Après le rapport de RTE paru à l’automne 2020 sur l’avenir énergétique français, c’est au tour de l’Agence de la transition écologique (ADEME) de rendre sa copie en la matière. « Transition(s) 2050 » dresse quatre scénarios pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Issu d’un travail de deux années en coopération avec des acteurs extérieurs, l’ADEME ne propose pas un projet politique, mais des éléments de connaissance pour nourrir le débat sur le sujet. Avec un rapport de 687 pages, l’institution fournit un travail approfondi qui permet d’apprécier les conséquences de chacun des scénarios proposés.
Pour chacune des voies envisagées, l’ADEME détaille des thèmes successifs pour décrire ce que serait notre société : notre mode de vie (alimentation, habitat ou encore mobilité des personnes), mais aussi notre vie économique et nos habitudes en matière de technique, de gouvernance ainsi que sur nos territoires.
Les ENR au cœur de tous les scénarios
Le premier scénario « S1 », appelé « Génération frugale » implique une société en quête de sens qui sanctuarise la nature. Dans ce schéma, la baisse de la demande énergétique s’accompagne d’une consommation de biomasse multipliée par deux.
Le deuxième scénario, appelé « Coopérations territoriales » est fondé sur l’économie de partage et la fiscalité environnementale notamment. L’hydrogène décarboné est utilisé dans les transports et le mix énergétique est composé en majorité par la biomasse et l’électricité décarbonée.
Le troisième scénario, « Technologies vertes » vise une croissance verte. Cette voie mise sur l’innovation au service de la décarbonation de l’énergie et du développement des énergies renouvelables.
Enfin, « Pari réparateur » est le dernier scénario qui propose de préserver les modes de vie de consommation de masse en misant sur notre capacité à réparer les dégâts causés à la nature. Là encore la décarbonation de l’énergie est de mise, mais en faisant appel notamment à des importations de gaz décarboné. Face au développement d’autres technologies, l’hydrogène est menacé.
Le rapport dresse ensuite le bilan de ces 4 scénarios et en matière d’énergie, on peut noter une demande en baisse et une part croissante de l’électricité dans tous les scénarios. Les énergies renouvelables seront également présentes partout à hauteur de 70 % et les énergies fossiles seraient sur le point de disparaître.
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L’ADEME prend ensuite du recul sur toutes ces hypothèses pour proposer des pistes de réflexions sur l’avenir de la société.
Ce premier rapport n’est que le début d’une série dont la suite est attendue jusqu’à fin mars 2022 et l’ensemble remis au cours d’un rassemblement organisé par l’ADEME, le Grand Défi Ecologique qui se tiendra les 29 et 30 mars à Angers.
Dans la consommation d’énergie en France ~la moitié est consacrée au chauffage , effectué essentiellement par combustion d’hydrocarbures ou de bois, avec dégagement de CO2. Pour y suppléer on met en avant l’usage de l’électricité, mais ce vecteur d’énergie suppose une considérable production ,qui ne peut être obtenue rapidement. C’est différent avec l’autre vecteur que constitue l’hydrogène, particulièrement le bleu, le méthane utilisé étant fossile (temporairement) ou provenant de la biomasse.
J’ai lu beaucoup d’études sur les différentes solutions « énergétique » qui pourrait être mise en place dans un avenir proche. L’utilisation d’ENR pour la production électrique, dans une politique de relocalisation industrielle me fait poser la question suivante :
Que deviendra la puissance de court circuit et la qualité du réseau (distortion harmonique) avec la multiplication des panneaux solaires et des éoliennes ?
L’idée que la demande d’énergie pourrait baisser est vraiment une lubie de bobo parisien déconnecté des réalités.
En absolu la consommation augmentera pour decarboner transport, industrie, agriculture et immobilier, mais baisse de la consommation individuelle par la technologie, notamment les améliorations de l’isolation.
La demande a considérablement baissé en Grande Bretagne depuis 10 ans, de 320TWh/an en 2012 à 270TWh/an en 2021
En quoi est-ce si surréaliste d’imaginer qu’on continue d’améliorer l’efficacité énergétique de nos appareils, l’isolation de nos habitations, à intégrer des panneaux solaires à beaucoup de nos appareils et à utiliser l’électricité de façon plus intelligente ??
La consommation d’énergie a en effet un peu baissé partout en occident mais c’est dû à la désindustrialisation. Je pense que c’est fini et que la demande va au mieux stagner.