Lors de l’annonce de ses résultats du 2e trimestre 2019, le constructeur automobile a communiqué des infos sur le développement de sa filiale Tesla Energy. Au cours des 3 derniers mois, la commercialisation de batteries de stockage a connu une croissance de 81 %. Par contre l’activité de vente d’installations solaires poursuit son déclin.

Selon le communiqué de Tesla, « le déploiement des Powerwall et Powerpack a connu une croissance de 81 % au second trimestre pour atteindre un record de capacité de stockage de 415 MWh (mégawattheures) ». Les Powerwall – des batteries de stockage domestique pouvant emmagasiner jusqu’à 14 kWh d‘électricité – sont maintenant installées sur plus de 50.000 sites. Elles permettent de remédier à l’intermittence des énergies renouvelables, d’acheter l’électricité prioritairement aux heures creuses et de disposer d’une alimentation de réserve en cas de panne du réseau.

Les Powerpack sont les versions de stockage industriel d’une capacité de 210 kWh. Ils peuvent être assemblés pour constituer des batteries géantes utilisées par exemple pour stabiliser les réseaux énergétiques. Fin 2017, Elon Musk, le boss de Tesla avait fait sensation en tenant son engagement de construire en moins de 100 jours la plus grande batterie au monde, capable d’alimenter 30.000 familles en électricité.
L’assemblage de ces batteries est réalisé dans l’usine de Fremont, en Californie, alors que la fabrication des cellules est assurée dans la Gigafactory 1 au Nevada par le partenaire de Tesla, Panasonic. 

Au cours des années précédentes, la construction des batteries Tesla était limitée par des contraintes dans la fourniture de cellules par Panasonic. Mais depuis quelques mois l’entreprise japonaise a réussi à accélérer sa production pour la porter de 23 à 28 GWh annuels. Cet accroissement de 5 GWh a permis à Tesla d’augmenter le nombre de Model 3 construits, mais aussi de Powerwall et Powerpack.

Déclin persistant de SolarCity

Lorsqu’en 2016 Tesla a racheté SolarCity, une société dont Elon Musk était le président, l’entreprise était numéro 1 aux Etats-Unis dans la vente d’installations photovoltaïques. Avec une part de marché de plus de 30% elle commercialisait près du tiers de toutes les installations solaires domestiques aux USA. Mais elle était malheureusement en déficit chronique.
SolarCity avait innové en ne vendant pas les panneaux mais en les louant aux particuliers et en leur vendant à bas prix l’électricité produite par l’installation. C’est ce modèle commercial qui a fait son succès et permis la croissance exponentielle des ventes. Mais cette formule a un inconvénient : elle nécessite de lourds investissements en capitaux, raison pour laquelle SolarCity était en difficultés financières. Après son rachat par Tesla, le constructeur a progressivement abandonné ce modèle commercial pour assurer la viabilité de la compagnie. Mais en même temps sa croissance a été mise à mal. Aujourd’hui la part de marché de SolarCity s’est réduite à 6% et elle a régressé au 3e rang des plus importants installateurs solaires .


La concurrence, notamment des fabricants asiatiques, s’est aussi fortement accrue : ensemble, les 3 plus importantes sociétés ne représentent plus que 25 % du marché.

Il y a quelques mois, Elon Musk, le boss de Tesla a révélé l’existence d’un plan pour revitaliser sa division solaire. Il est question d’améliorer les produits (avec notamment les tuiles solaires de 3e génération), de réduire les prix des installations à moins de 2$ par watt installé et de réduire les délais de fourniture : l’objectif serait d’installer les systèmes photovoltaïques dans les 24 heures de la commande en ligne.

Une toit recouvert de tuiles solaires Tesla, et dans le garage : 2 Powerpack