Comme chaque semaine, nous vous proposons une compilation des principales nouvelles qui ont émaillé l’actualité de la transition énergétique ces derniers jours.
Bientôt une nouvelle gigafactory solaire en France ?
La start-up française Carbon annonce sa volonté de construire une gigafactory solaire dans l’Hexagone. L’objectif est de fabriquer 5 GW de modules photovoltaïques dès 2025, puis 15 GW en 2030. La jeune entreprise est portée, selon ses déclarations, par «un actionnariat indépendant et une équipe mêlant industriels et professionnels de l’énergie solaire». Une levée de fonds est en préparation pour mener à bien le projet. Le site de la future usine n’a pas encore été choisi.
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Le géant technologique LG Electronics a annoncé son retrait du marché des modules photovoltaïques en raison de la hausse des coûts des matériaux, des contraintes de la chaîne d’approvisionnement et de l’intensification de la concurrence sur les prix. « Cette décision intervient alors que les incertitudes dans le secteur mondial des panneaux solaires continuent d’augmenter en raison d’une variété de facteurs , comme l’intensification de la concurrence sur les prix et la hausse du coût des matières premières », explique la direction de la multinationale sud-coréenne.
Le groupe maintiendra une activité de service après-vente pour ses clients propriétaires de panneaux solaires. La production de modules se poursuivra jusqu’au deuxième trimestre de cette année afin de constituer un stock suffisant pour assurer ce service.
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La SNCF projette l’installation, d’ici 2030, de 1,1 million de m2 de panneaux solaires sur ses gares. Dans un premier temps, l’entreprise ferroviaire cherche un prestataire pour la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance d’ombrières photovoltaïques pour les parkings de ses 156 gares. Un gisement initial de 190 000 m² a été identifié dans le cadre d’un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI). Les candidats ont jusqu’au 15 avril 2022 pour se manifester. L’électricité produite sera injectée par le futur partenaire dans le réseau public de distribution d’électricité et participera au verdissement du mix énergétique national.
À lire aussi Chauffage de la gare de Saint-Omer : un exemple de géothermie sur sondesPas suffisamment de nouveaux parcs éoliens en Europe
L’Europe ne construit pas suffisamment de nouveaux parcs éoliens pour atteindre ses objectifs énergétiques et climatiques. Selon le rapport 2021 de WindEurope (l’association des professionnels du secteur), l’Union européenne n’a installé que 11 GW de nouvelles turbines en 2021, mais il faudrait une croissance annuelle de 30 GW pour atteindre son objectif d’énergies renouvelables en 2030. Ce faible taux d’expansion a un impact négatif sur l’industrie éolienne européenne et sa chaîne d’approvisionnement.
D’après WindEurope les ambitions des États membres sont bel et bien affirmées, mais la mise en œuvre de leurs politiques pose problème, notamment en ce qui concerne les délais de délivrance des permis et les nombreux recours juridiques. Associés à la hausse des coûts des matières premières, cette situation provoque des difficultés importantes pour les industriels de la filière. En effet, quatre des cinq principaux constructeurs d’éoliennes ont subi des pertes l’an dernier. A titre d’exemple, le fabricant Nordex vient d’annoncer la fermeture de son usine de pales en Allemagne.
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L’entreprise bretonne Sabella associée aux Ecossais de Nova Innovation projette l’installation d’une nouvelle centrale hydrolienne aux îles Shetland. Nova Innovation exploite déjà depuis 2016 une ferme de trois hydroliennes de 100 kW chacune dans cet archipel situé au nord de l’Ecosse. L’entreprise s’est vu récemment attribuer par le Crown Estate Scotland la concession pour la construction et l’exploitation d’une nouvelle centrale hydrolienne de 15 MW dans le détroit de Yell, qui sépare l’île du même nom de l’île principale des Shetlands. L’objectif de ce projet est de couvrir un tiers de la demande en électricité des ménages de l’archipel.
Cette bonne nouvelle pour le partenariat formé en 2021 par Sabella et Nova Innovation confirme un premier succès annoncé il y a un mois à peine : l’attribution fin janvier 2022 d’une concession hydrolienne de 12 MW au Pays de Galles. En France, Sabella avait déjà immergé une première hydrolienne sous-marine de 10 kW à Bénodet, dans l’estuaire de l’Odet, en avril 2008.
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Les enchères organisées aux Etats-Unis pour les concessions de 6 nouvelles zones d’éoliennes offshore au large des côtes de New York et du New Jersey, ont finalement atteint un record à plus de 4,37 milliards de dollars (3,93 milliards d’euros). Les trois plus importants énergéticiens français, EDF, TotalEnergies et Engie, associés chacun à d’autres partenaires étrangers, figurent parmi les lauréats. « Cette entrée par la grande porte dans l’éolien offshore aux Etats-Unis est un pas de plus vers notre objectif d’atteindre 100 GW de capacité de production d’énergie renouvelable dans le monde d’ici 2030» a déclaré Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergie.
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Ce 2 mars 2022, Greenpeace, les Amis de la Terre et Notre Affaire à Tous, soutenus par l’association ClientEarth, ont assigné l’énergéticien français TotalEnergies en justice pour pratiques commerciales trompeuses. Ces associations dénoncent la vaste campagne de « greenwashing » diffusée en France par la multinationale, dans laquelle elle « prétend être sur la bonne voie pour lutter contre les changements climatiques ». TotalEnergies « distille des affirmations fallacieuses sur les prétendues vertus environnementales du gaz fossile et de la biomasse » expliquent les ONG qui reprochent également à l’entreprise de tromper le public quand la multinationale affirme son ambition d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
À lire aussi Historique : l’Etat français condamné pour son inaction dans la lutte contre le changement climatiqueDes grandes banques françaises continuent à financer l’industrie du charbon
Les grandes banques internationales continuent de financer à coup de milliards l’industrie du charbon. C’est la principale conclusion d’une enquête menée par 28 ONG dont Reclaim Finance. Selon le rapport qu’elles ont récemment rendu public, ces organismes financiers auraient accordé depuis 2019 – soit 4 ans après l’Accord de Paris – plus de 2700 milliards de dollars d’investissements, de prêts et de crédits à l’industrie du charbon.
La France est concernée puisque BNP Paribas, la Société générale, la BPCE, mais surtout le Crédit agricole, figurent au banc des « accusés ». Le Crédit agricole est particulièrement dénoncé puisque qu’il a été le premier groupe bancaire à annoncer fièrement, dès 2016, qu’il ne financerait plus les mines ou les centrales à charbon. Promesse non tenue puisque les ONG ont découvert qu’il a accordé, depuis lors, plusieurs milliards de crédits à des entreprises actives dans les mines ou les centrales au charbon, et qui n’ont manifesté aucune volonté de sortir de cette activité.
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