Le Think tank Ember, dont l’ambition est de remplacer le charbon par des énergies propres, déplore le retard que prend l’Union européenne dans ses objectifs de déploiement des énergies renouvelables, en dépit du plan REPowerEU.
L’Union européenne devrait doubler ses projets de renouvelables d’ici 2026 pour rester dans les clous de l’urgence climatique. Le plan REPowerEU évoque l’ambition d’atteindre 69 % de renouvelables dans le mix électrique en 2030. Mais les projets en cours ne cadrent toujours pas avec l’accord de Paris.
À lire aussi Comment l’État va donner un coup de fouet aux énergies renouvelablesPour Ember, le développement du solaire (principalement photovoltaïque) et de l’éolien est insuffisant pour tenir les objectifs climatiques européens : l’Union européenne devrait installer 76 GW de capacités renouvelables supplémentaires d’ici 2026. Or, les installations prévues pour cette date représentent une puissance de 38 GW.
Quatre pays peu peuplés (Croatie, Finlande, Lituanie et Suède) pourraient tenir leurs objectifs de développement photovoltaïque et éolien. Ember incrimine en particulier le ralentissement généralisé de l’éolien. Le photovoltaïque est en net progrès depuis 2018, mais ne peut pas compenser le ralentissement de l’éolien.
À lire aussi Ce traité veut éradiquer définitivement les énergies fossilesEmber dénonce les obtentions de permis, dont la durée s’allonge considérablement. Pourtant, en vertu de la législation européenne, la durée d’obtention des permis pour un parc éolien ne devrait pas dépasser les deux ans, afin de répondre à l’urgence climatique.
Cette durée moyenne atteint quatre ans, soit deux ans de plus que les recommandations européennes. Tout cela ralentit évidemment le développement de la filière. En outre, le retard dans l’obtention des permis « gomme » les évolutions technologiques dans le secteur éolien.
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On pourra pas éliminer les fossiles si on ne s’attaque pas au problème du stockage. Parce que seuls les fossiles et le nucléaire, éventuellement l’hydraulique, du fait qu’ils sont constitués de stocks d’énergie pilotable, permettent de se prémunir des variations des besoins électriques, qui eux dépendent souvent de la météo !
De plus, quelle valorisation peut-on donner à une production énergétique dont on peut difficilement assurer la constance ? Certes ces apports sont intéressants, mais ils le seraient d’autant plus qu’on pourrait en faire des stocks pilotables ….. Ce qui est tout à fait possible !
Il faut arrêter avec cette sempiternelle « on sait pas stocker ». Le nucléaire est finalement intermittent si on considère que la moitié du parc francais est à l’arrêt soit à cause des révisions qui ont pris du retard, à cause de la pandemie où des fissures où encore à cause de la chaleur. Les renouvelables ne sont pas intermittents, ils sont variables et très prévisibles à quelques jours.
Vous savez je suis d’accord avec vos propos pour dire que le nucléaire sans minerai, sans eau, sans les centrales hors de prix n’est pas plus fiable que les Enr . Mais je rajoute que si l’on souhaite se débarrasser du charbon ,du gaz , du pétrole ou de l’uranium , il sera nécessaire de stocker une partie de la production des renouvelables, ne serait ce que pour quelle puisse assumer les périodes ou la production naturelle n’est pas suffisante. C’est d’ailleurs parce qu’on pouvait stocker facilement le pétrole, qu’on a pu faire de cette énergie une sorte de monopole.… Lire plus »