Construire, au large des côtes de la Belgique, une île énergétique qui permette de dispatcher l’électricité produite par des éoliennes en mer. L’idée est belle. Mais elle pourrait bien coûter beaucoup plus cher que prévu.
C’est au large des côtes belges, quelque part en mer du Nord, que doit prochainement être lancé le chantier de la toute première île énergétique au monde — un autre projet du genre est en cours au Danemark. L’île Princesse Élisabeth. La Banque européenne d’investissement (BEI) vient d’ailleurs d’accorder au porteur du projet, Elia Transmission Belgium (ETB), une subvention de 650 millions d’euros pour mener à bien la première phase. Les fondations de l’île sont déjà en construction aux Pays-Bas.
Cette île énergétique de 6 hectares pourrait être comparée à une rallonge high-tech avec des multiprises. Des câbles sous-marins d’éoliennes en mer s’y rejoindront et des transformateurs permettront d’acheminer le courant vers la terre d’une part et de mieux connecter la Belgique à ses voisins européens d’autre part. Le Royaume-Uni et le Danemark, dans un premier temps. Le tout alliant courant continu et courant alternatif pour optimiser les transmissions. Objectif : intégrer, d’ici 2030 — date des premiers raccordements pour une fin de travaux annoncée en 2027 —, pas moins de 3,5 gigawatts (GW) d’électricité éolienne offshore au réseau — de quoi alimenter 3 millions de foyers, selon les projections d’Elia Transmission Belgium.
À lire aussi Danemark : le projet d’île énergétique reportéDu feu vert environnemental à l’explosion du budget
Il y a un an environ, le projet avait obtenu son feu vert environnemental. Et ce n’était pas la moindre des choses pour une île énergétique construite en pleine zone Natura 2000. Des mesures spécifiques ont donc été prévues pour protéger la biodiversité. Des corniches en surface pour accueillir les oiseaux et des structures sous l’eau pour créer un récif artificiel riche et diversifié, par exemple.
Désormais, voici que l’île énergétique de la princesse Élisabeth fait face à un obstacle inattendu. Une explosion de son coût. Elle devait en effet coûter environ 2,2 milliards d’euros. Mais la semaine dernière, c’est un chiffre très différent qui a été évoqué au Parlement. Un chiffre de l’ordre de 7 milliards d’euros, soit presque autant qu’un réacteur nucléaire. « Cette augmentation est très préoccupante », estime la ministre belge de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, auprès de l’AFP. ETB, qui n’a pas souhaité confirmer le chiffre, explique tout de même que la guerre en Ukraine a provoqué une sorte de ruée vers les énergies renouvelables et vers le matériel indispensable à leur déploiement à grande échelle. La pression sur les câbles, sur les convertisseurs courant alternatif/courant continu, les transfomateurs ou même sur les bateaux d’accès aux chantiers a fait grimper les prix.
Les gros industriels craignent une envolée des prix de l’électricité dans le pays pour compenser le surcoût. Ils demandent donc la suspension — ou au moins la révision — du projet d’île énergétique. Le gouvernement belge, quant à lui, souhaite maintenir le cap et espère limiter le dérapage budgétaire en obtenant des financements supplémentaires de la part de l’Europe. Le projet, après tout, concerne également d’autres pays européens. Et devrait aider l’Europe à atteindre ses objectifs de déploiement des énergies renouvelables.
C’est une histoire belge ! Sans vouloir faire de la peine à nos merveilleux cousins que j’adore par ailleurs. ceci étant l’EPR, comment dire ….
Et Jean Claude Fournier a raison sans aucun doute possible. Son procédé est, comme le notre en terme de production, 100% français. Mais aujourd’hui, on se demande si ce n’est pas un handicap. Bon, on va vendre à l’étranger et on reviendra vendre en France, plus cher….evidemment.
Il y a bien plus simple et bien moins cher pour produire de l’électricité sans intermittence et tout à fait pilotable, qui permettrait de garder nos entreprises plutôt que de les laisser aller s’installer en Amérique ou ailleurs ! Encore faudrait-il que nos décideurs sachent décider ? Ce qui semble n’être plus le cas ?
Un bel exemple en ce moment du succès incroyable de l’energiewiende: Pas de vent du tout en ce moment. Malgré 150 Gw de puissance installée en ENRi (80 Gw de solaire et 70 Gw d’éolien) , moins de 3% de l’électricité a été produite par les ENRi du 5/11 au soir au 6/11 matin en Allemagne. Depuis hier, 45% de l’électricité allemande est produite par le charbon et 35% par le gaz naturel ce qui donne un kwh électrique à 650gr de CO2 /kwh. Le cout de l’électricité allemande s’est envolé pour atteindre un pic de 500 € / Mwh… Lire plus »
d ou la necessite de developper le stockage par STEP ou autre.
ça fait presque 4 jours qu’il y n’a presque pas de vent.
Et le solaire ne produit presque rien en cette période.
C’est pas possible de faire des STEP en Allemagne, c’est un pays quasiment plat sur presque toute sa surface.
Et même si c’était possible, vous comptez stockez l’équivalent de 4 jours de consommation- électrique allemande (5 Twh) ?
N’importe quoi !
d ou la necessite des interconnections qui existent deja avec la Norvege , chateau d eau de l Europe et relativement avec la France ( hydroelectrique francais)
Non Bouboul, ne pas savoir que l’Allemagne n’est pas un pays bien adapté aux step, ne peut en aucun cas être salué par « un n’importe quoi » méprisant. ça c’est une fin de dialogue.
C’est un peu plus compliqué que cela. Il y a davantage de step en Italie, en Espagne et même en Allemagne qu’en France. Et même en Belgique, la step de Coo (1,1 GW) est plus grosse que toutes les step françaises (hormis Grand’maison). Étonnant, non?
Bouboul, Fournier, Bon sens et moi-même avons tous raison. je ne connais pas de solution universelle à un problème d’energie. Même la solution belge, tres couteuse, n’est pas idiote. Les temps sont revenus favorables aux métiers de l’ingénieur. J’attendais ça avec beaucoup d’impatience, mais je ne vois pas grand chose de bien cohérent. J’ai un avantage significatif, l’application de nos idées bien concrète et vérifiable, mais seulement via des documents datant de plus de 40 ans, un période où photoshop n’existait pas.Quant aux allemands, ils sont bien allemands et ont quelque difficultés à reconnaitre leurs erreurs,mais je suis tres heureux… Lire plus »
« la guerre en Ukraine a provoqué une sorte de ruée vers les énergies renouvelables et vers le matériel indispensable à leur déploiement à grande échelle »
Ben voyons…
« Le gouvernement belge, quant à lui, souhaite maintenir le cap et espère limiter le dérapage budgétaire en obtenant des financements supplémentaires de la part de l’Europe »
Quelle vision grandiose de l’économie. Indépendamment du sujet (ENR ou hydraulique ou nucléaire, peu importe) prétendre que de nouveaux financements sont là pour éviter un dérapage budgétaire, il fallait l’inventer.
« la guerre en Ukraine a provoqué une sorte de ruée vers les énergies renouvelables et vers le matériel indispensable à leur déploiement à grande échelle »
C’est pourtant exactement ce qui à été constaté, regardez l’accélération des installations qui à suivi relativement rapidement aprés le déclenchement de cette guerre, les chiffres sont disponibles.
Tonton Gazogene, vous m’avez habitué à mieux !
« Tonton Gazogene, vous m’avez habitué à mieux ! » Vous aussi Le fait que 2 événement soient concomitants (= constatation) ne prouve en aucun cas qu’ils ont un lien. On (comprendre : les médias et les politiques) nous a abreuvé du fait que la guerre en Ukraine était la cause de la hausse du prix du GNL alors que la hausse était déjà spectaculaire à l’automne 2021. Quand on sait qu’il faut presque 10 ans en Europe pour faire sortir de terre (ou de mer) un projet éolien, et que tous les matériels nécessaires sont commandés des années à l’avance (planification… Lire plus »
Votre calcul prenait en compte 0 et ne prenait en compte que l’éolien.
Refaites donc tout avec ces chiffres effectivement au plus bas et en prenant en compte que l’hydro, la biomasse et le biogaz eux ne s’arrêtent pas et que le solaire fonctionne aussi.
Je vous retrouve bien la , tonton Gazogène « Ah, au fait, au sujet de notre long débat autour des longs anticyclones d’hiver, j’ai regardé les statistiques RTE sur la production éolienne en France du 13/10 au 06/11. Sur une moyenne de 3 semaines (quand même…) si on monte à 15% de charge (en moyenne sur la période de 3 semaines) » C’est faible oui, cependant on est encore à 62% du facteur de charge annuel moyen pour l’éolien et même aux alentours de 50 % du facteur de charge moyen attendu pour cette période. sur ces même 3 semaines, le photovoltaïque est largement supérieur… Lire plus »
« cependant on est encore à 62% du facteur de charge annuel moyen pour l’éolien et même aux alentours de 50 % du facteur de charge moyen attendu pour cette période. » je serais curieux de savoir ou vous avez pécher ça car d’après les données RTE, le facteur de charge annuel de l’éolien n’a jamais dépassé les 27%. Je suis impatient de voir vos joli calculs. En attendant , pas de vent sur la quasi totalité de l’Europe (génial le foisonnement) et les centrale à charbon et gaz tournent à fond en Allemagne. Alors que normalement, Automne / hiver sont plutot… Lire plus »
un petit problème avec un pourcentage sur des valeurs en pourcentage ? ce que je dit c’est que la valeur de 15 % donnée par tonton gazogène représente 62% du facteur de charge annuel moyen ( 24 % à la louche) ou si vous préférez 0,15/0,24 = 0,62 Ce que je dit aussi c’est qu’il est aisé de faire quelques statistiques sur un mlx particulier ayant autant de puissance crête installée en éolien et en solaire et que les résultats sont instructifs. Cela permet au niveau mensuel de bien séparer la partie aléatoire de la partie prévisible de cette production… Lire plus »
Bla bla bla….
En attendant les centrales à gaz et à charbon tournent à fond en Allemagne et le prix du Mwh atteint 820 euros.
Bravo les prix Nobel des ENRI.
Mon petit bouboul,
qu’est ce qui vous pose problème quand il s’agit de faire un petit calcul ? La peur du résultat ? ou votre incapacité à faire un calcul basique ?
C’est vous qui faites qui faites le clown avec vos stats d’école primaire plutôt que de répondre aux questions pour essayer de vous faire paraître intelligent.
Pas d’électricité ENRi depuis plusieurs jours !
C’est un fait que ça ne fonctionne pas.
Vous n’avez rien à répondre à ça.
On peut faire calcul intégral, série de Fourier calcul matriciel,dérivé partiel ou équation différentielle de degré 52 si vous voulez.
Un peu débile votre bla bla bla…
Pas de vent sur toute l’Europe… Alors que le facteur de charge est au dessus des 30% en Irlande, autour de 13 au Royaume Uni et au Portugal, au dessus de 45% en Grece, plus de 21% en Finlande, plus de 27% en Suède et autour de 20% en Norvège.
Merci de prouver qu’il y a de l’élec éolienne produite un partout en Europe même en période anticyclonique.
Bravo, après avoir bien cherché, vous avez trouvé les 2 pays dans lesquels , il y a encore un peu de vent.
On est sauvé !
Maintenant, venir se vanter d’avoir 13% de facteur de charge ou même 20%…
Comment dire , vous vous sentez pas un ridicule ?
Je vous ai cité 7 pays. Pourquoi dites vous 2?
Cela contredit tout simplement votre argument qui disait qu’il n’y aviat pas de vent sur quasiment l’intégralité de l’Europe.
Sur ces 7 pays, 3 étaient au dessus de leur facteur de charge moyen donc dans une période spécifique de bonne production.
Pourquoi vous avez du mal avec les faits même quand ils vous sont rappelés de façon bienveillante.
Pardon mais je comprends pas votre logique.
En quoi, le fait qu’il y ait un tout petit peu de vent dans 7 pays règle le problème de tout les autres où il n’y en a pas du tout.
Et même ceux où il y en, c’est très loin de suffire.
Vous êtes complètement à côté du sujet.
L’important c’est d’avoir un approvisionnement garanti en énergie.
Et avec les ENRi, ça ne marche juste pas.
Preuve à l’appui !
J’ai dit que ça réglait un problème? C’est une des pièces du puzzle, c’est mon avis.
Par contre, ce que vous disiez était faux et je rétablissais donc juste les faits. Et ce qui est marrant c’est que vous continuez à mentir en disant un tout petit peu de vent alors que plusieurs pays étaient aussi de leur facteur de charge moyen.
Quant à vos preuves, j’ai rien vu. Moi je vois la part des EnR augmenter très régulièrement et la part des fossiles baisser tout comme les émissions de CO2. C’est un bon point. il faut aller plus vite.
Je n’ai pas dit que ça réglait le problème. Je disais juste que vous aviez tort quand vous avez dit qu’il n’y avait pas de production éolienne dans tous les pays européens.
Tout simplement parce que s’il est loin de résoudre toutes les questions, le foisonnement existe et permet de solutionner une petite partie du problème.
Ce que les stats de ces 7 pays prouve.
Et je ne vois pas en quoi c’est à côté du sujet?
https://www.revolution-energetique.com/leolien-et-le-solaire-protegeraient-le-reseau-electrique-en-cas-de-meteo-extreme/
Cher Gazogene, je suis sans doute resté trop longtemps inactif sur ce blog tres sympa où personne ne semble insulter personne, on frotte ses idées à d’autres idées, c’est parfait. Moi, je pourrais aussi dire gazogene, mais comme je suis encore tres jeune (79 ans, un ado) et que je suis un grand admirateur (sic) des communicants, je préfère dire gazéïfieur, ça fait plus « in », plus « moderne » (connais pas qualificatif plus stupide que « moderne »-et de pérennité plus réduite) . Mes collègues de Edda-Energie et moi avons connu notre âge d’or pendant la 1ere crise mondiale du pétrole 1973-1985. Dés le… Lire plus »
Cher Monsieur, C’est gentil de vous adresser à moi. J’ai le souvenir, dans les années 80, peu de temps après le 2e choc pétrolier, d’un transporteur routier français qui faisait rouler des camions au gazogène (en souvenir d’une période sombre de notre histoire où nous étions sous occupation na***). Ce transporteur démarrait ses camions au gazole, et après plusieurs kilomètres, il basculait progressivement au gazogène sur la base d’un système-cuve de gazéification qu’il avait installé derrière la cabine de pilotage. Peut-être conservait-il un peu d’injection gazole pour amorcer la combustion dans les cylindres du moteur. Mais avec un peu de… Lire plus »
Mais si l’on arrête l’édification de cette île artificielle, comment va-t-on raccorder les éoliennes intermittentes en mer au continent ?
Quand on lit ça, on se rend compte que les enr intermittentes sont incroyablement plus coûteuses que le nucléaire variable. Heureusement j’ai le sentiment que cette idéologie enr absurde va très bientôt sombrer, faute d’argent tout simplement…
Ah ah ah, vous avez pas vu les perspectives d’installation d’EnR pour 2024 et les prochaines années 🙂
Il y a la théorie et il y a la réalité. Quand vous voyez qu’une simple prise de raccordement coûte 7 milliards, il y a de quoi douter sur la crédibilité des perspectives…
Les plus de 450 GW installés en 2023 et les 600 GW qui vont venir en 2024 c’est de la réalité en fait.
Vous vous enfermez dans une réalité alternative. Ce sera compliqué d’en sortir quand le solaire sera devenu la première énergie mondiale avant 2040.
Il est impossible que le solaire devienne la première énergie mondiale puisqu’il est intermittent.
C’est bien, maintenant réessayez en réfléchissant !
@Fred, allons allons, vous dérapez, justement certes, mais vous dérapez. On peut dire la même chose courtoisement
Pour moi, la base de la courtoisie est l’honnêteté et je n’ai pas les qualités nécessaires à la politique. Supposer la possibilité d’une réflexion était le maximum que j’étais capable de faire sans nier la réalité
fred , l’honnêteté n’a jamais empêché la courtoisie, bien au contraire. ça va sans dit=re mais ça va encore mieux en le disant. En langage usuel, votre réponse: « C’est bien, maintenant réessayez en réfléchissant ! », moi, tres gentil avec les gentils mais méchant avec les méchants, je vous envoyais un revers assassin. Encore une fois, ils’agit de courtoisie, qui n’entache en rien ni la franchise, ni l’honneteté et encore moins la Vérité. Elle permet d’être reçue sans arrière pensée. négative. Vous appelez ça politique, et bien pourquoi pas, la politique dans ce cas là est une excellente méthode. Excusez moi,… Lire plus »
Face à quelqu’un ancré dans des réalités alternatives, la confrontation aux faits reste à mon avis la seule solution avec la mise en exergue des incohérences. Face à un populisme trollesque, il me semble moralement délicat de ne pas apporter un autre éclairage.
?????
Vous pensez sérieusement qu’on ne consomme pas plus de jour que de nuit?
Que les batteries stationnaires, les STEP, nos batteries de voitures ne stockent pas du solaire consommé hors période de rayonnement?
Qu’une interconnexion ne permet pas de transporter cette énergie ailleurs?
Que le solaire à concentration n’existe pas?
Que le photocalorique est froid dès que le soleil se couche?
Je vous espérais un peu plus vivace…
@karim, les centrales nucléaires seraient d’autant plus susceptibles de fonctionner en suivi de charge (tout ou rien pour des petites centrales en grand nombre) que leur puissance de construction au départ est faible, non ? 1600 MWe voire plus, moins chères au kWe ??? la question mérite d’être tranchée à l’usage.
Je ne pense pas, les centrales nucléaires ont un processus de démarrage (et d’arrêt) complexe et lent (y compris je suppose les mini-centrales). Le mieux pour faire de grandes variations rapides c’est le gaz (et de loin). C’est pour ça que je dis que le nucléaire et les enr sont incompatibles.
Votre réponse est un tout petit peu contradictoire, Karim, le gaz est effectivement bien plus facile à moduler parce que de plus petite taille. Fatalement, plus c’est gros plus le temps de démarrage et de remontée en puissance est lent. Ce n’est pas spécifique au nucléaire, c’est spécifique à tout systeme vapeur dont l’inertie est grande .A l’autre bout de la chaine, un groupe diesel est ideal, et c’est pourquoi on les utilise toujours en ultime secours. 20 à 30″ pour les monter à pleine charge. Evidemment hors de question de faire de la prod avec ça.