De plus en plus d’agriculteurs récoltent les fruits d’une collaboration étroite entre technique agricole et technologie photovoltaïque.
Le fabricant de panneaux photovoltaïques REDEN Solar et l’EARL (Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée) GUERIVEL, établie à Saulce-sur-Rhône (Drôme), viennent de réaliser un intéressant partenariat « agro-voltaïque » sur plus de 2 hectares au nord de Montélimar.
Une serre couvrant plus de 21 100 m² a été construite pour développer un verger de kiwis sous abri.
L’avantage est multiple : pour l’exploitant agricole, ce type de serre permet de protéger les kiwis des aléas climatiques, de stabiliser le taux d’humidité, mais surtout de réduire les risques d’attaque par la bactérie PSA, une bactérie dévastatrice qui colonise les branches de kiwis une fois que celles-ci sont fragilisées par des vents trop forts. La serre devient dès lors un rempart contre la bactérie.
Pour REDEN Solar, qui prend à sa charge la totalité du coût de la serre photovoltaïque et de son installation, il s’agit d’une opportunité d’exploiter une installation produisant plus de 2000 MWh d’électricité verte par an, de quoi couvrir les besoins de plus de 800 ménages. Mais également d’asseoir davantage le savoir-faire de la société, devenue spécialiste français en matière de réalisations « agro-voltaïques ».
Ce projet de serre photovoltaïque est un bel exemple de partenariat gagnant-gagnant avec des exploitants agricoles. REDEN Solar a également un autre projet en cours de construction, d’une surface équivalente et juste à quelques centaines de mètres au nord de ce projet.
La serre photovoltaïque remporte un succès croissant auprès des producteurs agricoles.
Depuis 2013, année de l’appel d’offres CRE2*, REDEN Solar a remporté plus de 40 autres projets de serres photovoltaïques pour près de 100 hectares de cultures supplémentaires, confortant ainsi sa place de leader sur le marché français.
En 2013 déjà, la société avait installé un hectare de serre photovoltaïque d’une puissance de 1 MWc au lycée Sainte-Livrade-sur-Lot. Une expérience qui avait été jugée à l’époque comme ambitieuse et innovante. Après quelques années de test, le bilan que tire le lycée de cet essai est très positif, et constitue une réussite à la fois agronomique, énergétique et pédagogique.
L’expérience a démontré que de nombreuses espèces sont adaptées à la culture sous serre photovoltaïque : tomates, concombres, aubergines, poivrons, pommes de terre, mâche, courgettes, asperges, framboises, fraises en pleine terre ou suspendues, kiwis et plantes aromatiques.
Cerise sur le gâteau : l’alternance de panneaux couvrants et de toiture en verre garantit une homogénéité de la luminosité et supprime la nécessité de blanchir les serres.
* CRE2 : Appel d’offres de 2013 portant sur la réalisation et l’exploitation d’installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire d’une puissance supérieure à 250 kWc.
Les serres photovoltaïques devraient être gagnant / gagnant en pays à trop fort soleil, comme pour le Sud de ‘Espagne et le Maroc par exemple, où au sud les écarts de température diurne / nocturne sont importants… Reste à voir la tenue de ces capteurs à de fortes température et érosion de vents de sable. A mi-ombre, une couverture d’arbuste serait complémentaire pour faire remonter l’humidité captée en profondeur !
Bonne idée.
Dans le même style il y aussi l’initiative des panneaux solaires et des esturgeons.
http://www.lechodusolaire.fr/photovoltaique-beneficie-a-lelevage-desturgeons-aquitaine/