Fabriquée dans les ateliers de CMN à Cherbourg, l’hydrolienne marine HydroQuest Ocean a été installée en avril 2019 sur le site d’essai de Paimpol-Bréhat (Côtes-d’Armor). Après 2 années de tests de ce prototype, son fabricant annonce des résultats encourageants. Les expérimentations ont permis de certifier la courbe de puissance de la turbine de 1 MW, d’étudier son impact environnemental et de prouver sa robustesse.
Basée près de Grenoble, la société HydroQuest, filiale des Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) a installé en avril 2019 une hydrolienne à axe vertical sur le site d’essai de Paimpol-Bréhat. Mesurant 25 mètres de large et 11 mètres de haut, HydroQuest Ocean pèse 1400 tonnes. Immergé à 35 mètres de profondeur, ce prototype de 1 MW a injecté de l’électricité sur le réseau pendant plus de 2 années de tests en conditions réelles. Initialement programmés pour une durée d’un an, les essais ont été prolongés de douze mois supplémentaires grâce au financement européen TIGER pour « tirer le meilleur parti de l’expérimentation ».
La turbine a été déconnectée et sortie de l’eau en différentes étapes depuis septembre 2021.
Résultats encourageants
Il faudra attendre encore quelques mois pour dresser un bilan complet du programme de tests et analyser les données fournies par les mesures techniques et environnementales. Mais CMN et HydroQuest ont déjà annoncé ce 12 octobre que « les résultats sont encourageants ». Les expérimentations ont permis de certifier la courbe de puissance de la turbine de 1 MW, de suivre les impacts environnementaux et de prouver sa robustesse.
Pour les deux partenaires, la réussite du projet représente une avancée majeure dans la construction d’une filière industrielle française de l’hydrolien. Avec une production hautement prédictible et un fort gisement de 10 GW en Europe, dont 3 GW en France, « elle a parfaitement sa place dans le futur mix énergétique basé sur les énergies renouvelables », précisent-ils.
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Super cette filière hydrolienne ! « Prévisible » plutôt que « pilotable » est, à mon avis, le bon terme, càd on peut prédire sur combien de MWh sur une période donnée, on peut compter avec l’hydrolien en place. Les marées ont ça de bien, elles sont connues, en timing et en intensité. C’est effectivement ça l’un des avantages et atout par rapport à l’énergie du vent qui lui est aléatoire…. Donc, exploitons au max et ASAP, cette énergie hydrolienne dont la France a la chance d’avoir qqs spots bien pourvus en courants de marée sur le front N-O, dt le Cotentin Raz Blanchard,… Lire plus »
Le premier intérêt de ce renouvelable se trouve dans la constance des courants marins beaucoup moins versatiles que les courants aériens. Un courant marin est une source d’énergie totalement pilotable, donc indispensable en appui des éoliennes exploitant des phénomènes soumis à l’aléa.
En quoi un courant marin est pilotable ? Prévisible éventuellement… tout comme l’eolien et le solaire le sont via les prévisions météo ! Ce serait bien d’avoir une idée de la production annuelle en MWh. Le fait de ne pas en parler dans cette communication n’est pas très bon signe… Le facteur de charge n’est peut-être pas aussi bon que ça… Bref, difficile de conclure.
Ce n’est pas le courant marin qui est pilotable, il est constant, mais on connecte ou déconnecte la turbine. On la pilote comme on pilote les turbine hydraulique de barrage. Les courants marins ne sont soumis à fluctuation pour la plupart d’entre eux que sur des siècles, le plus souvent tributaires des courants majeur comme le Gulf Stream, ou les Alizée. certains courants de surface sont seulement saisonniers et soumis aux vents dominant de la saison mais les fluctuations de la puissance du vent n’ont aucune influence sur le courant marin dont ils sont pourtant à l’origine en raison de… Lire plus »
Les courants de marée ne sont pas du tout constants, ils sont approximativement « sinusoïdaux ». Prévisibles et non pilotables. Il serait dommage de déconnecter une hydrolienne au motif de pilotage car alors on a une perte nette de production non récupérable. Comme pour une centrale hydro au fil de l’eau (sur un fleuve). Pour les centrales hydro de lacs de barrage c’est différent. L’eau qui n’est pas turbinée aujourd’hui est en réserve pour demain.
1400 tonnes d’acier, 1MW en crête… C’est impressionnant !
Nous somme dans le même ordre de grandeur pour les éoliennes à ceci près: il s’agit d’un socle en béton de plusieurs centaines de tonnes, voire un millier, difficilement recyclable. Le vent c’est bien, mais la marée c’est plus prévisible. Il serait intéressant de comparer le cycle de vie complet de 2 installations de puissance égale pour se faire une idée.