Les constructions de parcs éoliens offshore, en France, commencent enfin à s’enchaîner. Désormais, c’est le parc situé au sud de l’île de Noirmoutier qui rentre en phase chantier. Il devrait être mis en service en 2025.
Les choses sérieuses vont bientôt commencer, du côté du futur parc éolien offshore situé entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier. Un chargement de 11 monopieux en provenance de Chine, est, en effet, sur le point d’arriver dans le port de la Rochelle.
Depuis cet été déjà, quand on regarde l’horizon depuis la pointe de l’Herbaudière, on peut observer plusieurs navires qui s’affairent sur l’emplacement du futur parc. Et pour cause, l’entreprise DEME réalise des opérations de nivellement du fond marin afin de préparer la pose des futures fondations. Depuis mi-décembre, on peut même apercevoir le Scylla, l’un des plus gros navires auto-élévateurs au monde, qui s’occupe de la préparation des fondations de la sous-station. Celle-ci devrait être posée d’ici mai ou juin 2023.
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L’arrivée des monopieux indique que les travaux concernant les fondations des 62 éoliennes Siemens Gamesa de 8 MW ne devraient plus tarder. Au total, les 496 MW de puissance du parc devraient permettre d’alimenter l’équivalent de 800 000 habitants, soit plus que le département de la Vendée.
Côté raccordement, RTE a pris de l’avance puisque les travaux des 29 kilomètres de la liaison terrestre, entre la Barre de Monts et Soullans, ont débuté dès l’été 2022. Un transformateur de 160 tonnes vient d’ailleurs de rejoindre son emplacement définitif, à Soullans. Durant l’année 2024, les équipes de RTE vont désormais déployer la partie sous-marine du câble, d’une longueur de 27 kilomètres.
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Si les monopieux ont été fabriqués en Chine par le groupe industriel Dajin Heavy Industry, de nombreux autres éléments des éoliennes sont Made in France. Les pales et les nacelles sont fabriquées au Havre tandis que les mâts sont réalisés à Brest. Même les couronnes de rotation, qui devaient initialement provenir d’un fournisseur chinois, seront en fait fabriquées à la Bruffière, en Vendée. Ce roulement, fixé en bout de pale, permet la rotation de celle-ci en fonction des conditions météorologiques.
Les différents éléments seront progressivement acheminés sur le port de Saint-Nazaire pour y être assemblés. C’est d’ailleurs non loin de là, aux Chantiers de l’Atlantique, qu’a été fabriquée la sous-station du parc.
Le raisonnement est donné en énergie, à mon sens, et non pas en puissance.
500MW avec un facteur de charge de 40% produisent annuellement 1,6 TWh, ou 1,6 milliards de kWh .
En divisant par 800 000 habitants, on obtient 2000 kWh / habitant / an .
Hors chauffage électrique il est plutôt d’usage de prendre 1000 kWh/an/habitant.
Ceci montre que le chiffre retenu est juste, voir sous estimé.
Toujours la même malhonnêteté avec les promoteurs éoliens. Jamais 496 MW ne permettront d’alimenter 800.000 habitants, il faut diviser ce chiffre par 3.
Je pense que le chiffre de 800.000 habitants est correct. On parle bien de la consommation domestique, et non de la consommation de toutes les activités (usines, transports publics, etc. ). La consommation moyenne d’un habitant est de 260 W, d’après le site de Kelwatt. 800.000 habitants consomment donc un plus de 200 MW, ce qui est cohérent avec un parc éolien de 496 MW et un facteur de charge de l’ordre de 40%.
@Peyceré. C’est bien là le problème. Ne considérer QUE la consommation domestique, c’est ignorer 2/3 de la consommation. Pas de commerces, pas de trains, pas d’industrie, pas de bureaux, pas d’éclairage, pas d’Internet, pas de réseaux, pas de services… Cela suppose aussi des électrons qui, on ne sait trop par quel miracle, sachent faire le tri entre le grille-pain et le four du boulanger. Des électrons intelligents ? Ou peut-être les Vendéens n’utilisent-ils l’électricité que pour allumer leurs lampes à huile ? Bref, cette comptabilité est utilisée pour gonfler malhonnêtement le blason des promoteurs éoliens (sauf erreur, TOUS les projets… Lire plus »
Bonjour Denis, Je suis plutôt en phase avec quasiment tout votre commentaire : Cet indicateur basé sur la consommation domestique, même s’il est exact et commode, laisse facilement penser qu’il s’agit de consommation globale, y compris industrie et transport, ce qui est faux, comme vous le soulignez. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre dernière phrase. L’indicateur tient compte du facteur de charge. Donc, OK certains jours ce sera l’équivalent de 50.000 foyers , mais d’autres jours ce sera 600.000 foyers y compris industries et transports relatifs à ces foyers, quand les éoliennes tourneront à fond. Si… Lire plus »
@Jo. Je ne sais pas si tout le monde sait que l’éolien est intermittent, mais les mieux placés pour le savoir (les promoteurs) font tout pour éviter de le dire et utilisent des affirmations fausses pour endormir les gens. L’équilibre statistique du réseau (ressource disponible « en moyenne ») ne résout pas les cas scabreux où l’absence de production doit être trouvée ailleurs, et où inversement, l’abondance de production doit être écoulée on ne sait pas toujours où (d’où épisodes de prix négatifs). Ce n’est pas le problème des promoteurs qui sont payés à bon prix lorsque ça tourne, et n’ont pas… Lire plus »