L’Égypte souhaite faire des énergies renouvelables l’une de ses priorités, et cherche à le prouver avec l’extension d’un parc éolien qui devrait devenir le plus grand d’Afrique.
Décidée à jouer un rôle majeur dans la transition énergétique de l’Afrique, l’Égypte vient de valider l’extension d’un des plus grands parcs éoliens du continent, encore en construction. À l’origine, le parc éolien Red Sea Wind Energy, situé à 70 km au nord-ouest de Ras Ghareb, devait déjà atteindre la puissance de 500 MW grâce à un investissement financier de quelque 600 millions de dollars.
Mais Engie vient d’annoncer la planification d’une extension de 150 MW, qui devrait être mise en service au troisième trimestre 2025. Actuellement, 306 MW des 500 MW d’éoliennes ont déjà été raccordées au réseau électrique égyptien.
L’Égypte met l’accent sur les énergies décarbonées
Malgré un mix électrique encore très largement dominé par les énergies fossiles (88 %), l’Égypte a de grandes ambitions en matière de transition énergétique. Outre la construction d’une centrale nucléaire sur les bords de la Méditerranée, le pays mise énormément sur les énergies renouvelables. Il s’est d’ailleurs fixé pour objectif d’atteindre 42 % d’énergie renouvelable dans son mix électrique d’ici 2030.
Pour cela, il va falloir mettre les bouchées doubles. Le pays compte donc rénover et agrandir deux de ses principaux parcs terrestres. Le parc de Jabal al-Zeit, qui comprend 300 turbines pour une puissance de 580 MW, va être étendu pour atteindre 1,1 GW.
À lire aussi L’Égypte, futur superproducteur d’hydrogène pour l’Europe ?Le parc de Zafarna, construit plus au nord entre les années 2000 et 2010, va être entièrement revu. Malgré ses presque 700 turbines en fonctionnement, il affiche une puissance de seulement 545 MW. Un vaste projet de remplacement de turbines devrait faire passer sa puissance à 1,1 GW. Dans le même temps, le site devrait être équipé de 2,1 GW de panneaux photovoltaïques pour en faire l’une des plus grandes centrales hybrides au monde.
De manière plus générale, en mai dernier, l’Autorité égyptienne pour les énergies nouvelles et renouvelables (NREA) a lancé un processus d’attribution pour près de 6 millions de mètres carrés de terres, afin de permettre le développement de 27 GW de projets solaires et éoliens. Pour atteindre une telle puissance installée, la NREA envisage des investissements à hauteur de 40 milliards de dollars sur les 10 prochaines années.
À lire aussi Ce gisement géant de phosphate va révolutionner la transition énergétique en Europe