Proteus Marine Renewables vient de clôturer avec succès une campagne d’essais de son hydrolienne AR500 de 0,5 MW. Il s’agit d’une étape importante avant le développement des 4 hydroliennes de 3 MW que le turbinier devrait mettre en place au Raz Blanchard dans le cadre du projet NH1.
L’entreprise Proteus Marine Renewables, spécialiste mondial de l’hydrolien, vient d’annoncer le succès d’une phase de test d’une année complète avec son hydrolienne AR500, d’une puissance de 0,5 MW. Pendant les 12 mois que cette turbine a passée au fond du détroit de Naru, au Japon, elle a montré un impressionnant taux de disponibilité de 97 %. À noter que le taux de disponibilité désigne le temps durant lequel la machine est disponible pour produire de l’énergie, mais ne témoigne pas de la quantité d’énergie produite.
Désormais, l’entreprise va pouvoir se tourner vers l’installation d’hydroliennes commerciales, comme pour le projet NH1, porté par Normandie Hydroliennes. Le fabricant anglais, actionnaire du projet, devrait, en effet, mettre au point et fournir les 4 hydroliennes de 3 MW qui devraient être mises en service dans le Raz Blanchard d’ici le dernier trimestre 2026. Elles seront alors les plus puissantes hydroliennes commerciales de leur catégorie.
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De nombreux projets de fermes hydroliennes commencent à émerger à travers l’Europe. Précurseur dans le domaine, le projet MeyGen devrait voir sa puissance installée passer de 6 MW à 34 MW d’ici à 2027. Toujours en Écosse, le projet Seastar vient de recevoir une aide européenne de 20 millions d’euros pour l’installation de 16 turbines, représentant une puissance totale de 4 MW. Encore plus au nord, la société Minesto vient d’annoncer l’achèvement des travaux d’infrastructure du Dragon 12, une sorte de cerf-volant sous-marin dont la puissance est affichée à 1,2 MW.
En France, le Raz Blanchard s’annonce comme la capitale française de l’hydrolien, puisque le site devrait accueillir 11 hydroliennes pour une puissance cumulée de 29,5 MW. Projet le plus avancé, Flowatt devrait être mis en service en 2025. Porté par la société HydroQuest en partenariat avec l’énergéticien Qair, il prévoit la mise en œuvre de 7 hydroliennes de type HQ2,5 d’une puissance de 2,5 MW chacune. De son côté, la ferme pilote NH1 devrait permettre d’alimenter 7 000 foyers grâce à ses 4 turbines de 3 MW.
O K avec tous ces commentaires…même si on arrive à produire un peu d’électricité avec des turbines posées au fond, les coûts de production ..et les difficultés de maintenance seront tels que la technologie des turbines posées au fond ne présente aucun d’intérêt…On a déjà dépensé plusieurs centaines de millions d’euros en tests ( Naval Group, Open Hydro, Siemensz, General Electric, Sabella…)…sans résultats probants…Sabella n’a jamais donné de chiffres en valeur absolue..des % qui ne signifient pas grand chose !!!!Il y a sans doute mieux à faire avec l’argent public.
En lisant les puissances de ce type de matériel on comprend que le budget soit ridicule.
Sans regulation de notre surconsommation on ne passera pas l’etape changement climatique, l’électricité peu chere et abondante est un somnifère.
@Juju, Les budgets comparativement à la production sont colossaux !!! Le Raz Blanchard à l’état naturel est indomptable. Que l’on fasse des éoliennes marines dans cette zone sur des supports capables de recevoir des hydroliennes, mais aussi de bien canaliser les eaux et les rendant de facto accessibles, cela pourrait avoir du sens… Là on va gaspiller de l’argent avec un prix au kW.h qui va être colossal… mais cela aura enrichi la galerie de projets (déjà étudiés et abandonnées maintes fois !) quasi ineptes mais avec une sauce différente… On ferait mieux de donner 20 millions d’Euros à la… Lire plus »
@Révolution énergétique, Plutôt que de remettre en avant les énergies des courants de marée (très difficilement exploitables sur le Long terme à des couts abordables – pour ne pas dire impossible ! Cf les 20 dernières années remplies d’essais ratés et clairement non concluants…), pourquoi ne pas parler des Macro-Algues dans un Article !? La transformation des algues rouges et brunes peut donner moultes produits (Alimentaires, engrais et quelques autres). De plus les éoliennes en Mer pourraient permettre des mises en culture massives 6 à 8 mois par an d’algues à de grandes échelles… Avec quelques effets assez « amusants », un… Lire plus »
Cela risque de finir en « eau de boudin » comme la précédente campagne…
Combien de millions d’euros pour raccorder ces « joujous » dans le raz Blanchard?
Cela fait plus de 20 ans que les projets se succèdent en encaissant beaucoup de subventions pour ne produire presque rien et ce à très grand frais !!! Cf EDF qui mentionne ses Essais précédents et invite « gentiment » d’autres à en faire – mais sans elle, un joli passage de « relai » – Énergies marines : un parc hydrolien d’expérimentations | EDF FR ). L’article parle d’un fabricant « anglais » et pourquoi donc les Anglais ne financent pas des Essais dans certains de leurs estuaires marins !? Et avant EDF Sabella a fait moultes essais bien peu concluants pour une exploitation « correcte »… Lire plus »
Bonjour APO, Vous pointez à juste titre le fait que le Ras Blanchard est un spot de courant de marées, donc changeant de direction 4 fois par jour, et passant à chaque fois par une puissance récupérable nulle. Dommage que l’article ne le mentionne pas clairement car cela n’est pas évident pour tout le monde. Dommage aussi qu’il ne donne pas une idée de l’énergie récupérable annuellement (en GWh). Cela serait utile pour se rendre compte. Vos commentaires sur la fragilité de la filière et de cette technologie sont assez inquiétants. De fait, si l’on compare aux champs d’éoliennes, avec… Lire plus »
@Jo Le Givro, Pour l’image, Aller récupérer avec des engins « tournants » disposés de manière « aléatoire » les courants du raz Blanchard, c’est comme d’essayer de récupérer de l’énergie en bas des chutes « originelles » du Niagara (sans système de canalisation !!!)… Il y a plein d’énergie mais la récupération sera « compliquée » et économiquement hors de prix…, mais c’est faisable… Nota : En parallèle des chutes du Niagara, des installations hydroélectriques ont été faites avec des conduites forcées en récupérant l’énergie présente dans l’eau avant qu’elle ne chute (E=mgH)… Mais les chutes elles même restent « sauvages » et inexploitables en l’état… Pour Info, un… Lire plus »