Principal exportateur de pétrole dans le monde, l’Arabie Saoudite a dévoilé un impressionnant projet de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre les changements climatiques. Il prévoit notamment de très importants investissements dans les énergies renouvelables et la plantation de milliards d’arbres. Les « rois du pétrole seraient-ils devenus « écolo » ?
« Notre royaume, la région et le monde entier doivent aller bien plus loin et bien plus vite dans leur combat contre le changement climatique » a fait savoir le prince héritier Mohammed ben Salmane dans un communiqué rendu public ce week-end. « Nous rejetons le faux choix entre la préservation de l’économie et la protection de l’environnement », a-t-il ajouté.
Le projet entre dans le cadre du plan « Vision 2030 » de l’Arabie Saoudite, destiné à diversifier l’économie du royaume, encore trop dépendante de la volatilité des cours du pétrole. Il prévoit une réduction des émissions de CO2 du pays, avec comme objectif une part des énergies renouvelables de 50 % dans sa consommation énergétique d’ici à 2030.
Riyad annonce aussi la plantation de dix milliards d’arbres sur le territoire au cours des dix prochaines années. Dans le cadre d’une collaboration avec d’autres pays arabes dénommée « Initiative verte du Moyen-Orient », une plantation de 40 milliards d’arbres supplémentaires est même évoquée.
À lire aussi Des centrales solaires et des parcs éoliens pourraient reverdir le SaharaCertes, on peut se réjouir de la volonté affichée par l’Arabie Saoudite et son prince héritier tout puissant, de participer à la lutte mondiale contre les changements climatiques, s’inscrivant par là en faux contre les dénégations et le retour à la « casse climat » opéré par l’administration américaine sous le funeste règne de Donald Trump.
Une question se pose cependant : comment les autorités saoudiennes comptent-elles s’y prendre pour faire pousser autant d’arbres sur un territoire principalement désertique et dont les ressources en eau douce sont très limitées. Le pays affiche en effet des records de consommation d’eau par tête d’habitant et les nappes phréatiques fossiles sont surexploitées.
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il y a aussi Abu dabi et Dubai. le miracle economique base sur un paradis fiscal type Singapour. Apres l attentat des tours jumelles, et la stigmatsation de tout ce qui est arabe aux us, il y a eu fuite massive des capitaux arabes vers un terrictoire plus ou moins neutre ( guerre entre sunnites et chiites) Pour les us , pas de probleme, on imprime un peu plus de papier avec de la couleur verte ( les gens adorent) Pour le cote social, c est assez tentant pour une monarchie. Dubai, l Angleterre (monarchie habsbourg qui a divise son… Lire plus »
50 % de sa consommation énergétique d’origine renouvelable en 2030, on adorerait que ça puisse être vrai… En 2018 c’était 100 % fossile à l’exception de 0,5% de l’électricité qui était solaire. On peine à imaginer ce que pourrait représenter ! L’électricité ne représente que 18 % de la consommation d’énergie finale (350 TWh/an quand même), 50% d’énergies renouvelables dans le réseau électrique parait déjà très improbable en moins de 10 ans (mais je ne demande qu’à être démenti !), qu’il prétendent remplacer la moitié des 82% restant dans le même délai revient à nous prendre pour des imbéciles. Comme… Lire plus »
C’est le pays le moins performant dans les objectifs climat. L’ironie réside dans le fait que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord – en particulier le Golfe – figure, selon les scientifiques, parmi les zones qui seront les plus affectées par les changements climatiques.
https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/larabie-saoudite-le-pays-le-moins-performant-en-matiere-de-lutte-contre-le-changement
Bah, des éoliennes pour produire de l’électricité verte pour faire tourner les usines de dessalement afin d’arroser les arbres et qu’ils restent vert. Lorsque les nappes phréatiques n’existent pas ou n’existent plus, il reste le dessalement. Et là c’est sans limite, dans la mesure de la disponibilité de l’énergie évidemment. L’Arabie Saoudite que l’on croit « pleine aux as » est en réalité à l’agonie. Démographie galopante, population essentiellement « rentière » donc improductive, ressources financières en berne par l’épuisement des gisements de pétrole et la baisse de son prix. Il lui faut trouver des solutions pour survivre. Ce n’est pas par hasard que… Lire plus »
Ils ont dit qu’il allaient planter des arbres, pas qu’ils allaient les faire survivre, c’est là toute la subtilité. A moins qu’ils s’engagent à planter les arbres dans d’autre pays…
Pour réduire fortement les emissions de CO2 des pays de l’OPEP, le plus simple serait de fermer les vannes (tout en augmentant le tarif du baril, histoire de conserver une belle rente) !