300 millions d’euros. C’est le montant que compte investir chaque année l’État français dans le développement du premier avion bas-carbone. Le gouvernement souhaite, en effet, accompagner le secteur de l’aéronautique dans la transition bas-carbone puis zéro carbone pour lui permettre de rester compétitif.
En visite à l’usine Safran de Villaroche (Seine-et-Marne) en juin dernier, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures destinées à accompagner le secteur de l’aéronautique face au défi de la décarbonation. En premier lieu, le président de la République a annoncé un soutien financier à hauteur de 300 millions d’euros par an jusqu’en 2030 pour le développement et la fabrication du premier avion de ligne bas-carbone.
En plus de cette mesure, le gouvernement compte allouer 200 millions d’euros pour le développement de petits avions électriques et à hydrogène, ainsi que 200 millions d’euros pour le secteur des biocarburants. À ce sujet, une usine destinée à la production de carburants bas-carbone destinés au secteur aérien vient d’être inaugurée à Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques.
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Si le secteur de l’aéronautique jouit actuellement d’une forte reprise après la crise du Covid, il devra néanmoins réduire son impact sur le climat s’il veut continuer à prospérer. En effet, les compagnies aériennes se sont engagées à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cet objectif devra d’abord passer par le bas-carbone, ce à quoi de nombreuses start-up françaises travaillent déjà comme ATEA avec son prototype d’avion hybride, ou BSA avec le Dragonfly, un aéronef à propulsion électrique alimentée par des cellules à hydrogène.
Néanmoins, la route vers la décarbonation reste encore longue, l’aviation est le mode de transport le plus difficile à convertir aux énergies renouvelables et fait face à des contraintes techniques encore très élevées. À l’heure actuelle, les perspectives d’un avion à hydrogène sont très lointaines, notamment à cause des défis techniques imposés par le stockage de l’hydrogène. En dehors des biocarburants, l’électrique semble être la seule alternative crédible, mais reste, pour le moment, réservée à de très petits avions et fait encore face à de nombreux obstacles.
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Mais pourquoi on ne retravaille pas sur le dirigeable (zeppelin) ?
La technologie d’aujourd’hui le rend bien plus sûr et le besoin en énergie pour la propulsion est bien plus faible qu’un avion et il est convertible en ENR.
A force de courir plusieurs lièvres à la foi on revient souvent bredouille ! Commençons par décarboner la production électrique en développant le stockage renouvelable, ça nous laissera du temps pour faire le reste ! Plutôt que de vouloir être partout à la fois et accuser ensuite du retard dans le développement de ce qui serait plus utile.