C’est à Cordemais que se trouve l’une des deux dernières centrales à charbon de France. Et la question de sa reconversion fait débat. La présidente de la Région Pays de la Loire aimerait y voir installer le premier mini réacteur nucléaire de France.
Cordemais, c’est une commune de l’ouest de la France. Elle est située sur l’estuaire de la Loire, entre Nantes et Saint-Nazaire. Et elle abrite l’une des deux dernières centrales à charbon encore en activité dans notre pays. Une centrale qui sera arrêtée, au plus tard, en 2026. Depuis l’annonce de cette fermeture — qui devait initialement intervenir dès 2022 —, les propositions se succèdent pour trouver une nouvelle vie au site.
C’est dans ce contexte qu’il y a deux ans déjà, au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron de sa volonté de voir la France mettre en service des mini réacteurs nucléaires dès 2035, Christelle Morançais, la présidente de la région Pays de la Loire, se prononçait pour l’implantation à Cordemais, de l’un de ces SMR. « Le nucléaire est une énergie propre, très peu émettrice de gaz à effet de serre, qui doit nous permettre, en complément du développement des énergies renouvelables, de soutenir de façon durable le dynamisme économique de notre région », avançait-elle alors face à des élus écologistes et LFI médusés.
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Ils n’étaient pas les seuls. Dans la région, beaucoup se souviennent de la forte opposition qui s’était levée contre deux projets — finalement abandonnés — de réacteurs nucléaires dans la région lancés dans les années 1970 et 1990. Et d’autres interrogent la pertinence de vouloir remplacer une centrale à charbon par un réacteur nucléaire. Les compétences et le type d’utilisation du courant produit étant différents. Car, en France, les centrales au charbon ne fonctionnent qu’en hiver, généralement en appoint. Un réacteur nucléaire doit, idéalement, fonctionner en permanence à sa puissance nominale.
Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique d’alors, avait fini par appeler à relancer d’autres pistes de réindustrialisation du site de la centrale à charbon de Cordemais. Le projet Ecocombust, notamment, qui avait été abandonné pour des raisons économiques à l’été 2021. C’est ainsi que début 2023, EDF et Paprec, une entreprise française de collecte et de recyclage des déchets, ont reçu la bénédiction du ministère pour relancer l’idée de reconvertir la centrale à charbon de Cordemais en usine de production de pellets et d’électricité à partir de déchets d’ameublement. Une enquête publique est en cours.
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Faut-il en conclure que l’idée d’implanter à Cordemais le premier mini réacteur nucléaire de France est enterrée ? Pas du tout. En ce début de mois d’octobre, Christelle Morançais a confirmé son intention de candidater à l’implantation d’un SMR sur le site de la centrale à charbon de Cordemais. Après avoir envisagé un temps d’implanter un site d’ingénierie et de construction de SMR — plutôt qu’un petit réacteur nucléaire fonctionnel —, la présidente de la région Pays de la Loire évoque désormais un projet de site mêlant nucléaire et énergies renouvelables.
Les élus de l’opposition, eux aussi, gardent le cap. Ils ne veulent pas entendre parler de nucléaire à Cordemais. Des responsables de l’État et d’EDF leur auraient confirmé que cela n’arriverait jamais. Lors de sa visite, en ce début de semaine, pour la signature d’une convention de partenariat avec la Région, le PDG d’EDF, Luc Remont, a manifesté son soutien à l’implantation de l’usine de pellets. Mais il a également assuré que la question du petit nucléaire allait être réfléchie. L’implantation d’un SMR figure d’ailleurs dans l’accord signé avec Christelle Morançais.
Haha le pire, c’est qu’il est possible que cette élue soit sincère… Quelqu’un lui a dit qu’il n’était pas du tout prévu d’installer des SMR en France (pourquoi faire, vu leur prix structurellement démentiel ?). Par contre, la journaliste est forcément au courant qu’EDF n’a aucun projet en la matière sur le sol français, ce qui veut dire que cet article est de la pure désinformation.
Ce n’est pas ce que dit le président. EDF aura des projets en France… je jour où le client, la France, aura donné le GO. Ce n’est EDF tout seul qui décide d’installer un réacteur sur fond propre…
d accord avec vous sur toute la ligne. D ailleurs EDF et les caisses de l etat sont vides.
Petite info sur le nucleaire non pilotable ; je cite l article #Un réacteur nucléaire doit, idéalement, fonctionner en permanence à sa puissance nominale. #
« Un réacteur nucléaire doit, idéalement, fonctionner en permanence à sa puissance nominale. » Oui, c’est d’ailleurs ce qui a été pratiqué depuis 45-50 ans. Le nucléaire constitue le fond stable, qui correspond à la puissance nécessaire en permanence jour et nuit. A ce fond stable s’est ajouté l’hydraulique au fil de l’eau. Et pour les pointes de consommation, on a eu l’hydraulique STEP, le fioul, le charbon, le gaz. Et pendant 40 ans, ce système a fonctionné à merveille en nos fournissant l’électricité la moins chère d’Europe (pays scandinaves exceptés, car peu peuplés et bénéficiant de grandes ressources hydrauliques). Su… Lire plus »
Des SMR qui n’ont pas besoin d’eau pour fonctionner, c’est là que réside l’avenir du nucléaire.
Évitons aussi le sodium inflammable à l’air et explosif à l’eau.
Oui, refroidissement « air » d’une centrale serait intéressant. Mais pour l’instant difficile à réaliser sur de grosses puissances. Même le réacteur en plein désert aux USA n’est pas « zéro » eau. Un jour, peut-être ?
Pour ce qui est de la dangerosité du sodium, il est prévu que les réacteurs au sodium soient dans des atmosphères d’azote.
Et pourquoi ne pas installer des SMR sous les dômes de l’ex-centrale de Fessenheim ?
Vu la taille de ces dômes, on pourrait facilement installer 2 à 4 SMR par dôme.
Ce qui donnerait 4 à 8 SMR pour l’ensemble de la centrale.
On disposerait déjà d’infrastructures béton existantes, ce qui raccourcirait les délais de construction.