Dans les débats, il y a souvent d’un côté, les pronucléaires et de l’autre, les partisans des énergies renouvelables. Et pas mal de postures qui ont installé dans les esprits, une opposition qui n’est pas objectivement fondée. Une opposition entre nucléaire d’une part et solaire et éolien de l’autre qui nuit finalement à la compréhension des véritables enjeux de notre transition énergétique.
La Chine se présente aujourd’hui parmi les plus importants investisseurs aussi bien dans l’éolien et dans le solaire que dans le nucléaire. Elle n’est pas la seule. Le développement des énergies renouvelables n’entrave généralement pas celui du nucléaire. Et vice versa. Pourtant, à suivre les débats sur la transition énergétique en France, on a l’impression qu’il faut faire un choix. Le sentiment qu’il faut nécessairement prendre parti pour l’un de ces deux camps que tout oppose. Que tout oppose ? À y regarder de plus près, rien n’est moins sûr.
Nucléaire et énergies renouvelables sur un pied d’égalité ?
D’abord, parce que le nucléaire comme les énergies renouvelables sont des moyens de produire une électricité bas-carbone. 7 grammes d’équivalent dioxyde de carbone (CO2) par kilowattheure produit (gCO2e/kWh). C’est le chiffre que retient RTE pour l’empreinte carbone du nucléaire. Pour le solaire, le gestionnaire du réseau français avance un chiffre de 43 gCO2e/kWh et pour l’éolien, une empreinte comprise entre 14 et 16 gCO2e/kWh selon qu’il est offshore ou terrestre. Des chiffres proches les uns des autres, mais que l’on peut en revanche opposer à ceux du gaz (400 gCO2e/kWh) ou du charbon (1 000 gCO2e/kWh).
À lire aussi L’électricité nucléaire française serait incroyablement bas-carbone selon EDFCompte tenu des risques que fait planer sur nous le réchauffement climatique anthropique et de l’urgence dans laquelle nous nous trouvons à le limiter, de nombreux experts s’accordent à dire qu’opposer nucléaire et énergies renouvelables est un combat que nous ne pouvons plus nous permettre de mener. Pour sauver notre climat, nous aurons besoin de mobiliser — à des niveaux qui restent à définir — toutes les solutions bas-carbone à notre disposition. C’est d’ailleurs bien l’idée qui se cache à peine derrière l’expression « mix énergétique » — ou plus précisément « mix électrique », dans le cas présent.
D’autant que le changement climatique pourrait mettre à mal aussi bien le nucléaire et que les énergies renouvelables. Si le débit de nos rivières diminue, il pourrait devenir plus difficile de refroidir nos centrales nucléaires. Pas, tout de même, jusqu’à craindre pour leur sûreté. Les panneaux solaires, eux, pourraient être plus soumis à des risques de grêle ou de tempêtes de sable et perdre en efficacité avec l’augmentation des températures. Tous ces points, les équipes de recherche et développement (R&D) les intègrent désormais lorsqu’ils imaginent les installations de demain. Du nucléaire, du solaire ou de l’éolien qui devient résilient au changement climatique.
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Alors, il y a ceux qui veulent opposer les énergies renouvelables au nucléaire, car les premières seraient « propres » et sans risque, et que le spectre de l’accident nucléaire plane sur le second qui, en plus, produit au quotidien, de dangereux déchets radioactifs. La peur n’étant que rarement bonne conseillère, rappelons ici d’abord que si la radioactivité est par essence dangereuse, elle n’en représente pas moins un risque faible lorsqu’elle est exploitée dans une centrale moderne afin de produire de l’électricité.
Des mesures redondantes doivent permettre d’éviter les accidents. Et le cas échéant, d’en limiter les impacts. En France, au moins. Quant à la question des déchets radioactifs, il est intéressant de rappeler que leur quantité reste faible et que des solutions sont mises en œuvre pour leur traitement. Au fil du temps, les procédés s’améliorent et les impacts de ces déchets diminuent.
Il est aussi intéressant de rappeler que les énergies renouvelables ne sont peut-être pas si propres que ça. Des questions sont posées quant à leurs impacts sur la biodiversité. Sur la mortalité des chauves-souris, entre autres volatiles, concernant les éoliennes. Ou à l’heure où l’on envisage de raser des centaines d’hectares de forêt pour y installer des panneaux solaires. Parce que l’empreinte au sol de ces énergies renouvelables est plus importante que celle du nucléaire. L’extraction des matériaux nécessaires à la production solaire et éolienne menacerait environ 40 millions de km² sur notre Terre et au fond de nos mers, selon cet article de la revue Nature. De ce point de vue, les énergies renouvelables n’ont pas forcément grand-chose à envier au nucléaire toutefois. L’extraction de l’uranium venant régulièrement perturber la quiétude et polluer l’environnement de peuples autochtones déjà fragilisés.
À lire aussi Substituer une monoculture de pins par du solaire photovoltaïque, est-ce un crime écologique ?Autre point régulièrement mis en avant, la rapidité et l’universalité avec laquelle les énergies renouvelables peuvent être déployées. Alors même que construire une centrale nucléaire prend du temps. Et qu’il est difficile d’envisager d’en construire dans n’importe quel pays du monde. Dans certaines régions, la stabilité politique, sociale et les standards de sûreté laissent en effet à désirer. Mais quand on y regarde de plus près, le déploiement d’énergies variables que sont le solaire et l’éolien n’est pas aussi simple et rapide qu’il y paraît.
C’est d’abord la question des coûts qui va nous intéresser également. Voici maintenant plusieurs années que les coûts des productions renouvelables baissent. Tant et si bien qu’ils semblent aujourd’hui inférieurs à ceux du « nouveau nucléaire ». Ils semblent ? Oui, parce que c’est un peu oublier l’épine plantée dans le pied de ces énergies renouvelables. Leur intermittence qui demande notamment de leur adjoindre d’importantes capacités de stockage et des systèmes de flexibilité du réseau.
De quoi faire grimper les coûts globaux du solaire et de l’éolien. Et envisager que le coût de ces énergies renouvelables aujourd’hui est surtout bas parce qu’elles s’intègrent sur un réseau existant, qui inclut une base solide de production pilotable : le nucléaire, en France… Dont le coût, lui, augmente. Parce que la construction et l’entretien des infrastructures sont lourds. Parce que la mise à l’arrêt régulier des centrales vieillissantes fait monter les prix. Mais aussi parce que le nucléaire doit de plus en plus adapter sa production… aux productions variables des énergies renouvelables. Ainsi le coût de l’un, finalement, dépend-il un peu aussi… du coût des autres !
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Ainsi, si la tentation de placer les énergies renouvelables dans le camp du bien et le nucléaire dans celui du mal – ou inversement — existe, la réalité, elle, est bien plus complexe et nuancée. Il ressort de nombreux scénarios étudiés par les experts que produire une large part de son électricité à partir de sources renouvelables est plus simple, meilleur marché et potentiellement même plus écologique si l’on dispose aussi d’une part de production pilotable décarbonée, comme le nucléaire. Parce que cela permet de s’économiser — dans tous les sens du terme — la mise en œuvre d’un colossal réseau de stockage et d’interconnexions, entre autres.
C’est alors le nucléaire qui est chargé d’absorber l’intermittence des énergies renouvelables. De produire quand il n’y a pas de soleil et de s’effacer lorsque le vent souffle. Il en a la capacité et le fait déjà, tout particulièrement en France, même si l’intérêt d’une telle stratégie est encore discuté. Et les chercheurs du CEA travaillent même déjà à rendre le nucléaire et les énergies renouvelables toujours plus complémentaires. Grâce à des « flex fuels » (combustibles flexibles) capables de supporter des montées et des descentes en puissance de plus en plus fréquentes. Une autre stratégie consiste également à placer le nucléaire en base de production invariable, en l’associant au duo renouvelable et stockage pour suivre la demande du réseau.
À lire aussi Et si la France lançait 22 nouveaux réacteurs nucléaires d’ici 2050 ?Une fois ces considérations techniques intégrées, la part de nucléaire et d’énergie renouvelables dans notre mix électrique semble vouloir être réellement guidée par un choix de société. Par le niveau de sobriété que nous sommes prêts à accepter, par le poids que nous voulons donner à notre industrie et par nos ambitions en matière d’indépendance.
Ce qu’il faut retenir de tout cela ? C’est qu’il n’existe pas de solution miracle. Une source d’énergie qui résoudrait à elle seule tous nos problèmes. Et à la question : « Nucléaire ou renouvelables ? », nous serions peut-être finalement bien inspirés de répondre : « Les deux, mon Capitaine ! » Une manière aussi de ne pas oublier que les enjeux de notre transition énergétique ne s’arrêtent pas à ceux de notre production d’électricité. De ne pas nous perdre dans des débats d’opposition aussi dogmatiques que vains alors que les questions de décarbonation des transports et de l’industrie notamment resteraient sans réponse.
« Une opposition entre nucléaire d’une part et solaire et éolien de l’autre qui nuit finalement à la compréhension des véritables enjeux de notre transition énergétique. » Les enjeux , c’est aussi ce qu’on fait de déchets ? Plus on produit avec le nucléaire et plus on aura de déchets à gérer, en plus d’avoir à subir les rejets permanents de tritium dans l’eau ou de radon dans l’air dont chacun profite sans s’en apercevoir. On aura beau dire qu’ils ne représentent pas grand chose, quand on voit la masse qu’ils représentent en constante augmentation, et les efforts qui sont fait pour… Lire plus »
N’étant pas abonné au monde, je ne peux consulter votre source, dommage pour une fois qu’il y en avait une. La seule chose que j’y ai trouvé n’a absolument rien à voir avec ce que vous sous-entendez. Il est indiqué qu’une part de matière destiné à être recyclé ne peut finalement pas l’être et devient donc du déchet, pas qu’il y aurait des tas de matière vert fluo abandonné quelque part. Je vous conseille toutes les vidéos sorties reçament des auditions à l’assemblée nationale à propos de l’indépendance énergétique de la France. On y apprend comment la filière du recyclage… Lire plus »
« On y apprend comment la filière du recyclage nucléaire à été abandonné, pas étonnant après ca de se plaindre. » Quand on en connait les coûts, on s’en étonne moins ! « L’Andra facture aux producteurs le stockage de 40 000?m3 de déchets par an en moyenne. Et selon leur nature, le coût varie énormément. Le stockage des déchets de très faible activité, comme des bétons et métaux issus du démantèlement de réacteurs ou de laboratoires, coûte 500 à 600?euros par mètre cube. Ces déchets proviennent aussi d’autres activités industrielles comme la chimie et la métallurgie. Le stockage des déchets de moyenne activité… Lire plus »
Je ne parlais pas du stockage des différents types de déchets mais de la surgénération qui, d’après les experts (et non les politiques qui ne pense que court terme), aurait réglé une très grande parties du problèmes des déchets en les recyclant/réutilisant.
Puisque cette solution n’existe pas, on est bien obligé de les stocker et payer pour cela (et ce coût est pris en compte dans les différents scenarios) .
Je vais consulter votre source de reporterre, je trouve que certains sujets sont très bien traités mais en général sur le nucléaire ils ne sont pas vraiment objectif
» Puisque cette solution n’existe pas, on est bien obligé de les stocker et payer pour cela »
Pour ce qui me concerne, je préfère payer pour faire des stocks d’énergie renouvelable qui ne laisse pas de déchets, que de payer pour enfouir des déchets qui continueront d’être dangereux même ou on pense qu’ils ne le seront pas !
Les déchets du nucléaire sont sans arrêt présentés comme un inconvénient majeur, leur nature me fait plutôt penser que c’est un avantage.
Évidemment je n’en veux pas dans mon salon, mais je ne connais aucun autre secteur industriel qui génère moins de déchets ou qui les gère mieux. Il y a énormément de choses qui finissent relachées ou enterrées, et les pollutions de toutes sortes qui vont avec.
Il y a une différence essentielle entre déchets inertes, exemple les pales d’éoliennes, et les déchets dangereux qui peuvent conserver leur potentiel de risque quelque soit l’endroit ou il se trouvent. L’uranium produit à chaque désintégration du radon , gaz radioactif et cancérigène. L’uranium contamine l’eau qu’il rend impropre à la consommation. L’uranium produit de la chaleur qu’il faut évacuer en permanence. L’uranium produit des rayonnements qui traversent les corps, ce qui peuvent endommager l’ADN des cellules et provoquer des cancers. Il faudra 300 ans pour que la quantité de césium 137 rejetée lors de l’accident de Fukushima soit divisée… Lire plus »
Admettons que les valeurs données ici soient correctes et pertinentes (ce dont je doute puisque vous parlez d’uranium 238 non utilisé dans les centrales mais constituant la majorité de l’uranium naturel). Une réponse existe pour la gestion de ces déchets, c’est le stockage géologique. Aucun impact financier ou écologique pour les générations futures. Et pour revenir à votre premier commentaire, il serait judicieux de préciser que des déchets sont générés à l’utilisation (pour le nucléaire par exemple) mais aussi à la fabrication, car une mine pollue aussi énormément (mais pas chez nous, est-ce moins important?). Bref, toutes les activités industrielles… Lire plus »
« Bref, toutes les activités industrielles polluent plus ou moins et de différentes manières, est-ce une raison pour opposer nucléaire et enr? » Oui ! Parce que lorsque vous arrêtez une activité industrielle les effets qu’elle produit s’arrêtent assez rapidement. Alors que pour le nucléaire la durée des risques est infinie ! Même le stockage géologique représente des risques redoutables et un impact financier constant. A moins de négliger les risques ?. D’abord en cas d’incendie ou sans système d’extinction automatique on enverrait des gens au « casse pipe ». Comme les fossoyeurs Ukrainiens de Tchernobyl. D’autre part la chaleur dégagée par les colis… Lire plus »
Ce n’est pas la première fois que vous faites passer vos craintes pour des faits ou que vous déformez la réalité. Une pollution reste en général très longtemps, si ce n’est pas les cas c’est soit que cela a été nettoyé soit que la pollution s’est déplacé. Pourquoi ce stockage continuera à coûter une fois fermé ? Où avez vous trouvé qu’il n’y a pas de système anti incendie? Quel géologue craint un tremblement de terre dans une couche qui n’a pas bougé depuis 160 millions d’années ? Et pour assécher l’argile, il faut qu’il y ait de l’eau à… Lire plus »
« Ce n’est pas la première fois que vous faites passer vos craintes pour des faits ou que vous déformez la réalité. « D’abord je ne déforme rien, je ne fais qu’émettre des hypothèses d’accidents susceptibles d’avoir des conséquences désastreuses pour ceux qui, n’ayant pas conscience des risques, trouvent normal de construire toujours plus de centrales nucléaires, alors qu’avec les Enr, on pourrait faire, plus vite, plus indépendamment ,avec moins de risque en développant le stockage renouvelable ! Ceci que ça vous plaise ou non ! . Vous faites sans doute parti de ces gens à qui rien ne fait peur.?…Surtout quand… Lire plus »
Bien sur que si vous déformez, en comparant par exemple un possible incendie à cigeo et ce qui s’est passé a Tchernobyl ou en affirmant que les déchets du nucléaire sont pires que les déchets de toutes les autres industries ou en confondant danger et risque. En parlant d’incendie, désolé mais je ne comprend pas votre justification,vous semblez plutôt vouloir vous rattraper aux branches. Pour les tremblements de terre, plutôt que comparer avec ce qui s’est passé en Turquie, allez donc faire un tour sur le site de l’andra, ces sujets sont abordés. Et pour le dernier point, ce n’est… Lire plus »
Et une dernière remarque pour clarifier un point : Je suis persuadé que le nucléaire n’est pas la solution, seulement une petite partie de la solution. Vous faites toute une histoire pour les déchets nucléaire que l’on laisserait aux générations futures (ce qui n’est pas le cas s’ils sont correctement enterrés) mais il y a un autre déchet que vous avez l’air d’oublier, qui est lui aussi émis par toutes les industries (et pas seulement), qui est également laissé aux générations futures car ses effets ne s’arrêteront jamais et vont même s’amplifier. Vous aurez compris que je parle du CO2… Lire plus »
Quand on sait que la vapeur d’eau est le premier gaz à effet de serre , ce seul exemple
https://www.estrepublicain.fr/environnement/2021/02/09/pourquoi-y-a-t-il-eu-autant-de-neige-a-cattenom, explique mieux les raisons du réchauffement, que tous les commentaires qu’on pourrait faire sur celui ci !
Pour le reste, je vous laisse libre de penser ce que vous voulez ?.
Je vous avais conseillé de réfléchir réfléchir vos arguments avant de poster et vous répondez ÇA?!?
Je vais juste mettre le lien d’un autre article dans lequel on avait tenté de vous expliquer votre histoire de neige, de vapeur d’eau et autres inventions. Je pensais que vous aviez compris, mais « il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir »
https://www.revolution-energetique.com/greta-thunberg-future-egerie-de-lenergie-nucleaire/#comments
Il apparaît clairement que vous ne voulez pas comprendre mais j’espère vraiment que ceux qui liront ces commentaires pourront se faire une bonne idée de votre niveau et de la valeur de vos arguments.
Sans chaleur supplémentaire il n’y aurait pas de réchauffement ! D’ailleurs personne n’a jamais vu un système de chauffage qui fonctionnerait sans apport de chaleur, rien qu’avec du CO2 ? Le co2 n’est donc pas la cause mais la conséquence de l’augmentation de la température mondiale ! Maintenant ,ce qui est sûr, c’est que la vapeur d’eau transporte la chaleur stockée dans la masse liquide et la restitue sous forme de pluie lorsque l’air se refroidit. Ou lorsqu’elle entre en contact avec un corps froid. Comme la glace ou la neige dont elle accélère la fonte. Hors depuis deux cent… Lire plus »
Est-ce une volonté éditoriale de ne pas pouvoir liker les commentaires ?
Je like la pertinence de vos commentaires ! 🙂
Merci beaucoup, mais la question s’adressait à Hugo Lara…
Dans un article comparant nucléaire et renouvelables, comment comprendre que Nathalie MAYER, journaliste et rédactrice scientifique indépendante, ait oublié les éléments suivants importants, qui rendent le nucléaire inacceptable, et il y en a d’autres, la plupart largement connus et facilement accessibles sur internet ? Grande incompétence, article commandé, pour se faire une place auprès du lobby pronucléaire ? 1. Avec moins de 2% de l’énergie consommée dans le monde, le nucléaire est incapable de régler le problème climatique, et son développement l’aggrave, car un euro investi dans les renouvelables permet de réduire plus rapidement nos émissions de CO2 qu’un euro investi dans le nucléaire.… Lire plus »
Je vais essayer d’apporter quelques pistes de réflexion : 1.investir dans le nucléaire est moins efficace qu’investir dans les enr? Peut être je vérifierais, mais je suis certain que c’est plus efficace que d’investir dans les fossiles (ce qui est le thème de l’article). 2. Avec du nucléaire pour gérer la pointe il faut du pilotable si possible bas carbone c’est vrais, avec les enr c’est pareil, sauf qu’il en faut plus. 3. Je ne sais pas de quoi vous parlez, je ne dirais rien sur ce point. 4. Aucune banque ne prête en France? On peut vérifier mais je… Lire plus »
Je répond dans votre texte. 1.investir dans le nucléaire est moins efficace qu’investir dans les enr? Peut être je vérifierais, mais je suis certain que c’est plus efficace que d’investir dans les fossiles (ce qui est le thème de l’article). A vous de m’apporter une preuve avec sa source. 2. Avec du nucléaire pour gérer la pointe il faut du pilotable si possible bas carbone c’est vrais, avec les enr c’est pareil, sauf qu’il en faut plus. On est d’accord, le nucléaire a besoin en appoint de centrales thermiques à flamme, et en France on en possède 11. 3. Je… Lire plus »
Vous avez commencé à lister les points et votre seule source est une image sortie de son contexte et c’est moi qui doit fournir toutes les sources? Je pourrais en mettre quelques unes quand j’y aurais à nouveau accès mais il n’y aurait pas une « inversion de la charge de la preuve » ici? Et du coup je met un lien 😉 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Inversion_de_la_charge_de_la_preuve_(rh%C3%A9torique) Ma vrais remarque concerne plutôt votre dernier paragraphe. Si j’ai bien compris votre raisonnement: – Vous avancez des inconvénients au nucléaire et soulignez qu’ils ne sont pas abordés. – Donc ça décrébilise l’article. – Donc nucléaire et enr… Lire plus »
La France ne sait plus construire de réacteurs nucléaires et n’a jamais su les concevoir. Les seuls qui fonctionnent correctement sont issus de plans américains (Westinghouse) ou dérivés. On peut lancer le chantier de 14 EPR. Aucun ne fonctionnera de façon correct. Le solaire et l’eolien ont de beaux jours devant eux. Par ici les milliards…
En 2021, le nucléaire a produit 4% de l’énergie mondiale, 3% pour l’éolien et 2% pour le solaire.(pour rappel, l’électricité c’est 25% de l’énergie). https://robbieandrew.github.io/GCB2022/ https://liglou.fr/visuels/ https://ourworldindata.org/global-energy-200-years il y a plusieurs sources avec des valeurs similaires. Que faut-il en conclure? Qu’il y a un boom des ENR? non (il y a une augmentation constante depuis 10 ans mais linéaire, pas du tout exponentielle). Que les ENR remplacent le nucléaire? non le nucléaire reste stable. Que les énergie décarbonées remplacent les carbonées? non, ce qui augmente le plus c’est le gaz (et de loin) ensuite le pétrole. Que TOUTES les source… Lire plus »
En 2019, EnerGeek a interrogé Bernard Deboyser, ingénieur polytechnicien rédacteur de Révolution énergétique. Voici un extrait de cet intéressant interview : « EnerGeek : Compte tenu de l’objectif de neutralité carbone, y a-t-il encore un sens à opposer énergies renouvelables et nucléaire ? Bernard Deboyser : Oui, très certainement, je viens de l’expliquer. Vous ne pouvez dépenser un euro qu’une seule fois. L’urgence climatique est telle que les investissements doivent être consacrés aux solutions énergétiques les plus efficaces, les plus économiques et les plus rapides. Or, aujourd’hui ce n’est certainement plus le cas du nucléaire. (…) Pendant que le nucléaire français s’enlise… Lire plus »
Plus qu’un « choix de société », il y a un choix à faire en fonction des situations. La France a des conditions exceptionnelles pour le renouvelable avec du vent, du soleil, du relief, une densité relativement faible et une électricité pour l’instant décarbonée qui fait qu’elle n#a pas encore le couteau sous la gorge. par contre, dans des pays où le charbon tourne à fond avec des niveaux de consommation qui doivent augmenter le nucléaire se justifie à mon avis.
L’évolution de la ligne éditoriale de ce média est affligeante. Avec cet article, les portes sont désormais grandes ouvertes aux pires propagandistes du nucléaire, cyniques dans leur déni de réalité, à moins que l’angélisme et la naïveté ne soient les marqueurs d’une infantilisation générale relevant du lavage de cerveau. Et certains commentaires injurieux sont consternants. On croirait lire un nouveau petit opuscule de la série pour enfants « Martine en vacances » ou « Martine à la ferme ». Là ce serait « Martine visite la centrale nucléaire »… Jusqu’alors, on était habitué à des articles sérieux, engagés pour la… Lire plus »
Cigeo et toute les centrales nuke nécessitent infiniment moins de béton et d’acier que vos éoliennes et panneaux solaires.
sources, calculs ?
Oui tout cela est pris en compte lorsque les personnes dont c’est le travail (EDF,RTE,Ademe…) annoncent 7g CO2e/kWh. Même remarque pour les autres moteurs de production
J’en doute, surtout si le calcul est aussi précis que l’évaluation prévisionnel du coût final des EPR
Vos doutes n’apportent rien, pas plus que mon propre avis.
Dans la vie, on ne compare pas des choux et des carottes, donc pourquoi comparer des émissions et des prix???
Ce qui compte, c’est la méthode et les ordres de grandeur.
La méthode de calcul est disponible auprès des services compétents (et même si ça ne vous arrange pas, elle intègre bien le traitement des déchets et le démantèlement).
Les ordres de grandeurs sont aussi très clair
Rappel : Révolution Énergétique est un média dédié aux énergies bas-carbone et à la transition énergétique, dont les renouvelables font partie, mais également le nucléaire. La transition consiste à se passer complètement des énergies fossiles.
Certes vous faites désormais entrer le nucléaire dans vos présentations, mais vous le faites avec des rédacteurs qui apparaissent comme des propagandistes du nucléaire et ne respectent un équilibre dans l’exposé puisque les ENR sont présentées comme porteuses de graves externalités environnantes alors que les risques, pollutions, déchets, surcoûts, du nucléaire sont soit édulcorés ou passés sous silence. Et comme par hasard à un moment où le lobby nucléaire fait le forcing pour repasser sur la barre des 50% du mix énergétique, autrement dit pour ne rien changer, s’accaparer les financements publics au dépend des vraies énergies renouvelables.
Je suis d’accord avec vous.
Les vrais journalistes devraient apporter au moins les principaux arguments pour et contre chaque énergie.
Dans cet article, le nucléaire pose moins de problèmes que les renouvelables.
Mensonges par omission…
Merci pour cet article. Il ne faut pas se tromper d’ennemi. Pendant que les pro nuc et enr s’écharpent, les companies pétrolières et charbonnières se frottent les mains.
Et si l’on arrêtait de faire croire que les enr et le nucléaire sont complémentaires ?
Le nucléaire est continu en base. Les enr sont intermittentes et nécessitent du gaz ou du charbon en complément.
J’ajoute que le complément idéal au nucléaire c’est l’hydroélectricité (et c’est justement le mix français). Par contre les capacités hydro sont très insuffisantes pour prendre le relai des enr dont la production tombe régulièrement à zéro.
Ca me semble une vision bien caricaturale… il existe bien d’autres moyens que le gaz et le charbon pour pallier à l’intermittence du solaire et de l’éolien (hydroélectricité, STEP, interconnections, charge pilotée des véhicules électriques, pilotage de la demande, batteries, substitution au thermique à flamme pour les besoins de chaleur, production d’hydrogène, curtailment…), et le nucléaire n’est pas une solution parfaite non plus, il ne peut pas en particulier augmenter sa production pour couvrir les besoins du chauffage électrique quand il fait froid… En termes de coût, le nouveau nucléaire est beaucoup plus cher au kWh produit par rapport à… Lire plus »
Bien vu Chantal, dans le même temps le Danemark va atteindre l’objectif du 100% renouvelable avant 2030, comme quoi, c’est possible même si ils sont aussi bêtes que les allemands!!!. La France dispose du meilleur potentiel Européen en matière d’EnR et notamment dans l’éolien avec 2 climats fonctionnant presque en complémentarité. Un gâchis incroyable d’être les derniers de la classe. Le stockage en STEP pourrait devenir très intéressant pour le refroidissement éventuel de nos vieilles centrales nucléaires qui n’aiment pas les grosses chaleurs mais aussi les grands froids et aussi pour abreuver les animaux sauvages en quête de nourriture mais… Lire plus »
Pour ceux qui ne savent pas : un exemple n’est pas une preuve. Déjà ce qui marche pour le Danemark ne marche pas forcément pour nous. Ensuite, en prenant le temps de regarder un peu plus précisément, on remarque que le Danemark a effectivement produit 75% de son électricité avec des renouvelable mais que cette valeur n’évolue pas depuis plusieurs années, alors monter à 100%? Et cela grâce aux interconnexions qui ne vont pas augmenter. Les EnR, c’est bien de regarder, mais ce qui compte au final c’est les émissions de CO2, sur ElectricityMap, il n’y a que 5 pays… Lire plus »
Votre réponse sent le dogme nucléaire à plein nez (même si les radiations sont inodores) Comment pouvez vous affirmer que ce qui marche pour le Danemark ne peut fonctionner ailleurs? Peut-être en France où, avec notre nucléaire, on se sent, comme le coq, fier et prétentieux. J’ai un exemple (un autre désolé) assez représentant de l’esprit français:. Des retraités avaient fait un voyage en Autriche ravis de déambuler dans des villages où les voitures étaient à l’extérieur. A ma question et pourquoi pas chez nous? heu… heu… à ben non chez nous c’est pas possible! (à mince, ce n’est pas… Lire plus »
Vous pourriez éviter de déformer mes propos, merci. Je n’affirme pas que ça ne marche pas pour nous, je dis juste que ce n’est pas pareil chez nous. On n’a pas la même population, pas les mêmes voisins, pas le même mix actuel, pas les mêmes ressources, pas les mêmes besoins… Lisez donc avec attention mes autres autres commentaires et vous comprendrez peut-être mon point de vue (je n’espère pas vous convaincre, mais comprendre un point de vue contraire est déjà bien). Je ne crois pas que le nucléaire soit une partie du problème mais plutôt une partie de la… Lire plus »
C’est ici que l’opposition était faite, je vois que le contenu éditorial du site évolue quand même pas mal sur le nucléaire ou jusqu’à peu on opposait facilement les investissements collosaux dans les projets nucléaires et les avancée anémiques en France niveau éolien/PV. On attend toujours la fin des grands projets EPR, et pendant ce temps l’Allemagne ou le Portugal investissent sans attendre. Un grand mixe de tout ça sera sûrement nécessaire (pas a moi d’en juger) mais mais je n’ai pas de croyance sur l’amélioration du traitement des déchets nucléaires. Sûrement 1 ou deux articles vu ici ou le… Lire plus »
Correction, le film c’est « Into eternity » sur onkalo..
Comment expliquez-vous que l’Allemagne ait décidé de sortir du nucléaire ? Ils sont bêtes et nous, on est intelligents ?
Ils ont dépensé des milliards d’€ en éoliennes, et leur empreinte carbone est toujours 3x supérieur à celle de la France. Ils sont ultra dépendant du gaz, anciennement Russe par pipeline et maintenant Américain par bateau. Ils vont continuer à brûler du charbon jusqu’en 2038. Bref ce n’est clairement pas un exemple à suivre.
La production éolienne allemande s’élève à 22 % de leur production électrique, c’est un bon début. Les éoliennes sont toujours plus puissantes et les coûts diminuent. Incluant les importations, les empreintes carbone comparées par habitant en France et en Allemagne sont du même ordre (légèrement supérieure à 10 t CO2/habitant/an pour l’Allemagne et environ 9 t pour la France). L’Allemagne a réduit sa production d’électricité à partir de combustibles fossiles de 131 TWh entre 2010 et 2020. Ses émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 40% depuis 1990. La France a la critique facile envers l’Allemagne et… Lire plus »
Merci pour vos commentaires pertinents.
Je serais intéressé d’avoir le lien vers le document montrant les 10 t CO2/habitant/an pour l’Allemagne et les 9 t pour la France?
Merci Gaby La France : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/lempreinte-carbone-de-la-france-de-1995-2021#:~:text=t%20CO2%20eq-,En%202021%2C%20selon%20des%20estimations%20provisoires%2C%20l'empreinte%20carbone,4%20%25%20entre%202020%20et%202021. (Repris par La Dépêche.fr (9 novembre 2022) : https://www.ladepeche.fr/2022/11/09/lempreinte-carbone-de-la-france-en-chiffres-10791994.php) L’empreinte carbone en 2021 (qui prend en compte les importations) est estimée à 604 Mt CO2 eq, ce qui fait 9 t par habitant. En remarquant sa stabilité, le Commissariat général au développement durable l’estime à 11,2 tCO2eq : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2020-01/datalab-essentiel-204-l-empreinte-carbone-des-francais-reste-%20stable-janvier2020.pdf l’Allemagne – en 2022, elle a émis 761 MT CO2 eq, ce qui fait un peu plus de 9 t par habitant. https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/trop-de-charbon-trop-de-co2-l-allemagne-n-a-pas-rempli-ses-objectifs-climatiques-en-2022_169008 Il faut également prendre en compte les importations. Remarquons à ce sujet qu’en 2022 l’excédent commercial de l’Allemagne s’élève à +76 mds d’euros quand que… Lire plus »
Merci pour ces liens.
Comme le développe largement le premier document, les méthodologies de calcul influent énormément sur les résultats finaux. Pour s’y retrouver, il faudrait être un expert ou y passer des journées.
Avoir un document qui compare la France avec l’Allemagne, avec normalement la même méthodologie, semble davantage convaincant.
Ici, on arrive à 4,58 teqCO2 pour la France, et à 8,06 pour l’Allemagne.
https://fr.countryeconomy.com/energie-et-environnement/emissions-co2
La méthodologie adoptée ici favorise la France, et cela n’exclut pas qu’avec d’autres méthodologies les résultats soient différents.
En bref, tout semble être fait pour que chaque pays s’estime meilleur qu’un autre…
Donc pour vous Chantal, le choix n’est que manichéen ? Les idiots et les intelligents ? Les discussions avec vous doivent être très enrichissante…
L’insulte n’est pas raison. Qui plus est, quand elle n’est pas appropriée.
Pour nous c’est une industrie, eux non. Dans un autre genre, les hollandais ont facilement viré les bagnoles vu qu’ils en font pas..
#grosraccourci
vous fumez de la moquette? siemens-gamesa est un des liders mondiaux de l eolien et est allemand
En voila une bonne idée alors, ne pas consommer sa propre drogue. Merci de l’info!
Carburer à la lignite, c’est effectivement très intelligent et follement écologique.
Humour noir… Mais il faut remarquer, et prendre en compte, que lorsque les Allemands ont développé leur industrie en utilisant notamment le lignite, facile à extraire et bon marché, les répercussions sur le climat étaient inconnues à l’époque. Ils œuvrent maintenant pour l’abandon du charbon. Emplois, infrastructures, énergies de remplacement… cela ne peut se faire en un jour !
Le nouveau gouvernement allemand actuel, élu en 2021, a promis de changer les choses. La coalition gouvernementale a convenu que d’ici à 2030, le pays devrait consommer 600 térawattheures d’électricité renouvelable, soit 80 % du total de sa consommation totale. Les lois destinées à donner l’impulsion nécessaire aux énergies renouvelables ont été elaborees en 2022. # D’une éolienne par jour, on doit passer à six par jour #, Afin de produire la quantité d’électricité souhaitée, le gouvernement prévoit 115 gigawatts (GW) de capacité éolienne terrestre installée, 30 GW de capacité éolienne en mer et 215 GW de capacité solaire photovoltaïque (PV) d’ici 2030. Il… Lire plus »