actuelles dites-vous ? Voilà qui démontre bien votre ignorance de ce sur quoi vous prétendez avoir une opinion réfléchie. Mais que savez-vous des installations actuelles ? RIEN ! Combien de parcs… Lire plus »
De plus en plus loin de la plaque…. « augmenter par un facteur de plusieurs milliers (minimum, et je suis gentil) le nombre d’installations de ces structures. » Gentil ? Non, irréaliste Oui, totalement à côté de la plaque et de plus en plus loin. C’est d’ailleurs le genre d’allégation que l’on entend dans la bouche de ceux qui ne savent rien de ce qu’il faut savoir pour risquer un chiffre. Plusieurs milliers de fois les installations actuelles dites-vous ? Voilà qui démontre bien votre ignorance de ce sur quoi vous prétendez avoir une opinion réfléchie. Mais que savez-vous des installations actuelles ? RIEN ! Combien de parcs éoliens… Lire plus »
Don’t feed the troll.
L’insulte envers ceux qui vous éclairent vous ridiculise.
Ma remarque était à l’adresse de l’argumentation à mon avis tiré par les cheveux de polo sur les renouvelables soit disant producteur de gaz à effet de serre. La France est très en retard sur le devellopement des renouvellables à cause de se genre de résonnement francofrancais.
Ces critiques sont injustes parceque si les centrales au gaz émettent en effet moins de CO2 ça reste toujours bcp trop pour la planète. Et Si toute la planète passait au gaz, y en aurait-il assez pour tout le monde?
La question est incomplète…. Pour tout le monde et pour…..longtemps ?
La même question et dans les mêmes termes doit être posée pour le nucléaire, sachant que l’uranium, tous isotopes confondus, est la matière la plus rare de la planète (et même de l’Univers).
Depuis le temps que l’Allemagne s’est engagée dans sa « transition énergétique » et qu’elle sait qu’elle devra sortir un jour du lignite, ces mines n’auraient pas pu être exploitées de telle manière à pouvoir être reconverties plus tard en STEP (si cela est possible) ?
Les hauteurs de chute seraient modérées, mais le volume des bassins important.
Sinon, c’est un grand espace pour le solaire et la production d’hydrogène (ou l’un de ses composés), devant pallier à la variabilité de l’éolien, principale source d’énergie, en automne et hiver.
Il existe pour l’instant un seul projet de ce type avec la mine de Prosper-Haniel voir par exemple un ancien article de Revolution énergétique là dessus. Le problème, c’est que l’Allemagne est un pays relativement plat et les mines ne se situent pas dans les régions montagneuses, donc le potentiel est très limité.
La mine de Hambach, par exemple, aurait une profondeur maximale d’environ 300m et une surface de 50 km², pouvant aller jusqu’à 85 km². Si, une autre, à proximité (ou une partie séparée du même ensemble), et à la même altitude avait une profondeur de 100m, ça ferait un dénivelé maximal de 200 m (disons 100m en moyenne étant donné l’exploitation en terrasses) , mais avec une surface très importante, qui permettrait de stocker beaucoup d’énergie. Par contre, il faudrait sans doute beaucoup de temps pour remplir ces immenses réservoirs. 50 km² = 50 000 000 m² . Cela multiplié par… Lire plus »
4m3 qui tombent de 100m produisent 1 kWh.
Donc 2 500 000 000 m3 qui tomberaient de 100 m produiraient 625 000 000 kWh, soit 625 GWh, de quoi stocker 10 GW d’éolien pendant 3 jours ou 5 GW pendant 6 jours ou encore 3 GW pendant 10 jours.
Je ne connais pas l’étendue ni la profondeur de toutes les mines de lignite en Allemagne, mais ça doit faire clairement un moyen de stockage « théorique » à l’échelle du pays tout entier, avec un bon rendement de 80%.
Depuis le temps que l’Allemagne …..? En pratique depuis 10 ans…. il nous en a fallu 50 pour atteindre 75% de la production électrique avec la nucléaire et nous avons toujours eu besoin de l’hydraulique et du fossile pour assurer le suivi de charge notamment, mais pas que cela. Au moindre PB la rotation des arrêts pour maintenance, pannes, et rechargement de combustible c’est vite désorganisé et il faut des mois pour s’en remettre, ce qui nous vaut aujourd’hui de cramer 7 à 8 GW d’un gaz polluant et couteux, plus ce que l’on a encore comme centrales à charbon,… Lire plus »
La pilotabilité moyenne du nucléaire n’est pas un problème, et encore moins aujourd’hui qu’hier, étant donné qu’il est très commode de recharger la batterie des véhicules électriques durant la nuit. Les inconvénients du nucléaire sont autres.
Ce n’est pas un problème, mais c’est ce qui nous vaut de cramer en continu 7 à 8 GW de gaz depuis le début du mois, et c’est ce qui arrive quand fait des réacteurs que l’on veut pilotables, un exercice inutile qui a plus d’inconvénients que d’avantages et que l’on croit pouvoir faire sa méthode de gestion de la production électrique sur ce principe, sans vouloir ignorer les autres inconvénients du nucléaire.
L’éolien seul n’existe pas, il est toujours associé soit à des barrages comme en Norvège ou en Suède, soit à des centrales thermiques fossiles ou à biomasse ailleurs. En France, il est en réalité associé aux centrales à gaz, et la production éolienne a été faible durant ce mois de novembre, ce qui explique l’usage important du gaz. Bien sûr, le parc nucléaire vieillit aussi et perd en disponibilité. Le problème est qu’il y a eu du vent durant ce mois de novembre, mais surtout en Méditerranée où il n’y a pas d’éolienne et seulement 0,5 GW en projet pour… Lire plus »
Non le gaz est une conséquence de l’indisponibilité du nucléaire sur lequel on table depuis 60 ans et non à l’éolien que l’on empêche systématiquement de sortir de terre et de mer. Engagement comme 21 de 2015 -> 6GW offshore pour 2020…. résultat zéro ! Exemple, les juges deviennent médecins et déclarent les éoliennes responsables de maladies…. St Brieuc, flotte de pèche assiégeant un chantier d’éoliennes et 7 recours en justices sous tous les prétextes… sous le regard passif des pouvoirs publics….. Pourtant et contrairement à ce que vous semblez croire, il y a eu tous les jours de forts… Lire plus »
Concernant le Danemark, l’association de l’éolien aux barrages de Norvège et de Suède est plus importante que celle avec la biomasse.
Je dis la même chose que vous sur la mauvaise répartition du parc éolien français et les retards dans l’éolien offshore.
C’est clair en France, comme en Europe: lorsque l’éolien est fort, le gaz et faible et inversement, parce que le gaz est plus flexible que le nucléaire.
Le nucléaire a peu à voir là-dedans.
La Scandinavie est un cas particulier avec ses grandes réserves hydroélectriques.
Pour l’histoire de la soi disant importation massive depuis la Norvège vous vous faites simplement avoir par une démonstration fallacieuse de Jancovici qui a inventé cela pour décrédibiliser l’éolien mais cette importation dans la part de l’électricité Danoise ne bénéficie même pas d’une tranche fine dans le camembert de la répartition tellement elle est ténue. Vous trouverez dans cette étude de l’IFRI un diagramme de l’évolution des parts de chaque filières qu’elle a emprunté à l’AIE où vous verrez que l’import y est relégué dans le tout petit fourre-tout « OTHER » : La marche du Danemark vers la neutralité climatique :… Lire plus »
Le fourre-tout « OTHER » semble relatif principalement au solaire PV: les importations et exportations n’apparaissent pas dans les graphiques que vous citez, mais elles existent et sont conséquentes. Exportations lors du surplus d’éolien, importation lors du manque d’éolien, et relais entre l’Allemagne et la Norvège et Suède. Vous en verrez presque toujours sur « electricity map ». Le Danemark a produit en 2019 29 TWh. Il a importé 10 TWh de Norvège et de Suède, et exporté 6 TWh vers ces 2 pays. La production à partir de biomasse a été d’environ 7 TWh (mais une grande partie de celle-ci est importée des… Lire plus »
Alors nous avons du 130, 140, 160, 180%? Je n’ai jamais vu de graphiques forme camenbert, ou même autre, ou on décrit la part de chaque source de la production en omettant une part supposée importante !
Pour le solaire vous vous trompez également il n’a rien à voir avec Autres il a sa propre portion.
Les échanges avec la Norvège sont aujourd’hui négligeables…. En dehors de Jancovici, quelles sont vos sources ?
Le « OTHER » correspond précisément à la part de PV, laquelle n’est pas mentionnée parmi les autres sources citées. Le diagramme est simplement relatif à l’électricité produite.
Ma source principale est Wikipedia.
Mise à part sa comparaison fallacieuse entre nucléaire et ENR, Jancovici est une bonne source d’informations.
La production éolienne moyennement élevée aujourd’hui fait que l’échange avec la Norvège est faible, mais il est important dès que la production éolienne est faible ou forte.
Vous avez raison sur le « autre » qui est bien le solaire à hauteur de 3% dont j’avais par erreur cru qu’il était représenté avec sa propre tranche sur ce graphique qui, par ailleurs, est un graphique de production et non de consommation ce qui explique bien l’absence de l’importation, mea culpa. En revanche, parlant de consommation, 75% étant du renouvelable, 11% le charbon et 8% le gaz naturel, cela ne laisse au mieux que 6% à l’importation : La performance du bon élève danois : 75 % d’électricité renouvelable en 2019 (revolution-energetique.com) Pas de quoi en faire le pilier de… Lire plus »
C’est bien l’hydroélectricité de barrage norvégienne et suédoise qui compense en plus grande partie les variations de l’éolien danois dans le sens des surplus et des déficits, car il n’y a rien de plus pratique qu’un barrage pour cela. Et contrairement à ce que raconte l’article de RE, c’est presque que de l’hydroélectricité de barrage classique: il n’y a que 1,4 GW de STEP en Norvège et 0,1 GW en Suède. Par contre, le potentiel de STEP en Norvège est très grand. D’ailleurs, tous les pays alentours veulent des liaisons avec la Norvège, pour la même raison: compensation des variations… Lire plus »
Non le compte n’y est pas et l’importation Suède/Norvège ne peut pas dépasser 6% :
47% d’éolien, 3% de solaire et environ 25 % de biomasse, 11% de charbon et 8% de gaz; total = 94%
Les importations / exportations n’apparaissent pas dans les tableau de production d’électricité. Si je regarde le tableau de Wikipedia pour la production d’électricité de 2019, il reste 4%, après toutes les sources de production que vous avez citées, et qui sont le fioul et les déchets non renouvelables. Il y a pour 2018, les échanges avec la Norvège et la Suède qui sont très importants. Le Danemark importe de ces pays 34% par rapport à ce qu’il produit (10 TWh par rapport à 29 TWh), et exporte 21%, précisément pour pallier à la variabilité de l’éolien. Le solde de ses… Lire plus »
PS: d’après Wikipedia, l’éolien représente 55% de la production d’électricité danoise en 2019. Je ne connais pas le chiffre, mais je vais dire que le facteur de charge était d’environ 35%, c’est à dire que lorsque les éoliennes produisent à 90%, elles couvrent 141% (0,55/0,35*0,9) de ce qui est la production habituelle totale du pays, d’où la nécessite d’exporter massivement, et d’importer massivement lorsque le facteur de charge est faible, disons 10% et que les éoliennes ne produisent que 16% de ce que produit habituellement le pays dans son ensemble.
PPS: regardez sur energy-chart, on y trouve désormais les mêmes graphiques que pour l’Allemagne, pour le Danemark par exemple. Vous y verrez notamment les grandes variations à l’import et à l’export en fonction de la production éolienne danoise.
Environ 5 TWh de compensation de la variabilité de l’éolien par la biomasse et 16 TWh (10 + 6) d’échange avec la Norvège et de Suède par utilisation ou préservation de leurs ressources hydrauliques.
Soit environ 1/4 de compensation par la biomasse (dont une grande partie est importée) 3/4 de compensation par l’hydroélectricité de barrage scandinave.
Il ne s’agit pas de production mais de consommation dans ce que je donne avec :
47% d’éolien, 3% de solaire et environ 25 % de biomasse, 11% de charbon et 8% de gaz; total = 94%
Cf : La performance du bon élève danois : 75 % d’électricité renouvelable en 2019 (revolution-energetique.com)
Donc, au mieux 6 % de la balance d’importation.
Apparemment, le SOLDE d’importations a été moins élevé en 2019 qu’en 2018, suite à la mise en service d’un important parc offshore cette année, plus du nouveau PV, mais ça ne change en réalité pas grand-chose à la question. Regardez, sur energy-chart, chaque semaine de 2021, le graphique hebdomadaire de production d’électricité et celui des échanges commerciaux sur chaque période. Vous y verrez « comme le nez au milieu de la figure » que les fluctuations de l’éolien sont compensées en majeure partie par les barrages norvégiens et suédois, ce qui correspond également aux ordres de grandeur des chiffres d’imports/exports de 2018.… Lire plus »
Il semble que les danois ne produisent encore, et au mieux, que 60% de ce qu’ils consomment en matière d’énergie (c’est du danois mais on comprend) :
statistikdkeng.xlsx (live.com)
Mais ce qui vient des barrages norge/Suede ne représenterait que 11% de l’énergie consommée puisque c’est le renouvelable consommé moins le renouvelable produit rapporté à la consommation d’énergie totale.
Mais il est clair qu’ils importent d’autres formes d’énergie que l’électricité des barrages, notamment du charbon et du gaz :
https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fens.dk%2Fsites%2Fens.dk%2Ffiles%2FStatistik%2Fstatistikdkeng.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
Les données fournies semblent comptabilisées en énergie primaire et relatives à l’ensemble du secteur de l’énergie (pas seulement l’électricité), ce qui fait que vous pouvez traduire, dans le mix électrique de consommation ces 11% par beaucoup plus. Mais les barrages norvégiens et suédois ne sont effectivement pas les seuls à pallier aux compensation de l’éolien: les centrales thermiques du pays et celle de l’Allemagne et des Pays Bas y contribuent aussi. Regardez sur energy chart la courbe de production mensuelle par exemple depuis janvier 2021. Ne gardez que éolien, solaire, biomasse et déchets (enlevez la houille, le fioul et le… Lire plus »
Quant à l’éolien terrestre dans l’Aude par exemple, il y a un choix à faire entre paysages et production d’électricité. La puissance installée de 430 MW parait bien faible par rapport au potentiel. Les Espagnols ont eu à faire ce choix dans les régions les plus ventées, notamment en Aragon et Andalousie, et ils ont choisi la production électrique plutôt que les paysages, et ont bien dû sacrifier logiquement, pour raison d’État, quelques fermes égarées et autres gîtes au fin fond de la campagne. Par contre, la densité de population est certes de 28 habitants au km² en Aragon et… Lire plus »
Cette histoire de choix entre le paysage et l’évolution du monde ne serait pas une foutaise si elle faisait bien partie du soucie culturel historique, ce que l’histoire précisément dément à chaque évolution ayant eu besoin de s’implanter dans le paysage. A aucun moment il n’y a eu de rejet sur ce que l’évolution imposait comme distorsion aux paysages, jamais la moindre organisation rebelle ne s’est opposée à ces évolutions, jusqu’à ce que l’une d’elles très récemment a été perçue comme une atteinte à un monopole uniquement français et qui s’écroule plutôt ailleurs dans le monde. Ce monopole agite sa… Lire plus »
Je ne sais même pas si le lobby du nucléaire a besoin d’être derrière les pêcheurs français et autres lascars pour bloquer les projets, ou si c’est tout simplement dû à la faiblesse générale de l’État. J’imagine mal les pêcheurs chinois bloquer ce genre de projet… (enfin, c’est autre chose!). En tous cas, c’est en grande partie à cause de cela que la pénurie d’électricité arrive à grands pas. Alors que la France exportait massivement vers l’Espagne et le RU, ce sont eux, qui vont bientôt, massivement fournir la France avec leur puissance éolienne (+ le solaire en Espagne) et… Lire plus »