Les kits de panneaux solaires se démocratisent et ils sont de plus en plus simples à installer. Voici le test du modèle de Supersola, un exemple de facilité d’installation…

On les trouve partout ! Les kits de panneaux solaires prêts à brancher (plug and play) sont aujourd’hui vendus dans la plupart des grandes surfaces de bricolage, et même dans certains magasins Lidl, comme vous avez pu le découvrir dans notre test du panneau solaire à 199 € ; un test qui avait mis en évidence quelques lacunes – forcément excusables à ce petit prix — que les panneaux plus chers essaient de gommer. Parmi eux, on trouve le modèle de Supersola, d’une puissance de 370 Wc, vendu 699 € (livraison offerte), que nous avons eu l’occasion de tester pendant quelques semaines.

Présentation du kit Supersola

Le kit Supersola est livré dans un grand carton dont la taille est équivalente à celle d’un très grand téléviseur (autour de 77 pouces) ou d’un vélo. Il faut impérativement être deux pour manipuler les 55 kg de l’ensemble. Il s’agira du seul impératif de l’installation, car les opérations sont extrêmement simples, pour ne pas dire inexistantes tant ce système est plug-n-play. On ne trouve d’ailleurs rien d’autre à l’intérieur de l’emballage que le panneau lui-même et la notice d’installation.

Fiche technique du kit solaire Supersola

Puissance installée

370 Wc

Type de branchement

À brancher sur une prise domestique reliée au réseau

Type d’installation

Posé, à lester (eau)

Type de kit

Monobloc (micro onduleur intégré)

Longueur

182 cm

Largeur

112 cm

Profondeur

46 cm

Poids (sans lest)

55 kg

Poids (avec lest)

110 kg

Inclinaison

20°

Consommation en veille

0,05 W

Garantie

5 à 15 ans selon l’élément

Hormis les traditionnelles informations techniques et mises en garde légales, le contenu de cette notice pourrait se résumer en deux phrases tellement l’installation est facile et rapide. Il suffit de sortir le panneau de son emballage, de déplier son pied pour le poser sur un support plat, de connecter le câble au panneau et à une prise électrique pour que la production démarre. C’est tout ! Non, nous n’avons oublié aucune étape, tout est dit ! Ah si, il faudra tout de même remplir les ballasts d’eau pour alourdir les 55 kg de la bête et la parer pour affronter les pires tempêtes. Chacun des ballasts peut contenir presque 14 litres d’eau, pour un total de 55 kg supplémentaires et un poids final de 110 kg donc. Vous perdrez votre toiture avant de perdre votre panneau solaire.

Le panneau solaire et son emballage / Images : Révolution Énergétique – VL.

C’est avant l’installation qu’il faudra consacrer le plus de temps au projet, de façon à choisir l’emplacement le plus adapté au Supersola. Sachez par exemple qu’il faut prévoir une surface au sol d’environ 2 m² pour installer le panneau, qui mesure environ 182 × 110 cm. Et cette surface doit être capable de soutenir le poids de l’engin. Autre petite contrainte commune à l’installation de tous les panneaux solaires, ils doivent se situer à proximité d’une prise électrique, et donc à portée du câble. Supersola prévoit un câble de 5 mètres. Le panneau est livré avec un second câble de 5 mètres destiné à y raccorder un second panneau — il est ainsi possible de connecter 3 panneaux en série — et qui peut aussi servir de rallonge au premier câble. La longueur maximale totale jusqu’à la prise électrique atteint ainsi 10 mètres. Notez également que la prise électrique de raccordement doit être elle-même en état de délivrer du courant électrique, puisque c’est ce courant qui permettra au mini-onduleur intégré au Supersola de fonctionner.

Ce panneau n’est donc pas fait pour alimenter en électricité un logement ou tout autre abri non relié au réseau électrique national. Enfin, dernier point à étudier avec l’emplacement – même s’il est toujours possible de déplacer le panneau ultérieurement -, celui de l’exposition au soleil. Il faut en effet placer le panneau à un endroit où il sera exposé le plus longtemps à un soleil plein sud, en prenant soin de limiter les ombres projetées par les arbres, murs et autres obstacles situés aux alentours. Il n’est pas indispensable que le panneau soit exposé au soleil toute la journée ; il faut surtout maximiser la période où le soleil se trouve au zénith. Une terrasse, un emplacement au milieu d’un jardin, un toit plat sont par exemple des emplacements à privilégier.
Hormis ces points qui demandent une petite réflexion avant l’installation, le panneau Supersola ne demande donc aucune connaissance technique. Une fois branché, il délivre directement ses premiers watts après quelques secondes, le temps que le mini-onduleur intégré se mette en route et convertisse le courant électrique continu des panneaux en courant alternatif compatible avec le réseau électrique.

Câbles et branchement du kit solaire Supersola / Images : Révolution Énergétique – VL.

Pourquoi un kit photovoltaïque ?

Le kit photovoltaïque Supersola est destiné à subvenir à la consommation de fond d’un logement, c’est-à-dire tous ces appareils qui consomment de l’électricité quasiment en permanence (réfrigérateur, box internet, VMC, quelques appareils en veille, etc.). Pour réaliser ce test, nous avons installé un panneau Supersola plein sud au sol, au bout d’une terrasse qui n’est ombragée qu’en tout début de matinée et en fin de journée. Avec le boitier de prise électrique connecté (optionnel) fourni par Supersola, nous avons ainsi pu mesurer une consommation journalière maximale de 2 kWh/jour (sur notre site de test sur la côte vendéenne) pendant les journées les plus ensoleillées de ce mois de septembre 2024, ce qui correspond aux estimations du site AutoCalSol et, surtout, ce qui permet d’effacer la consommation de fond d’un logement. À titre d’information, le panneau délivre ainsi 320 W réels (pour 370 Wc nominaux) en pointe au meilleur moment d’une journée de septembre.

Le kit solaire Supersola posé sur la terrasse / Image : Révolution Énergétique – VL.

Et la consommation tombe à zéro !

Nous avons d’ailleurs pu vérifier sur le graphique de consommation journalière d’Enedis que cette consommation est parfois tombée à zéro, ce qui n’arrivait jamais avant l’installation du panneau, et qu’elle diminuait sur les autres plages horaires (ensoleillées).

Pour aller un peu plus loin dans cette analyse, nous avons comparé la production photovoltaïque du panneau Supersola à celle simulée par l’outil du site AutoCalSol. Alors que l’outil évalue la production mensuelle moyenne d’une journée de septembre à 1,72 kWh (toujours sur notre site de test), nous avons de notre côté mesuré une production de… 1,69 kWh/jour pendant nos 11 jours de mesure. Un résultat à la fois excellent et très proche des mesures simulées. Le panneau Supersola remplit donc parfaitement son contrat et délivre la puissance promise.

Nous avons même pris une claque en le comparant à une installation vieillissante en toiture (13 ans). En ramenant la production de la toiture à une échelle comparable à celle du kit Supersola (ratio de 8,1 : 3 000 Wc contre 370 Wc), ce dernier produisait presque deux fois plus de courant que la toiture ; il faut dire que la technologie de cette dernière est ancienne et que l’onduleur — qui n’a pas encore été remplacé — donne de sérieux signes de fatigue. La comparaison avec le panneau Supersola aura donc permis de mettre ce point en évidence. Autre avantage du panneau Supersola par rapport à l’ancienne installation sur toiture, sa compacité lui permet de revendiquer la même puissance sur une surface 60 % plus petite que celle du panneau de toiture. Ce test a donc été l’occasion de mesurer les progrès réalisés en termes de rendement lors de cette décennie.

Capture de l’application montrant la production / Image : Révolution Énergétique – VL.

4 à 6 ans pour amortir l’achat

Si l’on utilise les chiffres annuels d’AutoCalSol (puisqu’ils sont comparables à ceux mesurés lors de notre test), on peut estimer que le Supersola produira à l’année environ 500 kWh (toujours sur la côte vendéenne), soit une économie de l’ordre de 135 €/an (avec un prix actuel de 0,27 € en heures pleines). En tenant compte du prix d’achat du panneau (699 € pour rappel), il faudra environ 5 années avant d’amortir le prix d’achat ; et il faut bien entendu s’assurer que la consommation de fond du logement sera la plus possible supérieure à la production du kit, sans quoi le surplus serait perdu. Le kit s’amortit donc en 4 à 6 ans, en fonction de sa situation géographique.

Et pour ceux qui ont une grosse consommation de fond, il est possible de brancher jusqu’à 3 panneaux en série pour augmenter proportionnellement la puissance produite et atteindre environ 1 500 kWh/an.

Notre avis

ℹ️ En toute transparence

➡️ Cet essai a été réalisé librement par un journaliste de Révolution Énergétique.

➡️ Le produit testé nous a été envoyé gratuitement par la marque, à son initiative et sans contreparties.

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