Le chantier de la centrale solaire de Cruis mené par Boralex / Image : Collectif Elzeard.
Depuis quelques mois, l’ambiance devient irrespirable du côté de la Montagne de Lure. Le projet photovoltaïque de Cruis, dans les Alpes-de-Haute-Provence, est l’objet de vives tensions entre Boralex, le porteur de projet, et des opposants écologistes qui y voient une menace directe pour la biodiversité locale. Après de nombreuses manifestations, les revendications sont montées d’un cran, puisque qu’un stock de panneaux solaires aurait été volontairement incendié.
Dimanche 28 janvier, le chantier du parc photovoltaïque de Cruis a vraisemblablement été la cible d’un incendie d’origine volontaire, entraînant la destruction de 400 panneaux solaires entreposés sur le site, rapporte le média local BFM DICI. Alors qu’une enquête vient d’être ouverte par la gendarmerie pour « destruction par incendie », cet événement ne fait que renforcer les tensions qui entourent ce projet depuis septembre 2022. Vivement contesté par des opposants qui le considèrent comme une atteinte à la biodiversité locale, le projet a fait l’objet d’une importante mobilisation de la part des écologistes. Cette escalade des tensions avait conduit, courant 2023, à l’arrestation de deux militantes.
D’une emprise de 17 hectares pour une puissance de 14,8 MWc, la future centrale photovoltaïque, portée par la société Boralex, est située sur une ancienne parcelle forestière qui avait été victime d’un feu de forêt en 2004. Si l’entreprise et certains élus locaux ont assuré que la parcelle n’avait que peu d’intérêt pour la biosphère du fait d’un sol très caillouteux, celle-ci ne fait pas moins partie d’une zone classée réserve de biosphère par l’Unesco. Elle abriterait près de 88 espèces protégées. Et si la société avait bien reçu, en 2020, une dérogation permettant la construction de la centrale, d’autres espèces protégées ont été découvertes depuis.
Préservation de la biodiversité ou production d’énergie solaire, faut-il choisir ?
Les énergies renouvelables sont-elles incompatibles avec la biodiversité ? C’est la question que l’on peut légitimement se poser face à de tels projets. Pourtant, il semblerait que les centrales photovoltaïques ne soient pas si néfastes pour la biodiversité qu’on ne pourrait le penser. D’abord, leur structure légère permet de ne pas utiliser de béton, ou très peu, contrairement aux parcs éoliens par exemple. Plusieurs études, aux États-Unis comme en Europe, tendent à montrer que ces infrastructures auraient même un impact positif, laissant intact les structures d’habitat de nombreuses espèces tout en servant de refuge pour d’autres. Ils seraient particulièrement prisés des insectes, reptiles, amphibiens et même de certaines espèces d’oiseaux des champs qui viennent y faire leurs nids.
Malgré ces avantages, un équilibre doit être trouvé entre installations de production d’énergie renouvelable et espaces protégés. Or, la montagne de Lure ferait l’objet d’une sur-concentration de projets photovoltaïques. Les porteurs de projets y sont attirés par le faible prix des terrains associé à un excellent ensoleillement. Pour les communes, ce type de projet génère également des ressources financières parfois difficiles à refuser. Ainsi, on compte autour de la montagne de Lure plus d’une vingtaine de projets photovoltaïques dans un rayon de trente kilomètres, comme celui d’Omergues, de Fontienne, ou encore de Peyruis.
Commentaires
Des centrales "solaires" sont potentiellement une solution de "bon sens" pour faire des coupe-feux dans des zones à risque.
Certains massifs forestiers actuels ne sont pas viables et sont très à risque à l'avenir de feux de forêts massifs. Si la Gironde a brulé il y a peu et pas les Landes, c'est que ces dernières ont eu des incendies massifs et meurtriers il y a plus de 40 ans et qu'ils s'en souviennent encore... Donc les habitants des Landes acceptent le "découpage" de leur forêt... Les habitants de la Gironde ont dédaigné regardé les voisins et ont subi des incendies massifs...
Il faut du PV "bon marché" en France et il va falloir beaucoup de "zones coupe-feux" pour éviter des drames et des phénomènes d'amplification des feux de forêt, le fait de mêler les 2 - Solaire en coupe-feux - est (Avis Perso) une très bonne chose et c'est complémentaire (avec même de la "fraicheur" générée par la forêt avoisinante suivant les configurations pour moins perdre en efficacité...)
La développement et la culture de champignons sont des panneaux PV si on y place de la matière organique ne doit pas être nul...
Les scientifiques ont démontré que le réchauffement climatique est néfaste pour la biodiversité du fait de l'ampleur du réchauffement et de sa rapidité. Les espèces menacées n'ont pas le temps de s'adapter et voient leurs effectifs baisser significativement. Pour lutter contre le réchauffement climatique on développe notamment les énergies renouvelables tel que l'éolien et le photovoltaïque. On est confronté à une situation paradoxale avec d'un côté des écologistes qui défendent les énergies renouvelables et de l'autre d'autres écologistes (ou environnementalistes) qui ne veulent pas d'énergie renouvelable au motif que cela met en péril la biodiversité locale. C'est l'histoire du serpent qui se mord la queue.
Les ecolos il faudrait savoir ce que vous voulez entre le nucléaire le charbon le fioul lhydrolique que vous détruisez ou les panneaux solaire pour vos voitures electriques ou alors retour au moyen âge sans agriculteur
Ffs
La somme de toutes les erreurs.
Projet géant, destruction du site, gros industriel.
De l'autre militants non écouté.
Et aussi destruction de matériel qui aggrave la pollution. Une chose est sûre on ne se pose pas la question du pourquoi de l'énergie.
On ne se pose pas la question des alternatives.
Et chacun creuse un retranchements.
Éolien solaire nucléaire il faut de l'énergie, notre habitude a ne pas voir les sites de production n'arrange rien. Se planquer en campagne est dire démerdez vous moi je veux pas être dérangé j'utilise l'énergie et les services et je brûle du bois pour me chauffer trop facile