Avec 170 jours de plein soleil chaque année et un rayonnement supérieur à 5 kWh/m² en moyenne, il n’y avait pas meilleure ville que Marseille pour établir la plus grande centrale solaire urbaine de l’hexagone. Elle sera installée sur les 150 000 m² de toiture du marché d’intérêt national.
Il n’est pas indispensable de défricher des forêts ou transformer des surfaces agricoles pour produire de grandes quantités d’électricité solaire. En ville, des centaines d’hectares de toitures peuvent accueillir des panneaux photovoltaïques. Si l’installation d’une centrale solaire en milieu urbain coûte plus cher que sur terrain libre, elle permet de valoriser des espaces déjà artificialisés
Le gisement idéal pour une centrale solaire urbaine
À Marseille, l’immense toiture du marché d’intérêt national des Arnavaux est chauffée à blanc par le généreux ensoleillement local. La ville est la plus irradiée de France avec 2 858 heures et 5,33 kWh/m² en moyenne chaque année (2,88 kWh/m² au plus faible de l’hiver et 7,12 kWh/m² au plus fort de l’été). Un gisement qui ne sera bientôt plus inexploité. En 2022, l’entrepôt accueillera la plus grande centrale solaire urbaine de l’hexagone.
Un bâtiment qui produira davantage qu’il ne consomme
Ses 150 000 m² de toiture seront intégralement recouverts de panneaux photovoltaïques pour une production annuelle estimée à 18 GWh. C’est davantage que les 13 GWh/an consommés par le bâtiment, qui est équipé de nombreuses chambres froides. En l’absence de système de stockage sur place, l’électricité sera entièrement injectée sur le réseau public.
Le projet à 25 millions d’euros est financé par la Somimar, le gestionnaire du marché d’intérêt national, qui louera sa centrale à un opérateur. De nombreux fournisseurs auraient déjà manifesté leur enthousiasme selon la société, alors que la sélection doit être réalisée via un appel d’offres. La Somimar, détenue en majorité par la Métropole Aix-Marseille-Provence, espère un retour sur investissement d’ici une vingtaine d’années.
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L’installation de la centrale solaire s’inscrit dans un projet plus large, qui prévoit notamment la création d’une plateforme logistique du dernier kilomètre. Sur les 300 postes à quai, 200 seront équipés en bornes de recharge pour véhicules électriques. Les collectivités locales qui financent ce volet du projet évoquent également l’installation d’un système de production d’hydrogène décarboné sur place, destiné à alimenter des « véhicules de livraison en centre ville ».
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Parfait pour le PV. Par contre, production et distribution de H2 en centre-ville ??? J’aime bien les feux d’artifice mais quand même… Pour faire de la livraison en centre-ville, les camions à batterie sont bien plus adaptés et moins chers à l’usage.
Autant il est probable que l’installation du PV et des bornes électriques se fera, autant la prod H² restera hypothétique car tout simplement … inutile! Mais dans la « communication » alambiquée qui malheureusement se doit d’entourer les grands projets institutionnels, il est actuellement « politiquement correct » d’inclure un peu toutes les formes d’énergie « verte » possibles. Même si en vrai tout ne sera pas fait. C’est pourquoi quand on construit une station de recharge de VE, souvent on dit qu’on va y mettre un toit PV. Même si c’est en souterrain!
Je pense que c’est de toutes les façons un ânerie de produire du H2 avec du solaire sachant que le stockage n’a de sens que lorsqu’on a des excédents mais que par ailleurs c’est dans la journée que l’on a le plus besoin d’électricité, lorsque l’activité économique est au plus haut, c’est à dire en même temps que le Soleil. Et ce sera de plus en plus vrai car il n’y a pas que la production de l’électricité qu’il faut décarboner, mais surtout l’industrie et les transports et les décarboner comment ? En remplaçant les hydrocarbure, le gaz, et le… Lire plus »
Heu, 5000 kWh/m2, ça serait super, mais on est plutôt autour de 1600 à Marseille.
Bonne idée d’y installer du solaire quoi qu’il en soit !
Au temps pour moi, c’était 5 kWh par jour… j’ai lu trop vite.
Le photovoltaïque c’est super mais en l’occurrence, l’albedo des modules étant supérieur à celui de toitures claires, Marseille sera encore plus chaude l’été. Plutôt que de planter des arbres, on climatisera…
Vous pouvez développer svp ?
Les surfaces claires réfléchissent le rayonnement solaire, et chauffent donc très peu. C’est la raison pour laquelle, dans de grandes villes soumises à des surchauffes, les toits sont de plus en plus peints en blanc.
Ok, ça nous le savons tous. Mais dans votre propos, il me semblait relever une incohérence. Si l’albedo des modules est fort : 1) Ils ne reçoivent donc que peu d’énergie (donc pas rentables) 2) Ils renvoient le rayonnement solaire qui ira se perdre aux confins de l’univers (l’atmosphère étant transparente aux longueurs d’onde du spectre solaire). D’un autre côté, les toitures claires ont effectivement un albedo fort. Donc, il y a plus clair que clair ???? L’intérêt du PV est plutôt de se servir justement des longueurs d’onde du spectre solaire pour les transformer en électricité. Ok, ils finissent… Lire plus »
Vous avez bien fait de le souligner, s’agit d’une inversion grossière de ma part, l’albedo des modules n’est pas faible, il est élevé, donc ils absorbent beaucoup du rayonnement solaire et chauffent énormément.
Installer des kilomètres carrés de modules dans le Sahara augmentera encore la température ambiante…
Bon, je pense que vous vous faites des nœuds au cerveau. Je n’ai pas les chiffres exacts (quelqu’un les a-t-il ?) concernant la question que vous soulevez. L’albedo (qui est le rapport part réfléchie du rayonnement sur part absorbée), est certainement assez faible pour le panneau. Il absorbe donc beaucoup, ce qui est justement ce qu’on lui demande. Le tout est de transformer cette énergie véhiculée dans l’onde électromagnétique en flux électrique plutôt qu’en chaleur. Alors effectivement, les rendements ne sont pas terribles. L’albedo du panneau n’est pas nul, et au vu des rendements, on a bien une part de… Lire plus »
Les dizaines de kilomètres carrés de toitures foncées et de bitume noir surchauffent les grandes villes en créant des ilots de chaleur et, dans le Sahara, les15000km2 de capteurs envisagés pour Desertec augmenteraient fatalement la température locale,voire engendreraient des modifications climatiques à plus ou moins longue distance.
Au niveau mondial l’augmentation de la température serait vraisemblablement insignifiant.
Il y a plein d’infos ici : https://forums.futura-sciences.com/environnement-developpement-durable-ecologie/801071-impact-photovoltaique-rechauffement-climatique.html
Comme dit BDD13 vous vous faites des nœuds dans le cerveau.
Plus l’albédo est élevé, plus il réfléchi et plus il est faible plus il absorbe la lumière.
Maintenant reprenez à partir de là.
Mais de toutes les façons la conclusion sera erronée, même avec un raisonnement correcte, car s’agissant de toits plats horizontaux les PPV ne seront pas coucher sur le toit mais inclinés sur des supports sous un angle dépendant de ce que l’opérateur veut privilégie, c’est-à-dire la production hivernale ou celle d’été.
En l’occurrence, pour les régions proches de l’équateur, l’inclinaison optimum est proche de zéro.
L’échauffement est donc maximum…
La question est de savoir à quoi sert un PPV ???? S’agissant de capturer le plus grand nombre possible de photons la température générée par la capture est directement liée à ce nombre de photons. On peut enfermer les PPV dans des boites, ainsi il ne captureront aucun photon, ne produiront aucune électricité, mais OUF, ils ne chaufferont pas ! Il faut savoir ce que l’on veut. Aux Pôles ils seront verticaux. Mais grâce au températures habituelles de ces lieux et ç la position verticale qui favorise les courants de convection, il ne chaufferont que très très très peu. Vous… Lire plus »