En Malaisie, les « mineurs » de bitcoins n’hésitent pas à voler de l’électricité pour s’adonner à leurs activités très énergivores. Pour afficher sa détermination dans la lutte contre ce fléau, la police a imaginé une opération spectaculaire : elle a détruit au rouleau-compresseur plus d’une millier de machines de minage.
Comme on le sait, les machines qui servent à générer des bitcoins consomment d’énormes quantités d’énergie : selon les experts de l’Université de Cambridge, la fabrication de la célèbre crypto-monnaie (opération que l’on appelle « minage ») a nécessité en 2020 environ 120 térawattheures (TWh) d’électricité , soit 4 fois plus qu’il y a seulement 3 ans. Cela équivaut aujourd’hui à la consommation annuelle de pays comme l’Argentine ou les Pays-Bas. Une seule transaction en bitcoin dépense actuellement autant d’énergie qu’une maison individuelle en un mois.
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En Malaisie, des « mineurs » de bitcoins n’hésitent pas à se brancher illégalement sur le réseau pour réduire leur facture d’énergie. « Le vol d’électricité pour les activités de minage de Bitcoin a provoqué de fréquentes pannes de courant », précise le chef de la police locale. Sarawak Energy Berhad, le fournisseur local d’électricité, estime avoir perdu l’équivalent d’environ 2 millions de dollars en raison du détournement de sa production.
Pour lutter contre ces agissements, la police malaisienne a imaginé un moyen spectaculaire : elle a détruit au rouleau-compresseur plus d’un millier de serveurs qu’elle avait saisis lors de descentes chez les fraudeurs. Un lot qui a été évalué à 1,1 million d’euros. Six personnes ont été arrêtées et condamnées à huit mois de prison, selon un communiqué du chef de la police locale, Hakemal Hawari.
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Cette monnaie illusion est une catastrophe écologique comme tout modèle économique supposé faire de la richesse en ne produisant ni bien ni service.