En mer, les fondations d’éoliennes sont mises à rude épreuve. Pour empêcher l’affouillement, un phénomène potentiellement fatal pour ces structures, la société Balmoral annonce avoir développé un système de protection spécifique. Il protègerait les fondations de type monopieu et réduirait les coûts d’installation.
La société écossaise Balmoral, spécialisée dans les systèmes de flottaison et d’ancrage des éoliennes offshore, vient de dévoiler un produit assez particulier : le HexDefence. Il s’agit d’un système anti-érosion destiné aux fondations de type monopieu des éoliennes offshore.
Cette sorte de coque modulable est fabriquée en matériau composite et se positionne autour du pieu de la fondation. Elle arbore un motif de surface qui limiterait les mouvements de courant générés par le monopieu. Cela aurait pour effet de réduire considérablement le phénomène d’affouillement (érosion du fond marin autour d’un obstacle causé par les courants) et soulagerait les câbles marins des tensions exercées par les mouvements de l’eau.
Selon son concepteur, elle ne nécessite pas d’équipement particulier pour sa mise en œuvre, peut être mise en place lors de l’installation d’une nouvelle éolienne ou lors de la modernisation d’un parc existant. Enfin, ce système bénéficierait d’un traitement antisalissure qui empêche le développement de végétaux marins et crustacés.
À lire aussi Quelles-sont les différentes fondations d’éoliennes en mer ?L’affouillement, un problème sur les éoliennes offshore à monopieu
Le monopieu est la fondation d’éolienne offshore la plus répandue dans le monde. Compatible avec des fonds marins d’une profondeur d’une trentaine de mètres, c’est ce procédé technique qui a été utilisé pour le parc éolien de Saint Nazaire.
Ce type de fondation a néanmoins un défaut : il perturbe fortement les courants marins, provoquant un type d’érosion particulier : l’affouillement. Ce phénomène résulte de l’écoulement de l’eau autour du pieu et entraîne un creusement du fond marin au pied de l’éolienne. Si rien n’est fait, il pourrait à terme engendrer une perte de stabilité de l’éolienne. Pour pallier ce problème, la solution la plus courante consiste à répandre une importante quantité de roches autour de la fondation pour stabiliser le sol. Ce processus est néanmoins particulièrement coûteux.
À lire aussi Éolien en mer : la carte des parcs et projets en FranceLe HexDefence est spécifiquement dessiné pour réduire ce phénomène d’affouillement, permettant ainsi aux installateurs d’éoliennes de se passer de cette quantité de roches et donc de réaliser des économies substantielles tout en limitant l’impact sur les fonds marins. « Le système peut permettre aux développeurs de parcs éoliens d’économiser environ 70 % sur les coûts d’installation par rapport aux méthodes traditionnelles de déversement de roches », assure Fraser Milne, le directeur de l’ingénierie et des projets de Balmoral.
Franchement, il est temps d’arrêter cette folie. En France nous disposons déjà d’une énergie propre et décarbonée, non intermittente, peu chère, sans coûts cachés et avec une emprise au sol minimale: le nucléaire.
Le sans coûts cachés m’a bien faire rire!
A ce que je comprend, sans coûts cachés ne veut pas dire sans coûts supplémentaires.
A la différence des EnRi qui nécessitent de forts investissements dans le réseau, le stockage,l’adaptation de la demande… la plupart du temps ces coûts ne sont pas à la charge des installateurs, ils sont donc « oubliés » lors des comparaisons.
A la différence aussi de l’EPR qui reste un projet pilote.
Un projet pilote que l’on exporte alors que le projet pilote n’est pas encore opérationnel. Bizarre comme conception d’un projet pilote.
Il peut y avoir aussi une vibration induite destructrice par les courants, qui peut être minimisée en posant des profils qui s’orientent en fonction de la direction du courant. C’est une solution utilisée pour éviter les effets destructifs sur les risers en forage offshore.
Entre polymères et roches immergées, le choix naturel pencherait vers des roches qui de plus peuvent devenir de vrais supports de Biodiversité !!!
Quid des polymères et de leur dispersion dans l’environnement dans le Futur !? (on sait que certaines peintures sous-marines, anit fouling et autres, ont été bine nocives pour l’environnement… )
De plus pourquoi ne pas mettre plus d’aspérité sur les mono-pieux pour favoriser diverses formes de biodiversité autour !? (Bien des expériences de récifs artificiels à diverses vocations ont été faites depuis des décennies avec le plus souvent des réussites en terme de vie marines…).