La Commission européenne autorise une aide française de 4,12 milliards d’euros à destination de 2 parcs éoliens offshore. Situés dans le golfe du Lion, ils devraient totaliser 230 et 280 MW. Le soutien prendra la forme d’un contrat sur la différence et l’appel d’offre désignera les bénéficiaires en 2024.
Le régime d’aide que la France souhaite mettre en place a été autorisé par la Commission dans le cadre de l’encadrement temporaire de crise et de transition. Les 2 parcs éoliens sélectionnés devraient cumuler une puissance de 510 MW et produire 1,1 TWh d’électricité renouvelable par an. La mesure d’aide n’est pas nouvelle. D’une durée de 20 ans, elle prendra la forme d’un contrat sur la différence (CfD en anglais). Entre autres, c’est le type de contrat que la France défend dans la réforme du marché de l’électricité, en remplacement du dispositif d’accès à une électricité nucléaire bon marché (Arenh). Ces 2 parcs offshore ouvrent une nouvelle voie : ils feront partie des « premiers projets commerciaux de ce type en France. »
L’aide prendra la forme d’une prime mensuelle variable. Elle sera basée sur un prix de référence, déterminé dans l’offre du bénéficiaire. Lorsque les prix de marché seront inférieurs au prix de l’offre, l’exploitant recevra la différence entre les 2 prix. Inversement, il devra payer l’écart aux autorités françaises.
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L’aide a obtenu l’aval de la Commission grâce au volume et budget prévisionnel qu’a établi l’État français. Le montant de l’aide devra aussi être déterminé au moyen d’une mise en concurrence, avant le 31 décembre 2025. L’éolien offshore fait partie des « secteurs essentiels à la transition » soutenus par le plan industriel du pacte vert européen. La France exploite le cadre budgétaire révisé, temporairement, qui offre des flexibilités en matière d’aides d’État.
Réseau de transport d’électricité (RTE) a publié courant octobre 2023 le chapitre 3 des scénarios de mix « production et consommation » à horizon 2035. Il y détaille un scénario ambitieux de 18 GW à 2035 dont 6 GW d’éolien flottant. La barre peut aussi ne pas être passée, avec 15 GW (scénario 2) ou 10 GW (scénario 3), si des retards surviennent lors de la publication et l’attribution de nouveau appels d’offres éolien en mer et qu’une part plus faible de flottant est développée.
Je ne vois pas ce qu’il y a de réellement nouveau… Les CFD existent pour les ENR depuis des lustres. Le mécanisme d’obligation d’achat est identique: prix fixe garanti pour le producteur. Juste pour un certains nombre de contrats ENR, il y avait uniquement un prix plancher, du coup en cas de prix marché élevé c’était tout benef pour le producteur…
Si l’Etat pense maintenant qu’il va être gagnant, il se trompe. Les prix risquent de tellement chuter en période ventée et/ou ensoleillées que ça pourrait couter cher à la nation dans qq années… comme pour le PV pré-moratoire.
https://www.cre.fr/Transition-energetique-et-innovation-technologique/soutien-a-la-production/charges-de-service-public-de-l-energie