Il est souvent reproché aux éoliennes d’être une source d’accident pour les avifaunes. Supposant l’existence de réels risques durant la dernière migration massive d’oiseaux, les Pays-Bas ont appliqué une mesure qui n’aurait jamais été mise en pratique ailleurs dans le monde.
Pour les opposants à l’éolien, la course au déploiement de nouveaux parcs se fait au détriment des oiseaux migrateurs. Suite à des collisions avec les pales, ces volatiles périraient par millions chaque année. Tenant compte de la menace, les Pays-Bas ont stoppé plusieurs turbines pendant quatre heures afin de permettre aux oiseaux de migrer en toute sécurité la nuit du 12 au 13 mai. Les éoliennes temporairement mises hors service appartiennent aux parcs offshores de Borssele et d’Egmond aan Zee déployés au large des côtes néerlandaises. D’après le gouvernement, ce serait la toute première fois qu’une telle mesure est appliquée en faveur des oiseaux migrateurs.
À lire aussi Les oiseaux marins éviteraient les éoliennes offshore, vraiment ?Bientôt une norme aux Pays-Bas ?
Arrêter temporairement des turbines durant le passage des oiseaux contribue à réduire l’impact de l’éolien sur l’avifaune. Un geste conforme à l’approche gouvernementale consistant à préserver la biodiversité sur les sites offshores. Ainsi, il se pourrait que cette pratique devienne une norme dès la prochaine migration prévue en automne.
Si elle se concrétise, cette nouvelle règle s’appliquerait, non seulement aux sites actuels, mais également aux futurs parcs déjà en cours de construction. Avec une telle mesure, la migration biannuelle de millions d’oiseaux à travers la mer du Nord (du moins sur la zone néerlandaise) serait sécurisée. Cette nouvelle norme permettrait aux exploitants d’honorer leurs engagements écologiques. En revanche, ils enregistreront obligatoirement une perte de production. Il faut savoir que la nuit du 12 au 13 mai, les éoliennes arrêtées représentaient près de 1,6 GW de puissance installée. Si les turbines produisaient réellement à cette puissance, la perte aurait été supérieure à 6 GWh, soit l’équivalent de 300 000 € (en considérant une rémunération à 50 €/MWh). Or, les opérateurs concernés n’ont pas été indemnisés par le gouvernement pour les quatre heures d’arrêt.
À lire aussi Des nids artificiels en pleine mer pour aider les oiseaux à vivre avec les éoliennesLimiter l’impact de l’éolien offshore sur les oiseaux
La préservation de l’avifaune face à l’essor de l’éolien semble être au centre des préoccupations de nombreux acteurs internationaux. L’entreprise danoise Ørsted, par exemple, a investi dans une nouvelle technologie de surveillance des oiseaux voyageant sur ses sites offshores. Cet outil viserait à mieux comprendre leur comportement afin d’optimiser l’installation des parcs.
On pourrait également évoquer les études des deux Britanniques qui proposaient des éoliennes à rayures. Selon ces scientifiques, cette conception permettrait de limiter les risques de collision. On a aussi la compagnie Vattenfall qui a mené des études concernant le comportement des oiseaux de mer. L’analyse a duré deux ans et avait pour objectif de vérifier le niveau de risque de collisions des oiseaux marins avec les éoliennes.
À lire aussi À quoi peuvent bien servir ces éoliennes bicolores ?
Je pensais que la bêtise se concentrait chez nous, mais non, on arrive à l’exporter.
J’ai visité un parc éolien, pas le moindre volatile (le fameux oiseau sans tête) sur le sol et les migrateurs qui sont passés ce jour là volaient à une altitude bien au dessus des moulins du XXIème siècle. Faudrait il encore que les anti-éoliens (avec leurs inepties) se soient approchés d’une éolienne.
Les oiseaux migrateurs volent la nuit?
Je pense que le parc a été arrêté dans la journée, quand le prix de l’elec était à -50€mwh en raison de la surproduction photovoltaïque.