Les premières fondations gravitaires du futur parc éolien offshore de Fécamp sont arrivées en mer. Ce site sera le seul en France à utiliser des cathédrales de béton comme socle des éoliennes.
À 13 km des côtes Normandes, un navire dépose une à une d’impressionnantes structures en béton armé. Il ne s’agit pas d’un nouveau genre de bunkers sous-marins, mais de fondations, qui accueilleront les éoliennes du futur parc offshore de Fécamp. Ces colosses de béton étaient en construction depuis plus d’un an sur les quais du port du Havre.
À lire aussi Éolien en mer : la carte des parcs et projets en FranceL’opération a débuté le 1er aout, par la pose de la première des 71 fondations. Un navire-grue, le SSCV Sleipnir, battant pavillon de complaisance panaméen, embarque les cathédrales par lot de 3.
Arrivé sur site, le bateau soulève ces mastodontes de 5 000 tonnes pièce pour les déposer sur un lit de gravier préalablement aménagé sur le fond marin. Chaque fondation revendique un diamètre de 31 m pour 48 à 54 m de haut selon la profondeur.
#THREAD Après plusieurs mois d'un chantier qui a mobilisé plus de 600 personnes 👷👷♂️quai de Bougainville au #Havre, la première fondation gravitaire a été installée en mer ! Une étape majeure pour le parc #EolienEnMerFecamp (1/5) pic.twitter.com/7De79MqPVF
— Parc éolien en mer de Fécamp (@EolienMerFecamp) August 2, 2022
Pourquoi les fondations gravitaires sont-elles si impressionnantes ?
Il existe 4 types de fondations pour déployer des éoliennes en mer. La plus utilisée est la fondation « monopieu ». Elle consiste à enfoncer un tube dans le plancher marin, comme un simple clou.
Cette technique est par exemple exploitée sur le parc éolien offshore de Saint-Nazaire. La seconde est la fondation « jacket », qui est un treillis métallique semblable à tourelle lestée, fixée ou plantée sur les fonds.
À lire aussi Des cathédrales de béton pour les éoliennes marines de FécampLa troisième est la fondation gravitaire, qui présente l’avantage de ne pas nécessiter de fixation. Simplement posée, sa masse énorme suffit à stabiliser l’éolienne. Le vaste espace creux à l’intérieur de la fondation est d’ailleurs rempli de graviers pour augmenter son poids.
Enfin, la quatrième technique est la fondation flottante, qui consiste en un caisson flottant à la surface, stabilisé par des câbles reliés à des ancres, pieux, ou des poids.
À lire aussi Ces 4 vidéos à voir absolument pour comprendre l’éolien en merMise en service fin 2023
L’installation des 71 fondations gravitaires du parc éolien de Fécamp devrait être achevée à la fin du printemps 2023. Suivra l’arrivée de la sous-station électrique, un vaste bâtiment technique en pleine mer qui centralise la production des éoliennes avant de l’expédier à terre.
Les turbines, d’une puissance unitaire de 7 MW, seront ensuite placées sur leur socle, avant la mise en service prévue pour fin 2023. Le parc éolien en mer de Fécamp développera une puissance de 498 MW pour une production annuelle estimée à 1,8 TWh.
À lire aussi Éolien en mer : la France manque de techniciens de maintenance
Et c’est écologique ça ? Pour moi, le béton est un des pires composants car réalisés souvent Ty a partir de sous matériaux. Je me trompe ?
Tous les aménagements portuaires sont fabriqués en béton, sans que jusqu’à aujourd’hui , personne n’y ait vu d’inconvénient ?
Et une centrale nucléaire c est fait en papier de soie ! Un epr c est des milliers de tonnes de béton qui seront en plus radio actifs pendant des milliers d année ! C est comment l expression déjà voir une brindille et pas une poutre !
un des problèmes du béton, c’est qu’il nécessite beaucoup d’énergie pour sa production. Un autre est qu’il est assez peu recyclable.
En revanche, une fois solidifié, il me semble qu’il est assez inerte. C’est du caillou recomposé. En fait, on fait des récifs artificiels en béton, qui, pour autant que je sache, offrent un assez bon accueil à de nombreuses espèces marines. Il y a fort à parier qu’un nouvel écosystème va se développer entre ces piles d’éoliennes.