Un nouveau décret portant sur les aides en matière de rénovation énergétique vient d’être publié. Il facilitera le cumul des dispositifs de financements, afin de couvrir davantage le montant des travaux. Son application est prévue pour le 1er janvier 2025.
Selon l’ADEME, la consommation d’énergie du secteur du bâtiment a bondi de 20 % en 30 ans. L’État a donc fait de la rénovation énergétique des bâtiments une priorité. S’agissant des logements, plusieurs dispositifs d’aides existent, afin d’aider les ménages à financer leurs travaux : MaPrimeRénov’, les certificats d’économies d’énergie (CEE), l’éco-prêt à taux zéro, la TVA à taux réduit. Sans parler des aides locales qui complètent le panel.
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Certaines aides se cumulent entre elles, mais la réglementation veille à ce que le total perçu ne dépasse pas un certain seuil. C’est ce qu’on appelle l’écrêtement et son taux diffère en fonction des revenus du foyer. Justement, c’est à ce niveau qu’une nouveauté va intervenir dès l’année prochaine pour faciliter le cumul des aides de l’État avec celles des collectivités locales.
Le gouvernement vient de publier un décret le 15 juillet 2024 qui modifie le taux d’écrêtement du volet « Parcours accompagné » de MaPrimeRénov’. Cela concerne les rénovations d’ampleur qui permettent de gagner au moins deux classes énergétiques et comprennent au moins deux gestes d’isolation. À partir du 1er janvier 2025, les propriétaires aux revenus intermédiaires pourront cumuler MaPrimeRénov’ avec les aides des collectivités locales pour atteindre un total de 80 % du coût total des travaux (contre 60 % actuellement). Pour les ménages aisés, on passe de 40 % à ce jour à 50 % dès l’an prochain.
Un second décret devrait être publié rapidement à destination des propriétaires aux revenus modestes qui verront leur taux d’écrêtement augmenter de 80 à 90 %. Pour les foyers très modestes, rien ne change puisque le plafond est déjà fixé à 100 %. Enfin, le texte facilitera le cumul de MaPrimerénov’ « Parcours accompagné » avec l’éco-prêt à taux zéro qui permet de financer ses travaux grâce à un prêt sans intérêt. L’État espère ainsi inciter les ménages à entreprendre des travaux d’ampleur dans leur logement, afin d’améliorer les performances énergétiques des bâtiments.
Cet argent serait bien mieux employé dans le développement de nouvelles capacités de production électrique pilotables.
Il manque en effet en ce moment un gros effort sur les batteries reseau
Oui les batteries sont les grandes oubliées de la transition enr. Pourtant il faudra couvrir des champs entiers de conteneurs de batteries si l’on veut stocker une partie de la surproduction enr.
Non, il est plus intéressant de limiter le besoin d’énergie, et pour cela la rénovation thermique est probablement le plus efficace.
Après, s’il faut aussi augmenter la production, alors il faut le faire en plus, pas à la place.
Non parce que les mesures de limitation sont chères et pénibles. Ce sont des mesures purement idéologiques.
Justement ce n’est pas une mesure de limitation puisque la rénovation thermique permet de consommer moins pour un confort équivalent.
Bien sûr que c’est chère mais avec un crédit dont la mensualité est équivalente aux économies d’énergie, c’est transparent pour l’habitant et bénéfique pour tout le monde puisque la quantité d’énergie utilisée diminue (sauf pour le vendeur de gaz, mais on va pas les pleindre).
Et je précise que ce qui est valable pour une maison individuelle n’est pas forcément valable pour un immeuble.
Cela n’a rien a voir avec de l’idéologie (vous vouliez dire dogmatique?)
Toutes les enquêtes montrent que les gains en chauffage sont dérisoires par rapport au coût. C’est bien pour ça que l’état doit subventionner toutes ces rénovations. Donc cessons d’embêter les gens avec ça et construisons ce dont nous avons réellement besoin, des capacités de production d’électricité propres et non intermittentes.
Les mesures de limitation sont au contraire extrêmement efficaces et économiques, meme dans le bâtiment. Les directives européennes concernant par exemple les petits moteurs électriques ont un impact énorme.
Dans le bâtiment cela correspond en gros aux circulateurs de chauffage et aux Vmc. Ce poste de consommation va être progressivement divisé par sensiblement 3. Simplement en interdisant à la vente les appareils les moins performants.
Finalement exactement comme l’interdiction à la vente des ampoules à filament