Il y a quelques mois nous vous avions présenté la startup californienne Ubiquitous Energy dont le vitrage solaire transparent est capable de convertir en électricité les rayons infrarouges et ultraviolets. Une autre jeune entreprise, australienne cette fois, a développé une technologie fort similaire : ClearVue. Elle a récemment réalisé à Perth l’installation d’un atrium vitré générateur d’énergie à l’entrée d’un centre commercial.
Le vitrage développé par ClearVue comprend une couche de PVB (Polybutyral vinylique) à spectre sélectif, intégrée entre deux feuilles de verre. Transparent pour la lumière visible il redirige les rayons infrarouges (IR) vers des cellules photovoltaïques situées dans le cadre de la fenêtre. Quant au rayonnement ultraviolet (UV) il est d’abord converti en infrarouge puis transmis de la même façon aux cellules situées sur le châssis.
L’année dernière la startup a réalisé un projet pilote : l’installation d’un atrium vitré générateur d’énergie à l’entrée d’un centre commercial de la ville australienne de Perth
Sur son site, ClearVue explique que son vitrage solaire génère « au minimum » 30 watts/m2, le rendement de conversion énergétique du produit étant de 3,3% de l’énergie incidente. C’est évidemment beaucoup moins que les 15 à 20% des panneaux photovoltaïques traditionnels, mais la surface vitrée de nombreux immeubles contemporains est aussi nettement plus importante que la surface disponible en toiture.
En outre, en convertissant en électricité les rayons infrarouges (qui transportent la chaleur) au lieu de les laisser passer vers l’intérieur des bâtiments, ce vitrage réduit les problèmes de surchauffe en été et, par conséquent, les besoins de climatisation.
La compagnie a récemment signé un accord avec le fabricant chinois de fenêtres en aluminium Jiangsu YY, lequel exporte une grande part de sa production en Australie, en Nouvelle Zélande et aux USA. Elle a aussi sous-traité la production de ses cellules photovoltaïques à l’entreprise thaïlandaise BeyondPV.
Selon Victor Rosenberg, PDG de ClearVue, la startup aurait obtenu la certification de ses produits sur base des principales normes internationales ce qui lui ouvrirait les portes des marchés européens et américain de l’énergie « propre ».
Le PVB est le film plastique classiquement utilisé dans les vitrages (feuilletés) tels les pare-brise ou les vitres blindées. Le vrai mystère, c’est comment ce film plastique adhésif se voit doué « d’intelligence » pour capturer les rayons IR et les dévier sur le côté, et en plus capturer les rayons UV, les transformer en IR et les évacuer pareil vers les bords!
Surtout que d’après le dessin, les rayons IR ont l’air de se réfléchir autant sur les parois intérieures du vitrage que sur le film ???
Alors un double ou tripe vitrage fait-il pareil avec reports vers les encadrements ? Il suffirait alors de changer ceux-ci ou de les modifier…, approfondissements nécessaires !!!
Ce concept est fort intéressant, du moins sur le papier. Reste à voir le surcoût généré par ce vitrage par rapport à un vitrage « normal ». Est-il possible de l’absorber par la production électrique?
Lorsqu’on dit « la surface vitrée de nombreux immeubles contemporains est aussi nettement plus importante que la surface disponible en toiture », cela signifie aussi que tant que toute la toiture disponible (y compris d’autres immeubles) n’est pas couverte en PV, il vaut mieux l’utiliser si c’est plus rentable, que d’employer cette techno coûteuse et peu productive.