Le gouvernement français a dévoilé les nouvelles zones où seront installés les prochains parcs éoliens en mer. Alors que la part de l’éolien offshore dans le mix énergétique doit considérablement augmenter d’ici 2050, cette première étape de planification est bienvenue sous certaines réserves. Elle fait la part belle aux éoliennes offshore.
La France accélère enfin le développement de son éolien en mer, elle qui a longtemps été à la traîne par rapport à ses voisins européens. Alors que le premier parc offshore à grande échelle n’a été inauguré qu’en 2022 à Saint-Nazaire, le gouvernement affiche désormais des ambitions bien plus grandes. Avec la publication, le 18 octobre 2024, d’une carte désignant quatorze zones maritimes prioritaires pour l’installation de parcs éoliens d’ici 2035 et 2050.
Le développement de l’éolien en mer doit en effet permettre de répondre à l’objectif de 45 GW de capacités installées d’ici 2050, contre seulement 1,5 GW aujourd’hui. À terme, il devrait représenter 20 % de la production française d’électricité.
Lancement du giga-appel d’offres : un tournant pour la filière
L’une des étapes majeures de cette feuille de route est le lancement, prévu fin 2024 ou début 2025, d’un appel d’offres inédit en France : le giga-appel d’offres de 10 GW (nommé AO10). Cette démarche doit marquer un changement de méthode pour le gouvernement, qui a jusque-là distillé les projets de manière progressive. « Ce sera le plus gros appel d’offres jamais lancé en France, on est dans la bonne maille par rapport à ce qui se fait au niveau européen », se réjouit Michel Gioria, délégué général de France renouvelables, dans Le Monde.
L’attribution de ces projets, prévue pour l’automne 2026, concerne des installations dans plusieurs régions maritimes. Voici la liste des nouveaux parcs prévus :
Zone Manche (posé, 4 GW)
- Fécamp Grand Large
- Roches Douvres
- Albâtre Grand Large
- Picard Opale
Zone Bretagne (flottant, 2 GW)
- Bretagne Nord Ouest
- Bretagne Nord Est
- Bretagne Grand Large
- Centre Atlantique Grand Large
Zone Golfe de Gascogne (flottant, 1,2 GW)
- Golfe de Gascogne Sud
- Golfe de Gascogne Nord
- Golfe de Gascogne Ouest
Zone Golfe du Lion (flottant, 2 GW)
- Golfe du Lion Est
- Golfe du Lion Ouest
- Golfe du Lion Centre
Une part importante de ces nouvelles installations concerne l’éolien flottant, une technologie innovante, mais plus coûteuse et complexe à déployer que l’éolien posé.
Le choix de l’éolien flottant : opportunité ou contrainte ?
La décision du gouvernement de privilégier l’éolien flottant au détriment de l’éolien posé a suscité des réactions contrastées. Cette technologie permet de placer les éoliennes loin des côtes, à plus de 20 km du rivage, afin de minimiser l’impact visuel. L’éolien flottant est plus accepté par les élus et les usagers de la mer, car il s’éloigne des côtes, rendant les éoliennes moins visibles depuis le littoral. Cette technologie devrait représenter 60 % de la puissance installée.
Cependant, cette stratégie présente des inconvénients. D’abord, l’éolien flottant est beaucoup plus onéreux à installer et à raccorder au réseau. De plus, il reste moins mature technologiquement : en France, un seul site pilote est actuellement en activité. Ce pari technologique est donc risqué, comme le souligne Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables auprès du Monde : « On n’a pas de retour d’expérience sur le flottant », ce qui rend la gestion des projets plus incertaine.
Les industriels du secteur auraient préféré davantage de zones réservées à l’éolien posé, dont les coûts sont plus maîtrisés. Pourtant, le gouvernement a fait le choix de ne désigner aucune zone prioritaire pour l’éolien posé sur la façade Nord-Atlantique Manche-Ouest, gelant ainsi une partie du potentiel offshore. Ce choix, critiqué par certains acteurs économiques, marque toutefois la volonté de la France de s’aligner sur des objectifs environnementaux stricts.
Cartes détaillées des zones / Journal Officiel
Concilier transition énergétique et biodiversité
Si les décisions gouvernementales ont soulevé des interrogations chez les industriels, elles ont été mieux accueillies par les associations de protection de l’environnement. Celles-ci se réjouissent que la majorité des zones de développement éolien retenues soient situées en dehors des aires marines protégées. Des projets initialement envisagés au large des îles de Ré et d’Oléron ont notamment été abandonnés.
Le gouvernement a également pris des mesures pour protéger certaines zones riches en biodiversité. D’ici 2030, 5 % des eaux métropolitaines devront être placées sous une forme de protection forte. Cette démarche vise à préserver les écosystèmes marins tout en développant les infrastructures nécessaires à la transition énergétique. Toutefois, des critiques subsistent quant à la définition même de « protection forte », jugée trop souple par certains experts, qui estiment qu’elle ne correspond pas aux standards internationaux.
Bonjour, aucun projet autour de la Corse, même si la production électrique de l’ile est beaucoup plus polluante que le reste de la France et ça reste une zone avec bcp des vents. Problèmes avec l’orographie maritime ? politiques ?
Et pour l’Outre-Mer on envisage qlchose? la aussi la production d’électricité est très polluante.
Bien vu.
Pour l’éolien flottant, le pari est risqué surtout dans la zone atlantique avec des houles d’hiver parfois énormes !!! (En manche ouest c’est éventuellement jouable – moins de houles énormes hivernales et des fonds pas trop profonds… mais pourquoi alors du flottant alors que du posé sur des bases en béton armé ou en mix en Béton armé- acier !? Cela pourrait en plus faire office de réservoirs de biodiversité genre méga HLM à Homards et à langouste avec recyclage de certains déchets de l’agroalimentaire breton si besoin pour augmenter la biomasse !!!). En cas d’incident sur les amarres, une… Lire plus »
Et toujours aucune obligation de construire des installations de stockage massives pour gérer les inévitables décalages entre production et consommation. A croire que le gouvernement souhaite réellement déséquilibrer le marché national de l’électricité et provoquer des flambées cycliques de tarifs.
C’est que le stockage coûte extrêmement cher (et ne depasse jamais 4h d’autonomie de toute façon). Si vous obligez les exploitants de parcs enr à s’équiper en giga-batteries, leur cours de bourse va s’effondrer instantanément.
Le pilotage des consommations et le stockage via des STEP peuvent permettre ce genre de développement et sans parler des interconnexions Européennes qui permettent des Exports massifs ainsi qu’une décarbonation massive de nos voisins… (De toutes les façons on n’a pas le choix et le Gaz va manquer sous peu en Europe qu’on le veuille ou non…)
Mon petit Karim, vous semblez être un expert en batteries et comprendre intimement leur fonctionnement.
En nouvelle galle du sud (Australie) les nouveaux projets de batteries sont au minimum de 8 h, car ils commencent à en avoir l’utilité. Dans la plupart des autres cas une durée supérieure à 4 h n’a pas le moindre sens.
Petit rappel, pour une même capacité plus la durée est courte plus la batterie est performante.
Pour pallier l’intermittence des enr il faut des milliers d’heures de déstockage à pleine puissance.
oui , des milliers d’heures, mais pas consécutives fort heureusement. Actuellement, des batteries 2 à 4 h peuvent faire 700 cycles par an soit 2800 h de charge et 2800 h de décharge. on à bien des milliers d’heures de stockage effectif avec des « petites » batteries
Vous n’avez toujours pas compris que les 4h ne sont qu’un rapport entre les MWh pouvant être stockés dans la batterie et les MW pouvant être captés ou redistribués au réseau à tout moment? Une batterie de 100MW et 400MWh peut très bien utiliser les 400MWh stockés sur une période plus longue que 4h si elle ne délivre pas 100MW à tout moment. Et autre point que vous ne semblez pas avoir en tête, une batterie aura de très nombreux cycles dans l’année. Usuellement un par jour mais parfois plus quand l’éolien sera important la nuit ou même pour adapter… Lire plus »
Et vous n’avez toujours pas compris que lorsqu’il n’y a pas de vent le parc produit zéro, et la giga-batterie doit donc destocker à PLEINE PUISSANCE !
La Batterie déstocke quand il y en a besoins. En premier lieu pour passer les pics de conso comme c’est le cas en Australie ou en Californie et où ça permet de diminuer le besoin en capacité de centrales pilotables fossiles.
Ensuite, elles vont lisser la production solaire et la production EnR pour limiter leur variabilité et adapter au plus près des usages.
C’est marrant d’être contre une technologie qui se déploie partout et qui peut même être complémentaire du nucléaire.
Ha vous avez compris. Ces giga-batteries ne servent en effet qu’à lisser la production enr. Le problème c’est que les périodes sans vent peuvent durer des semaines… comment vous faites?
Bien sûr que si on peut avoir plusieurs semaines sans vent. Le solaire c’est bien
la journée en été, mais en hiver on fait quoi ? Vous imaginez la capacité de giga-batteries qu’il faudrait pour compenser 2 semaines sans vent en hiver? C’est tout simplement impossible.
donnez moi un seul exemple de plusieurs semaines avec une production eolienne à 0 !
un seul petit exemple , c’est pas beaucoup !
une période commençant par une date et se finissant par une autre date, ce devrait pas être compliqué !
Soyez content d’avoir appris la différence entre facteur de charge et le temps de production d’une éolienne aujourd’hui, c’est déjà très bien. Demain vous apprendrez peut être qu’une batterie dite de 4h peut effectivement se déstocker un peu plus lentement qu’en 4h.
Avant de penser batteries, il en faudra quand même un peu un jour, on commencera par hybrider ces parcs. Pourquoi pensez vous que le solaire flottant se développe si rapidement ? Cela aurait il à voir avec le fait que dans la vraie vie leurs facteurs de charge s’additionnent presque parfaitement ? Avant de penser Mēga batteries on va d’abord boucher un certain nombre des trous dans la production éolienne avec du photovoltaïque. Cela est déjà pratiqué , et c’est beaucoup moins cher que des batteries et au final nécessite des batteries beaucoup plus petites. Ce que l’on constate ,… Lire plus »
Pour vous quand l’électricité allemande passe de zéro € à 16h puis grimpe à 200€ à 19h, ce n’est pas une flambée ?
non, car sans renouvelables elle serait en permanence à 200 €
Il y a 15 ans le prix oscillait entre 40€ la nuit et 60€ lors du pic du soir.
Et il n’y a pas eu d’inflation en 15 ans…
Toujours des arguments à la Karim. Vous n’en avez pas marre de vous ridiculiser à longueur de post? J’espère qu’au moins le lobby nucléaire vous paye bien.
Mais lol, ce n’est pas l’inflation qui fait qu’on est passé d’une variation journalière de 40 / 60€ à 0/300€
simplement une production nucléaire qui s’effondre inexorablement ?
On marche sur la tête, rte est obligé de mettre des parcs enr à l’arrêt toutes les semaines en raisin de la surproduction. Si ces nouveaux parcs aboutissent, ils ne serviront à rien car ils seront à l’arrêt 90% du temps.
Merci de fournir vos sources, je n’ai pas les mêmes, plutôt que de balancer… du vent, à longueur de commentaires.
Mais lol vous pensez bien que personne n’a intérêt à dire officiellement que les nouveaux parc éoliens ne serviront que 10% du temps. Mais c’est une conclusion logique du fait que nous sommes déjà en surproduction et que des parcs sont déjà mis à l’arrêt (même quand il y a du vent) …
La théorie du complot maintenant.
depuis 2022, en Europe l’éolien et le solaire (ensemble) ont dépassé la production nucléaire.
courant 2024 en Europe l’éolien + le solaire ont dépassé la production d’électricité fossile.
C »est assez marrant qu’un truc qui ne produit que 10 % du temps couvre 30 % des besoins européens.
C’est aussi intéressant de constater que partout, quand la production renouvelable augmente, la production fossile baisse.
Offrez-vous le rapport de RTE futurs énergétiques 2050 et arrêtez deux secondes de poster des inepties. Nous avons besoin d’énergie décarbonée.
20% du temps il y aura des phases d’écrêtement, c’est une quasi certitude et ce à un horizon de temps pas très éloigné… 90% du temps c’est un chiffre un peu éhonté de votre part @Karim et très éloigné de toute réalité… L’éolien en mer (surtout le posé) va offrir des réserves de pêche non nulles avec des effets qui seront fort intéressants pour le secteur de la pêche artisanale et des effets délétères sur la pêche industrielle qui ravage tout dans un quasi silence assourdissant…). On ne peut pas construire un parc Nucléaire en 20 ans pour diminuer par… Lire plus »
20% du temps en ecrêtement, plus 70% du temps sans vent, on arrive à 90% de non production.
vous êtes en plein délire, apprenez à compter et à interpréter des données
quel est le sens du mot écrêtement ?
ou avez vous vu des zones avec 70 % du temps sans vent ?
Mais reveillez-vous!!!
Le facteur de charge moyen d’un parc eolien est 30%
Ah bah si.
Pas assez outillé pour différencier facteur de charge et temps de fonctionnement.
Champion.
vous ne savez pas ce que signifie le facteur de charge !
regardez un monotone de production et vous aurez le nombre d’heures de production entre 0 et la puissance nominale
Et vous verrez grosso modo un quart du temps à 0%, un quart à 10%, un quart à 40% et un quart à 80%.
c’est encore totalement faux ! mais un poil plus cohérent.
70% du temps sans vent… Vous adorez dire n’importe quoi ou vous n’avez juste pas les clés de compréhension permettant de savoir qu’un facteur de charge n’est pas un temps d’utilisation d’une éolienne?
C’est très proche vu que les éoliennes ont besoin d’une certaine vitesse de vent pour commencer à produire.
absolument pas! Une éolienne produit 70 à 80% du temps généralement. L’inverse complet de ce que vous dites.
Apprenez la différence entre ces deux calculs et revenez après qu’on puisse vous prendre peut être au sérieux…
Sauf que que la plupart du temps elle produit à moins de 5% de sa puissance théorique. Vous imaginez la capacité de giga-batteries qu’il va falloir?
c’est du pur fantasme, il y a pourtant des données de production que l’on peut consulter
pourquoi alors avoir dit le contraire dans votre dernier post ?
je vous cite « Et vous verrez grosso modo un quart du temps à 0%, un quart à 10%, un quart à 40% et un quart à 80%. »
Oui pardon j’ai dit moins de 5% de la puissance théorique alors que j’aurais dû dire moins de 10%.
Passer de « Et vous verrez grosso modo un quart du temps à 0%, un quart à 10%, un quart à 40% et un quart à 80%. »
à « la plupart du temps elle produit à moins de 5% de sa puissance théorique »
Puis rendre compte que ça colle pas et dire « Oui pardon j’ai dit moins de 5% de la puissance théorique alors que j’aurais dû dire moins de 10%. »
Alors que ça ne colle toujours pas! Un génie incompris 🙂
Je vous explique: si le facteur de charge est en moyenne à 30%, c’est bien parce que les éoliennes vont rarement produire à leur capacité théorique. Et comme il faut au moins 10m/s pour qu’une eolienne produise, elle va souvent produire zero.
Donc en effet le temps de production et le facteur de charge ne sont pas egaux, mais sont très proches.
Regardez une courbe de charge avant de parler.
Vous pouvez aussi voir qu’une éolienne commence à produire entre 3 et 5 m/s et non 10 comme vous semblez le dire.
Enfin, les facteurs de charge de l’éolien sont plutôt autour de 25% onshore et 40% offshore.
Cessez de pinailler pour une erreur de 5%, et admettez que les enr et les giga-batteries ne permettront jamais de sortir du fossile ou du nucléaire.
Ah, ça y est il est sec après s’être planté sur le facteur de charge, sur la vitesse de vent minimale pour qu’une éolienne produise et sur le rapport W / Wh des batteries.
Restez tranquille, la transition énergétique se fera sans vous.
Ce n’est pas du pinaillage que de rétablir les faits, même si ils ne collent pas avec votre vision illuminée du secteur de l’énergie !
bravo !! les retours d experience ont parle…