La décarbonation des transports lourds, et en particulier du secteur maritime, donne du fil à retordre aux chercheurs du monde entier. En France, deux startups ont décidé d’unir leur force pour trouver une solution commune à base d’hydrogène liquide et de nucléaire.
Utiliser le nucléaire pour produire de l’hydrogène vert : voici, en résumé, comment Energy Observer espère décarboner le transport maritime mondial. L’entreprise vient, en effet, de conclure un partenariat avec Naarea, une startup travaillant sur le développement d’un XAMR (Extra Small Advanced Modular Reactor), un réacteur à sels fondus destiné à faciliter la décarbonation de nombreuses applications industrielles.
Dans les faits, ce réacteur de 80 MWth et 40 MWe, dont les premières unités pourraient démarrer avant 2030, servirait à produire de l’hydrogène liquide. Ce dernier serait alors utilisé pour propulser EO2, un navire cargo de 160 mètres de long. D’une capacité de 1 100 conteneurs, ce navire serait ainsi équipé de piles à combustibles capables de transformer cet hydrogène liquide en électricité, pour une puissance totale de 4,8 MW. Selon Energy Observer, ce cargo pourrait parcourir près de 1800 milles nautiques avec une autonomie de 14 jours.
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Fondée en 2017 à Saint-Malo, la startup Energy Observer a pour vocation de participer à la décarbonation du secteur maritime grâce au recours à des énergies décarbonées. Pour mettre en avant l’intérêt technologique des énergies renouvelables dans le secteur maritime, le premier navire de la société, sobrement baptisé Energy Observer, a réalisé un tour du monde de plus de 7 ans, uniquement grâce à des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydrolien), ainsi qu’à de l’hydrogène.
De son côté, la startup Naarea, crée en 2020, est spécialisée dans le développement de réacteurs nucléaires compacts. Elle s’inscrit dans la dynamique actuelle qui a replacé le nucléaire sur le devant de la scène avec le développement massif de nombreux projets de SMR. Grâce à sa technologie, la startup françilienne vise principalement à décarboner les applications d’industrie lourde. Preuve de cet attachement français, Naarea vient également de s’associer avec le CNRS et l’université de Paris-Saclay pour la mise en place d’un laboratoire commun sur la chimie des sels fondus, une technologie utilisée dans le réacteur de Naarea.
Je ne comprend pas bien, cela fait des décennies que l’on sait construire des réacteurs nucléaires pour les sous marins, porte avion, brise glace etc… Quel serait l’avantage de passer par l’hydrogène ?. Un gros porte conteneur c’est un moteur entre 30 et 50 MW, passer par l’hydrogène avec un rendement qui est encore faible signifie qu’il faudrait deux réacteurs à terre alors qu’un seul sur le bateau suffirait et permet de s’affranchir de toute l’infrastructure de ravitaillement.
Le concept semble digne des shadocks !