Siemens-Gamesa annonce lancer sur le marché la première pale d’éolienne recyclable au monde. Destinée aux turbines offshore, la pièce est composée d’une résine pouvant être récupérée et réutilisée en fin de vie.
La pale était le dernier gros élément non-recyclable d’une éolienne. Désormais, les opérateurs de parcs offshores peuvent opter pour un modèle valorisable au terme de sa carrière. Siemens-Gamesa vient en effet d’annoncer la commercialisation de sa «RecyclableBlade», une pale composée comme son nom l’indique de résine recyclable. Ce produit indispensable pour lier les fibres et les autres composants en rendant la structure à la fois solide et légère, ne pouvait jusque-là pas être transformé en vue d’être réemployé. Un certain nombre de pales terminaient donc leur vie broyées puis stockées en décharges.
L’Allemagne, premier pays à en bénéficier
Six premiers exemplaires de la « Recyclableblade » ont déjà été produits dans l’usine Siemens-Gamesa d’Aalborg au Danemark. Le fabricant annonce d’ailleurs avoir conclu des accords avec trois clients majeurs tels que les énergéticiens allemands RWE et WPD ainsi que le français EDF Renouvelables. Les pales seront inaugurées sur le parc éolien en mer de Kaskasi en Allemagne, actuellement en construction. Ce dernier comptera 38 turbines du fabricant développant une puissance nominale de 8 MW.
Siemens-Gamesa reste toutefois avare en détails concernant la composition de sa nouvelle pale. Il évoque seulement « une combinaison de matériaux moulés avec de la résine » dont « la structure chimique […] permet de séparer efficacement la résine des autres composants en fin de vie ». Dans son communiqué de presse, le fabricant fait également l’impasse sur le taux de valorisation de l’élément. Il se contente d’assurer que « les matériaux peuvent être réutilisés pour de nouvelles applications après séparation ».
À lire aussi Le démantèlement et le recyclage des éoliennesUne éolienne 100 % recyclable d’ici 2040
Si cette nouvelle pale permet de faire bondir au-delà de 85 % la recyclabilité d’une éolienne, il reste quelques éléments à rendre entièrement valorisables. Le numéro trois mondial de l’aérogénérateur promet d’y travailler, dans le but de commercialiser des modèles 100 % recyclables d’ici 2040. Il y sera de toute façon contraint par la loi. Dès le 1er janvier 2022, celle-ci obligera les fabricants à recycler ou réutiliser au moins 90 % du poids d’une éolienne démantelée. Un taux qui grimpera à 95 % en 2024. C’est de bonne augure, au regard des 939 000 tonnes de matériaux qui devront être traités en France en 2028.
À lire aussi Des bouteilles en plastique recyclées dans les pales d’éoliennes À lire aussi Éoliennes et métaux rares : rumeurs et réalités
Quand on parle de pâle, (poids de +-3 tonnes), la seule crainte, qu’elle nous tombe sur tête
.Quand on découvre qu’en réalité on utilise du bois au détriment du métal ou de l’alu,…la cagette n’aura jamais la résistance d’un alliage .
Comment peut on tolérer un tel laxisme ?
En fait, on pouvait déjà recycler les pales d’éoliennes de diverses façons, comme les broyer pour en faire des soubassement de chaussées par exemple mais déjà la séparation des composants fibre de verre et résine étaient réalisés par des moyens chimiques, le recyclage va de la réutilisation totale ou partielle à la récupération des composés…
Energia
Reciclalia est une entreprise espagnole créer en 2011 capable de recycler les pales pour en faire d’autres intégralement et pour divers secteurs comme l’aéronautique, avec une capacité fin 2021 de 1700 pales/an recycler.
En fait les arguments supposant que les pales ne sont pas recyclables sont comme les autres arguments, des arguties, le plus souvent sans fondement, et destinés uniquement à discréditer les renouvelables dans le seul but de protéger le monopole du nucléaire dans la production d’électricité ».