La République tchèque vient de trancher pour le choix de ses nouveaux réacteurs nucléaires. Le Sud-Coréen KHNP a été préféré à l’énergéticien français EDF. Une occasion ratée pour la filière de l’atome tricolore.

La République tchèque est fortement dépendante du charbon qui est à l’origine de près de 45 % de sa production d’électricité. Or, le pays a annoncé vouloir sortir du charbon d’ici 2033. Cela passera par le développement des énergies renouvelables ainsi que par la relance du nucléaire qui représente déjà 37 % environ de la production d’électricité.

À lire aussi Voici la carte des centrales nucléaires en construction dans le monde

Le coréen KHNP préféré à l’énergéticien français EDF pour la construction de nouveaux réacteurs tchèques

Pour atteindre ses objectifs, la République tchèque a décidé de passer commande de nouveaux réacteurs nucléaires. Un premier marché est en passe d’aboutir, pour une paire de réacteurs au sein de la centrale de Dukovany, située dans le sud du pays. Ces dernières semaines, seuls le Français EDF avec son réacteur EPR1200 et le Sud-Coréen KHNP et son APR1000 restaient en lice pour cet appel d’offres. Côté français, le Président de la République s’était déplacé à plusieurs reprises en République tchèque pour appuyer l’offre d’EDF. Peine perdue puisque c’est finalement la firme sud-coréenne qui a été choisie.

L’annonce officielle est tombée le 17 juillet 2024. Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a annoncé que « l’offre coréenne était meilleure sur tous les critères évalués, y compris le prix ». Pour la suite, des discussions seront menées avec la firme coréenne pour la construction de deux nouveaux réacteurs à la centrale de Temelin, située dans la région de Bohême-du-Sud.

EDF passe donc à côté d’un marché à plusieurs milliards d’euros puisque selon le Premier ministre tchèque, le coût d’un réacteur est de 8 milliards d’euros environ, en cas de construction de deux unités. C’est une commande historique pour le pays qui espère signer les contrats liés à la première paire de réacteurs dans les prochains mois. Les premiers tests de fonctionnement sont prévus pour 2036 avec une exploitation commerciale d’ici 2038.