La Chine commence l’année 2025 comme elle a fini l’année 2024 : en battant des records en matière d’énergies renouvelables. Dernier exemple en date : la mise en service de la plus haute centrale photovoltaïque au monde, d’une puissance de 100 MWc.
La Chine vient d’annoncer avoir mis en service la plus haute centrale photovoltaïque du monde. Perchée à 5 228 mètres d’altitude, soit exactement 419 mètres au-dessus du toit de l’Europe, elle est composée de 170 000 panneaux bifaciaux, et atteint une puissance totale de 100 MWc. L’installation constitue, en réalité, la deuxième étape d’un projet commencé en 2023. La première phase, située à 5 100 mètres d’altitude, affiche une puissance de 50 MWc et a déjà produit 60 GWh depuis sa mise en service.
Pour optimiser la production électrique de la centrale, une BESS a également été mise en service. Celle-ci affiche une puissance de 20 MW pour une capacité de stockage de 80 MWh. Au total, il aura fallu moins de 4 mois aux équipes chinoises pour réaliser les travaux. Pour atteindre cette vitesse de construction record, malgré les conditions difficiles du site, les entreprises chinoises en charge des travaux ont beaucoup recouru à la préfabrication.
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Si ce projet doit participer à réduire les pénuries d’électricité qui ont lieu au centre du Tibet en hiver et au printemps, il reflète également une volonté de la Chine d’exploiter pleinement les ressources naturelles de la région autonome du Tibet. D’ailleurs, selon certaines sources, son nom chinois Xizang signifierait « réservoir de ressources naturelles de l’ouest ». Avec une altitude moyenne de 4 200 mètres, le haut plateau du Tibet dispose d’avantages géographiques hors norme. Grâce à ses presque 100 000 km² de glaciers, il donne naissance à quelques-uns des plus grands fleuves du monde, comme le Brahmapoutre, le Mékong ou encore le Yang-tsé.
Pour cette raison, la Chine envisage d’y construire, dans les prochaines années, quelque 139 barrages. Parmi eux, on peut citer la future plus haute STEP au monde, dont les travaux viennent de débuter, qui devrait permettre le stockage de 12,6 GWh d’électricité. Plus récemment, le gouvernement chinois vient également d’approuver la construction du plus grand barrage de la planète. D’une puissance de 60 GW, celui-ci devrait voir le jour sur le cours du fleuve Brahmapoutre.
L’énergie solaire y est également fortement développée, afin de profiter d’un ensoleillement important, et d’un rayonnement solaire exceptionnel grâce à l’altitude élevée. Enfin, le Tibet renferme de très importantes réserves de lithium, un élément indissociable de la transition énergétique.
Cette politique de déploiement massif des énergies renouvelables dans la région autonome du Tibet fait tout de même l’objet de controverses. En effet, malgré une volonté de décarbonation, ces projets d’envergure perturbent nécessairement les écosystèmes locaux, au cœur de sites à la biodiversité unique au monde. Ces projets engendrent également d’importants problèmes sociaux, du fait d’une atteinte aux traditions culturelles des populations locales, ainsi que de nombreuses expropriations sans compensation suffisantes.
En moins d’un mois les panneaux seront couverts de neige (éternelle). Ce genre de projet démontre que la communication, la chasse aux subventions ou la corruption sont les vraies motivations des installations d’enr intermittentes.
vous avez vecu en Chine ? pour etre tellement affirmatif…
Il est vrai que le pcc peut mobiliser des prisonniers pour déneiger les panneaux la nuit, je n’y avais pas pensé.
Non, Maitre Karim sait !
c’est au final assez simple , cette centrale à été installée au dessus de l’altitude de Karim, elle ne peut par principe fonctionner !
Ces chinois arrogants on pensé pouvoir s’affranchir ce cette limite fondamentale, quelle erreur !