Désormais le temps presse. C’est pourquoi le Gouvernement britannique a décidé de donner un coup d’accélérateur à la décarbonation de son transport maritime en allouant près de 40 millions d’euros à des projets de démonstrateurs en conditions réelles.
Plus de 85 % des produits qui arrivent et qui partent du Royaume-Uni sont transportés par les mers. Alors même si le transport maritime ne représente « que » 2,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le pays a décidé d’agir. En lançant le programme Clean Maritime Demonstration Competition (CMDC). C’était en mars 2021. Et depuis, 105 projets ont été financés à hauteur de plus de 110 millions d’euros.
En fin de semaine dernière, le Gouvernement britannique a annoncé repartir pour un quatrième tour, ajoutant ainsi près de 40 millions d’euros à l’enveloppe. Les candidatures devront être déposées entre le 2 août et le 27 septembre 2023. Elles seront évaluées en fonction d’une série de critères visant avant tout à déterminer dans quelle mesure les projets présentés peuvent mener à des démonstrations réelles de technologies maritimes propres. Qu’il s’agisse de proposer des sources de carburants alternatives ou de doper l’efficacité des navires électriques alimentés par batterie.
Parmi les candidatures déjà soutenues par le passé, le Gouvernement cite le projet de système de recharge pour navires électriques pouvant être installé sur des éoliennes en mer de MJR Controls. De quoi notamment décarboner les navires de maintenance des parcs éoliens offshore. Ou encore le projet de Collins River Enterprises de ferry fluvial zéro émission qui est testé sur la Tamise, à Londres, entre Canary Wharf et Rotherhithe. Avec pour objectif d’offrir, au Royaume-Uni et ailleurs dans le monde, une alternative à la fois aux voitures émettrices de CO2 et aux métros surpeuplés.
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On peut y ajouter le projet moins avancé de Zem Fuel Systels Limited qui ambitionne de développer des piles à combustible alimentées à l’ammoniac, présumées plus simples d’utilisation, plus efficaces, moins coûteuses et plus durables que celles alimentées à l’hydrogène. Celui de Acua Ocean Limited, également, qui compte démontrer, dès 2024, la faisabilité d’une traversée zéro émission entre le port d’Aberdeen, au Royaume-Uni et la Norvège grâce à un navire propulsé par de l’hydrogène liquide. Ou encore des projets de capture de carbone à bord ou de voiles nouvelle génération.
Autant de projets qui pourraient aider l’Organisation maritime internationale (OMI) à atteindre l’objectif qu’elle s’est fixé : réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime d’au moins 50 % — par rapport à 2008 — d’ici 2050.
Il faudra peut-être penser à un 2ème tunnel sous la manche un jour pour relier encore la Grande-Bretagne au continent et augmenter le traffic ferroviaire ! Il y a toujours énormément de ferry transmanche et trans-mer du Nord (de Belgique et d’autres pays vers l’Angleterre). Le 1er tunnel fut très laborieux à construire, en retard et rempli de surcouts divers et variés… Ce qui est certain, c’est que sans cheminée intermédiaire pour la logistique travaux dans le tunnel cela crée des contraintes très fortes et des temps de construction très long… Avec le développement des éoliennes en mer du Nord,… Lire plus »
C’est bien la France qui est pilote sur le retour de la voile avec Grain de Sail, TOWT, Windcoop, Neoline, Sailcoop et d’autres encore (le nouveau projet de Gabart notamment).
Et ce qui est important, c’est concret : Sailcoop a un petit bateau pour le fret, les iliens un petit pour les passagers mais les bateaux de TOWT et le second de Grain de Sail (plus gros) sont déjà en construction et d’ici la fin de l’année seront prêts.
ça va assez vite et c’est une industrie à soutenir!
Ma réponse précédente n’est pas passée apparemment.
Les français sont en pointe sur le sujet avec Grain de Sail, TOWT, Neoline, Windcoop, Sailcoop ou le récent projet appuyé par François Gabart.
D’autant plus que c’est très concret avec Grain de sail qui a un petit cargo en fonction et un plus grand en construction, TOWT qui en construit deux encore plus grands et Windcoop qui en a aussi un en phase de construction il me semble.
Une filière à soutenir!
Oui, la Marine à Voile est à soutenir surtout quand les projets sont bien ficélés ! Je suis Grain de Sail depuis le début et ils se sont bien démerdés sur beaucoup de points (j’y ai quelques contacts). Pour TOWT, c’était amusant leurs vieux bateaux, mais je ne connais pas leur parcours depuis 3 ou 4 ans… Pour Windcoop, je suis très déçu du fait qu’ils veuillent transporter des containers (modèle issus en bonne partie de la guerre du Vietnam pour des voyages longs sans cabotage possible !). De plus un container pèse dans les 4 tonnes à vide pour… Lire plus »
Les hydroliennes vont fonctionner très prochainement dans le ras Blanchard et de façon efficace. Pour TOWT, ils ont deux bateaux qui sont en construction, un bientôt finalisé avec une capacité bien plus grande que celui de grain de sail. Et c’est du fait de cette capacité bien plus importante qu’eux et WIndcoop feront aussi du container. Les jeux sont déjà faits. Les français (surtout des bretons à la base mais peu soutenus par les autorités régionales et c’est ainsi que TOWT est parti au Havre) seront les pionniers sur le sujet. Après il faudra confirmer et rester en pointe sur… Lire plus »
pour les iles energetiques , en construction au danemark et prevues en mer du nord par l Allemagne , la GB, la hollande, belgique et danemark, elles se situent en general au centre d un vaste reseau d eoliennes offshores. L union europeenne prevoit 300 GW d eoliennes offshores en mer du nord en 2050. 300 GW= 300 centrales nucleaires classiques. C est 6 fois la production d electricite française. l espace considere entre la françe et la GB est trop petit pour implanter des eoliennes offshores donc l implantation d iles energetiques est illusoire. Ces iles serviront a interconnecter… Lire plus »
@Michel, Une partie des projets d’iles vient d’être annulé (au Danemark notamment) ! Trop cher et aussi très polluant si cela est fait par dragage des fonds et accumulation sans protection (pas possible de mettre des « rideaux pour fixer les « fines » en suspension dans l’eau !) le tout en un lieu très vaste à sa base (pente pour arriver à la surface…) – Bonjour la poussière marine sur de tels projets et l’anéantissement massif de lieux de biodiversité en quelques années… Cela risquerait de déstabiliser des pans entiers de la biodiversité restante en Mer du Nord, qui mettrait un sacré… Lire plus »
Pour résumé, le réseau Allemand est potentiellement bien plus stable que le réseau français du fait de sa capacité thermique colossale (Merci Lignite, Charbon et Gaz !!! le Trio pilotable allemand…)… Et pas franchement des ENRi… (qui commencent à saturer faute de consommation aux heures de production et qui nécessitent des réseaux ET interconnexions gigantesques…). En France on a « ferraillé » plein de thermiques à flamme (Charbon, pétrole et Gaz) et des agréments ont été passé avec certains de nos voisins… (Le Nucléaire c’est assez plat en production, même si cela peut varier… mais bien moins que le Gaz et même… Lire plus »
C’est marrant comme vous oubliez à chaque fois l’hydro, le thermique déchets et le thermique biomasse en Allemagne. Quant à la saturation, ils ne semblent pas penser comme vous vu le rythme d’installation. Mais leurs ingés doivent être cons comme des balais.
@Gleps, Primo, les ingés, comme vous dites, n’ont pas le pouvoir politique, mais juste des compétences techniques… La technique n’est pas « con » ou « vertueuse », c’est une affaire de point de vue et de choix… Faire des centrales thermiques ne doit pas gêner Siemens ni une bonne partie de ses ingénieurs… Deusio faire de la surproduction cela est courant dans l’histoire humaine (en bien et en mal…) et dans bien des secteurs, c’est dur d’être à l’équilibre parfait mais c’est une nécessité quasi absolue en matière électrique d’être à l’équilibre. En Bretagne les surproductions agricoles (notamment légumières) ont ruiné nombre d’agriculteurs… Lire plus »
Ce n’est pas annulé mais reporté du fait de problèmes de financements. Un peu comme les multiples projets de création de centrale nucléaire aux Pays Bas qui ont achoppé pour les mêmes raisons. https://www.energyvoice.com/renewables-energy-transition/515038/denmark-delays-man-made-energy-island-in-north-sea-due-to-costs/
Quant à votre façon de parler de l’éolien avec les termes intermittent aléatoire, la surenchère est de mise mais ça ne fait que décrédibiliser vos propos
« intermittent aléatoire » était pour les ENRi et pas spécifiquement pour l’éolien… et c’est effectivement excessif d’un certain point de vue (surtout pour le PV qui tombe à heures régulières sauf en niveau d’intensité donc pas aléatoire sur l’horaire, juste un peu sur le niveau de production d’un jour à l’autre…) et pour l’éolien c’est fonction du vent…
Si cela décrédibilise mes propos (d’après vous) vous pourriez dire tant mieux.
Mais je ne dis pas que pour l’éolien : « »300 GW= 300 centrales nucleaires classiques » », parce que cela c’est Faux !
@Michel, La soi-disant prise de position de l’UE que vous relayez : « » selon l union europeenne , le reseau allemand est beaucoup pus stable que le reseau electrique français « » est Vrai par intermittence et FAUSSE (notamment en ce moment la Nuit !!! et même en journée avec les excès de production d’ENRi en Allemagne qui sont exportés en France à prix bradés et qui vont « défoncer » le modèle des ENRi en France et dans d’autres pays – Merci à l’Europe Allemande… Je ne suis pas très « collaborateur » du French bashing !!! On a des défauts sur notre réseau… Lire plus »