Une canopée agrivoltaïque vient d’être inaugurée en Côte-d’Or (21) au-dessus d’une parcelle de céréales cultivées en bio. Les premiers résultats sont encourageants et démontrent que les cultures profitent du surplomb des panneaux solaires.
Quelques semaines avant la publication du décret visant à encadrer la pratique de l’agrivoltaïsme, la ministre déléguée au ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Agnès Pannier-Runacher avait visité un projet de canopée agrivoltaïque située à Verdonnet, en Côte-d’Or qui devait être inaugurée ce printemps.
Une canopée agrivoltaïque pour protéger les cultures des aléas climatiques
Ce mardi 23 avril, l’inauguration de la nouvelle structure s’est déroulée en présence des acteurs du projet. À l’origine, les 4 associés de l’exploitation agricole cherchaient une solution pour protéger leur culture de céréales des aléas climatiques tels que la sécheresse, la grêle, les fortes pluies et les variations de température.
Pour préserver le rendement de leur culture, les associés se sont tournés vers le groupe TSE qui développe des solutions agrivoltaïques. En partenariat de co-développement avec la coopérative agricole Dijon Céréales, une structure agrivoltaïque a été installée au-dessus d’une parcelle cultivée de 3 hectares. Il s’agit d’un système autoporté de 5 184 panneaux photovoltaïques bifaciaux, d’une puissance installée de 2,4 mégawatts-crête (MWc). Selon TSE, l’installation permettra d’éviter l’émission de 1 648 tonnes de CO2/an, tout en produisant l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 1 450 personnes.
Les panneaux sont posés au-dessus d’une parcelle de céréales cultivées en bio. Les premiers résultats sont concluants puisque la levée des deux variétés de blés semés sur la parcelle est en hausse de 14 % par rapport à la parcelle témoin voisine. C’est la preuve que les modules solaires constituent une protection pour les cultures et n’entravent pas la production.
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D’ailleurs, l’installation a anticipé la réglementation et respecte les dispositions du décret du 9 avril 2024, lequel précise que les panneaux doivent permettre « une exploitation normale et assure(nt) notamment la circulation, la sécurité physique et l’abri des animaux ainsi que, si les parcelles sont mécanisables, le passage des engins agricoles ». Sur ce point, les panneaux sont situés à 5 mètres de hauteur et laissent un espace de 27 mètres de largeur au sol. Le passage des machines agricoles est donc aisé. Le décret exige également que la pose des modules solaires n’excède pas 40 % de la surface agricole, ce qui est respecté ici avec 35 % des parcelles qui sont couvertes par les panneaux.
Par ailleurs, les modules solaires sont équipés d’un système automatique d’orientation qui s’adapte aux conditions climatiques. La canopée agrivoltaïque va ainsi permettre de diminuer le stress thermique et hydrique ainsi que de faire baisser les besoins en irrigation jusqu’à 30 %. Le site est équipé de plus de 800 capteurs qui permettent de recueillir des données météorologiques, mécaniques et agronomiques, afin d’alimenter les études de recherches et développement (R&D). Au total, TSE est à l’origine de 8 sites agrivoltaïques pilotes de plus de 3 hectares chacun, répartis dans toute la France. Le site de Verdonnet est le premier qui concerne des cultures bio. Des tests scientifiques seront menés sur une durée comprise entre 3 et 9 ans, afin d’évaluer les effets bénéfiques sur les cultures.
L’inauguration du site agrivoltaïque a aussi été l’occasion de la signature d’un partenariat à long terme entre Dijon Céréales et TSE qui prévoit la mise en œuvre de nouveaux projets pour un objectif de déploiement de 700 MW sur une durée de 7 ans.
Non, cette installation ne permettra pas d’éviter 1648 tonnes de co2/an puisque l’électricité française est déjà decarbonée…
En vrais c’est pire que cela, on nous prend vraiment pour des pigeon avec ce genre de calcul: 1648tCo2 par an pour une production de 2400MWh. J’arrondis à 1000kWh/an produit avec 1kWc, ce qui doit être cela dans cette région. Ça fait donc (1 648×1 000 000)/(2 400×1 000) = 680gCO2/kWh On sous entend donc que cette centrale va remplacer du charbon ou du gaz (respectivement à 820gCO2/kWh et 490gCO2/kWh). C’est faux pour 2 raisons: Les émission de la France sont bien en dessous : 32gCO2/kWh, même en dessous des émission du solaire à 40gCO2/kWh, donc remplacer le mix énergétique… Lire plus »
Si cette électricité sert à recharger des BEV (et ce sera globalement le cas), les 2,4 MWc en Côte d’Or, produiront environ 2880 MWh par an, soit de quoi parcourir environ 14 millions de km en VE. Les même 14 millions de km parcourus par des VT à pétrole auraient dégagé environ 2100 tonnes de CO2 (avec un taux moyen de 150 gCO2/km). Donc on y est. Largement.
Non… 90% des voitures se chargeront la nuit pour être prêtes pour partir le matin au travail. Encore faut-il que les gens veuillent acheter des voitures électriques. Si la droite gagne les élections européennes l’objectif d’interdiction des moteurs thermiques sera enterré.
Et surtout si elles n’étaient pas rechargées par du solaire, elles seraient rechargées à l’électricité nucléaire dont le bilan carbone est 10 fois meilleure que celui du solaire.
Donc encore n’importe quoi.
Présenter la voiture électrique comme une solution ecolo juste parce qu’elle polluerait moins qu’une voiture au mazout (ce qui reste discutable) c’est quand même une grosse hypocrisie.
Ce qui est vrais c’est que passer aux voitures électriques emmet moins de CO2, même si l’électricité etait produite avec du charbon.
Mais cet électricité est injecté sur le réseau sans rapport avec son utilisation, il faut donc comparer avec les autres moyens de production du même réseau.
D’ailleurs ils mettent que c’est « équivalent » à la consommation d’habitants, pas de voitures.
On en arrive à la conclusion que cela ne fait pas baisser les émissions, mais je reste convaincu qu’il faut quand même installer des parcs solaires (sur les cultures je reste encore septique)