Elle est parfois jugée peu efficace pour chauffer efficacement de grands logements, accusée de faire exploser les factures d’électricité, mais au-delà des polémiques, que consomme réellement une pompe à chaleur air/eau ? Pour le savoir, nous avons installé un compteur électrique sur un modèle produisant de l’eau chaude sanitaire et assurant le chauffage intégral d’une maison de 150 m². Le résultat est tout bonnement surprenant.
Lorsqu’il faut remplacer une vieille chaudière au fioul, la pompe à chaleur (PAC) est souvent le choix privilégié. Il faut dire qu’avec les aides financières monumentales accordées à ce mode de chauffage, le tarif devient imbattable. C’est ce dont a bénéficié le logement où nous avons installé notre petit compteur électrique. Ce foyer a payé seulement 5 784 euros pour se débarrasser d’une chaudière au fioul au profit d’une PAC air/eau de 16 kW. Un rabais de 9 000 euros permis grâce à l’obtention d’une prime Ma Prime Rénov’ et d’une prime CEE.
L’abandon du fioul a-t-il pour autant entraîné une explosion de leur facture d’électricité ? En toute logique, lorsqu’on remplace le pétrole par l’électricité pour produire de la chaleur, l’on consomme davantage d’électrons. Rien de plus normal, puisqu’on substitue une énergie par une autre. Toutefois, l’utilisation d’une pompe à chaleur permet généralement de rester compétitif : les factures de fioul économisées compensent largement la hausse de celles d’électricité. Cette maison de 150 m² bien isolée située au sud des Alpes-de-Haute-Provence achetait en moyenne pour 2 900 euros de fioul chaque année. En 2024, la deuxième année suivant le remplacement de la chaudière au fioul par une PAC, l’appareil a consommé 639 euros d’électricité. Une économie annuelle de 2 261 €, tout bonnement ahurissante.
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Notre compteur a donc relevé une consommation totale de 3 280,27 kWh sur l’année. La courbe de consommation mois par mois révèle logiquement une très forte hausse de la consommation durant la saison froide. D’avril à octobre, la PAC n’est pas utilisée pour alimenter les radiateurs, mais uniquement pour produire de l’eau chaude sanitaire. Il faut noter que le mois de septembre est particulièrement bas, avec seulement 10,4 kWh. Il ne s’agit pas d’un record de sobriété des occupants. Ces derniers se sont absentés de leur logement durant le mois complet. Une absence qui n’a pas d’impact significatif sur le résultat annuel, le mois de septembre étant presque aussi chaud que le mois de juin. La dizaine de kilowattheures consommés correspond ainsi au circulateur de la pompe à chaleur, qui évite la stagnation d’eau dans le circuit.
En optant pour une pompe à chaleur en remplacement d’une chaudière au fioul, ce logement semble donc avoir réalisé une excellente opération. À ce rythme, l’investissement de 5 784 euros consenti par les propriétaires devrait être amorti en seulement 2,5 ans. Mais au-delà de l’avantage économique, ce couple réduit également ses émissions de CO2 d’une manière assez radicale. Les 2 600 litres de fioul jadis brûlés annuellement rejetaient 8 452 kg de CO2 équivalent. Les 3 280 kWh d’électricité désormais consommés par la PAC n’émettent indirectement que 105 kg de CO2 équivalent, grâce à un réseau électrique national français très décarboné. Dans leur cas, l’impact carbone est divisé par 80. Plutôt impressionnant.
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Il faut toutefois remarquer que cette maison est située dans une localité du sud des Alpes-de-Haute-Provence qui bénéficie d’un climat relativement doux. La température moyenne en janvier, mois le plus froid, est d’environ 5 °C et les gelées nocturnes, bien que systématiques en hiver, ne dépassent que très rarement -5 °C. Ce climat permet à la pompe à chaleur d’afficher une consommation électrique évidemment plus faible que si elle était installée dans l’extrême nord-est de la France.
La fiche technique du modèle mesuré, une Atlantic Alféa Excellia Duo HP AI de 16 kW, annonce d’ailleurs un coefficient de performance (COP) de 2,6 à une température extérieure de 7 °C et une température d’eau de 55 °C. Cela signifie que pour 1 kWh d’électricité consommée, cette pompe à chaleur restitue 2,6 kWh d’énergie thermique. À une température extérieure de -7 °C, qui devient très rare année après année, le COP chute à 1,85. Son fabricant garantit un départ d’eau à 60 °C jusqu’à une température extérieure de -20 °C, ce qui permet à la PAC d’assurer sa fonction même lors d’une improbable, mais rude vague de froid.
Pompe à chaleur dans le sud entre 30/40 kW jour. Si c’est de l’économie cela ?????
Mis une chaudière à pellets cette année 280€ de pellets pour la même température dans la maison et une régulation bien meilleure….On nous impose les pompes à chaleur mais dès qu’il fait froid elles n’ont pas de rendement ce sont les résistances qui prennent le relais.
Sur le papier c’est magnifique, dans la réalité c’est autre chose surtout quand c’est les resistance d’appoint qui se mettent en relève.
Quand je vois ce papier et que je le compare à la réalité du terrain il ne faut pas longtemps pour comprendre qu’il est orienté et qu’il n’est absolument pas neutre.
mesdames messieurs, demandez à vos voisins avant de demander à un commercial. Parole de frigoriste.
Nous avons simplement relevé la consommation enregistrée par notre compteur placé sur l’alimentation de la PAC. Aucune volonté d’orienter l’article. Nous sommes preneur de vos relèves pour mieux cerner « la réalité du terrain ».
Un cop annuel supérieur à 6 , c’est pas mal !
Les chiffres annoncés sont totalement aberrants. Sur une maison de 150 M2 bien isolée dans le sud doit demander tout au plus 15000 kWh soit 1400 litres de fuel et une facture de 1600 euros a l’année. C’est mon cas sur bordeaux et c’est un chiffre que je vérifie chaque année pour 150 M2.
Avec la PAC, et un cop de 3, soyons optimistes, ça fait 5000 kWh et pas 3200… Cherchez l’erreur….et 5000 kWh ça représente 1500 euros pas 700. Tous les chiffres annoncés dans l’article sont erronés et trompeurs, ça ne tiend pas plus de 30 secondes.
La consommation électrique est celle relevée par notre compteur placé sur l’alimentation de la PAC. Les données nous ont semblé cohérentes avec la conso générale du logement. Concernant la consommation de fioul, c’est ce qu’on déclaré les propriétaires. Je n’ai pas pu vérifier les factures.
Je ne suis pas dans le Sud, mais mi-hauteur. Surface 170 m2. 2 PAC mises en série (12,5kW puis 5,6kW). La plupart du temps, seule la petite PAC fonctionne.
Cuisine-four au propane. Consommation globale de ma maison (ballon eau chaude et éclairages inclus) : 10 000 à 11 000kWh / an (7000 kWh achetés au final grâce à mes panneaux PV).
Plusieurs incohérences. Le COP de la PAC est affiché dans l’article maximum 2,6. Un COP de 6 est donc impossible. Une consommation de fuel de 2600 l pour 150 M2 bien isolés est exagéré. Bien d’autres exemples donnent des consommations beaucoup plus faibles, surtout avec des chaudières modernes : maximum autour de 1500 l. 2600 l de fuel correspond à 26 000 kWh. Avec un rendement de 90 % cela donnerait 23400 kWh. Trop important pour la surface de 150 M2. Pas cohérent avec un COP de 2,6 max. Une consommation de 2600 l ne rejetteraient pas 8750 kg de… Lire plus »
La consommation de fuel était énorme car le modèle doit être très ancien et le rendement très mauvais. 2600 l sont équivalents à 27,6 MWh. Les besoins en chauffage, d’après la consommation de la PAC (3280 kWh) représentent 6 à 7 MWh . Une chaudière au fuel dernière génération aurait consommé 3 fois moins.
3 fois moins, certainement pas, cela aurait signifié un rendement de l’ancienne chaudière à 30 % et cela fait très longtemps que les chaudières fioul dépassent 80 % de rendement ( sur pci)