La coopérative Energies renouvelables du Pays de Rance gère et collecte les gisements forestiers issus de la taille des haies, des bosquets et des alignements d’arbre pour produire du bois énergie. Depuis 10 ans elle a aussi planté 600 km de haies et quelque 700.000 arbres.
Le bocage est une région rurale où les prairies et les champs sont délimités et clôturés par des haies, des taillis ou des alignements d’arbres et d’arbustes. Apparu dès l’époque antique, le bocage s’est surtout développé au Moyen Âge. En forte régression dans toute l’Europe depuis le début du XXe siècle, il est encore présent de nos jours dans quelques pays.
En France on le rencontre principalement dans le Grand Ouest, le Massif central ou la Bourgogne, et en Belgique dans le Pays de Herve. Mais presque partout, les opérations de remembrement ont détruit une grande partie du réseau bocager. En Bretagne, par exemple, la longueur cumulée des haies qui était d’environ 74.000 kilomètres en 1971 a chuté à moins de 10.000 kilomètres en 2010. Pour l’environnement de ces régions il s’agit d’une véritable catastrophe. Les haies ont en effet de nombreuses vertus : elles protègent du vent, de l’érosion, du ruissellement, préservent la biodiversité ainsi que la qualité de l’eau, en surface comme dans les nappes. Elles sont aussi une source appréciable d’énergie grâce au bois collecté par leur taille durable. Leur destruction est soupçonnée d’être à l’origine d’inondations et de sécheresses de plus en plus fréquentes et exacerbées, de l’effondrement des populations d’insectes et de nombreuses autres espèces, de l’érosion et de la dégradation des sols.
Un exemple de gestion durable et de production d’énergie
Engagée dans la replantation du bocage breton mais également dans la gestion et l’entretien de ce dernier la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) Energies Renouvelables Pays de Rance est née d’une réflexion collective et d’une volonté de travailler avec un ensemble d‘acteurs pour développer la production de bois énergie par la gestion écologique du bocage.
Aujourd’hui, la petite entreprise de Pleslin-Trivagou, dans les Côtes-d’Armor, compte une centaine de sociétaires : agriculteurs et propriétaires forestiers, collectivités locales, professionnels de la filière, salariés de l’entreprise et particuliers. Tous engagés au quotidien dans diverses activités autour des énergies renouvelables et du développement durable.
Depuis ses débuts, la coopérative s’est spécialisée dans la filière bois énergie. En valorisant une ressource locale encore peu utilisée, elle produit du bois de chauffage, du bois déchiqueté, et du paillage issu du broyage des branches. Les 3.000 tonnes de bois vendus annuellement sont utilisés dans des poêles, des inserts, des chaudières et des réseaux de chaleur dans un rayon de 30 km. Il s’agit donc bien d’une énergie produite localement et valorisée dans un circuit court. Chaque année, environ 137 tonnes de bois sont par exemple livrés à une chaufferie de Saint-Malo qui alimente par un réseau de chaleur, deux écoles et une salle de sport.
Mais la coopérative ne se contente pas d’exploiter cette ressource : la gestion durable du bocage est garantie par l’élaboration de plans de gestion qui établissent l’accroissement annuel moyen du volume de bois produit par la pousse naturelle des arbres et des arbustes.
Pour assurer l’avenir du bocage et de la filière, la SCIC ENR plante chaque année 50 à 70 km de haies et d’alignements bocagers pour compenser les prélèvements et les destructions. Depuis 10 ans elle a planté 600 km de haies et quelque 700.000 arbres.
Cerise sur le gâteau, toutes ces activités procurent un emploi et un revenu à 8 salariés.
Cette initiative exemplaire n’est pas unique. En Normandie, en Provence et en Auvergne-Rhône-Alpes, des filières se constituent pour valoriser les tailles de haies en bois énergie. Des communes réalisent des inventaires de leurs haies, plus question de les arracher. Les régions du Grand Ouest réfléchissent aussi à la création d’un label « bois bocager » qui permettrait de sécuriser l’ensemble de la filière et de concurrencer les industriels de la plaquette forestière, avec un bois énergie certifié durable.
ATTENTION !
Un spécialiste de géothermie signalant que l’apport SOLAIRE en chaleur reçue est… 10 000 fois supérieur à toutes les consommations d’énergies humaines cumulées… (http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/chaleur-Terre-geothermie.xml)____ IL DEVIENT PRIORITAIRE de s’occuper de REVERDIR toute la planète en terrasses retenant toutes eaux (à talus très arborés d’agroforesterie retenue – dessins sur greenjillaroo.wordpress.com). _______Le dé-sempoisonnement des villes devenu la deuxième priorité, pas la première…, face à la, croissance ÉVIDENTE des canicules et de la désertification dilatée au pire !§!
Remarquons plus vite que les énergies renouvelables se cumulent pour beaucoup avec les énergies fossiles, si elles entraînent de fait des surconsommations d’électricité; surtout en photovoltaïque qui n’a que 20% de rendement, le reste dissipé en chaleur !
On remarqua ce phénomène dès l’arrivée du machinisme agricole, surtout des tracteurs surpuissants !§! Plus que de la démesure pour tout raser et assécher, garder les terres en pente avec perte d’humus gravissime, afin de « faciliter » le passage des tracteurs, en rasant les haies horizontales pourtant indispensables… ! Le résultat est là, plus que des canicules !§!
N’oublions point que pour les zones trop inondées par des orages violents, l »important est de retenir le maximum d’eau contre les sécheresses, et qu’en plus des bocages, _____ LA NORMANDIE (très arrosée) avait résolue de manière élégante la question en plantant un arbre en plein prés tous les 10 m. ._____Agroforesterie intelligente es-tu enfin de retour ?
Je ne sais pas si la méthode des copeaux de bois est meilleure que : de creuser un profond sillon (si horizontal), et de laisser l’eau en excès le remplir, la terre prélevée rabattue sur le pied du plant d’arbre ?
J’ai testé sur 25 ans en programme paysagiste que les arbres poussaient jusqu’à 2 fois plus vite si situés en bas de talus de parcelle horizontales à eau toute retenue, sans risque d’inondation ni de sécheresse, l’humus produit sur place naturellement par feuilles et brindilles, air dense qui rabat la poussière ! – Qui va enfin le tester largement et le communiquer pour un vrai changement durable des cultures et prairies en pente, érodées et bâclées ? https://greenjillaroo.wordpress.com (dessins techniques parlants).
Sélectionner par croisement des animaux qui produisent moins de MÉTHANE, c’est facile en Nouvelle-Zélande avec les moutons (10% en moins)…, alors pourquoi pas avec les vaches dans le monde entier, qui en produisent plus de 10 fois plus ?
– https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/gaz-effet-serre-effet-serre-moutons-selectionnes-emettre-moins-methane-71681/