À petits pas, l’avion électrique devient une réalité. Un nouveau modèle vient de réaliser son tout premier vol. Il s’agit de l’Eviation Alice, un jet à batteries qui sera capable d’assurer des vols de 240 à 400 km à sa commercialisation.
Réduire les émissions de CO2 de l’aviation d’affaires paraît complexe. Sa clientèle refuse catégoriquement de s’en passer et la législation ne lui impose aucune contrainte financière à hauteur de son impact environnemental. Pour éviter que les ultra-riches s’accrochent à leur jet jusqu’à la dernière goutte de kérosène, il faudra donc passer à l’électrique.
Les premiers exemplaires d’aéronefs 100 % électriques disposent de caractéristiques cohérentes avec cet usage. Si aucun n’est encore exploité commercialement, une petite poignée a déjà réalisé au moins un vol d’essai. Un nouveau modèle vient de rejoindre le club. Il s’agit de l’Eviation Alice, un appareil de 17,4 m de long pour 19,2 m d’envergure, qui pourra être décliné en version passagers et cargo.
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Le 28 septembre, le jet a effectué son tout premier vol, d’une durée de 8 minutes. Une boucle au départ de l’aéroport de Grand County, au nord-ouest des États-Unis, où l’aéronef a atteint une modeste altitude de 3 500 pieds (1 067 m). La start-up n’a pas communiqué davantage de données sur le vol. Seule une vidéo de l’évènement a été publiée. Elle ne permet malheureusement pas d’écouter le son émis par les deux moteurs électriques MagniX Magni650 d’une puissance unitaire de 700 kW.
Les moteurs sont alimentés par une batterie d’environ 900 kWh de capacité. Théoriquement, l’appareil peut donc voler pendant 38 minutes à pleine puissance selon nos calculs.
Le jet 100 % électrique sera décliné en trois versions : « executive » à 6 passagers, « commuter » pour les vols commerciaux avec 9 passagers et « cargo » avec 12,7 m³ de volume disponible pour le fret. À sa mise en service commerciale prévue pour 2024, il pourra emporter jusqu’à 1 136 kg de charge utile sur une distance de 240 à 400 km. Sa vitesse maximale est fixée à 260 nœuds (481,5 km/h).
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Trois compagnies aériennes ont déjà passé commande : 75 appareils sont prévus pour Cape Air, qui opère des vols passagers très courts aux Etats Unis. 50 Eviation Alice seront fournis à Global Crossing Airlines, une compagnie américaine de charter fret et passagers. Le géant DHL, son premier client, lui a commandé 12 exemplaires en version cargo.
Aucun opérateur de jets privés ne s’est pour l’instant manifesté. L’Eviation Alice pourrait pourtant satisfaire une part importante de ce trafic. La moitié des vols « d’affaires » (dont une part importante concerne en réalité des déplacements de loisirs) parcourent moins de 500 km en Europe, selon l’ONG Transport & Environnement.
Fiche technique de l’Eviation Alice et image du premier vol / Eviation.
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La même année, un total de 676 000 vols d’affaires ont sillonné le ciel européen, représentant 2 % des émissions de CO2 du trafic aérien sur le vieux-continent. Cela parait peu, mais c’est énorme au regard du faible nombre de personnes transportées : seulement 4,7 passagers par vol en moyenne selon T&E.
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Vous allez pouvoir réaliser votre rêve, M. Hugo LARA ! 🙂
Merci d’utiliser des termes appropriés. Un « jet » est un avion doté de turboréacteurs.
Lorsqu’il a des moteurs (à essence, kérosène ou électriques) entraînant une hélice, c’est un avion privé, un avion d’affaires (donc de loisirs…), tout ce que vous voulez, mais pas un jet!