Le Québec se lance dans l’éolien terrestre avec la manière. La province canadienne prévoit d’implanter, à partir de 2030, le second plus grand parc éolien onshore au monde avec une puissance totale de 3 000 MW répartis sur 5 000 kilomètres carrés.
400. C’est le nombre d’éoliennes qui pourraient être implantées dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, au nord du Québec. L’entreprise d’État Hydro-Québec, l’équivalent d’EDF et RTE dans la Belle province, vient de trouver un accord avec les communautés autochtones locales et la municipalité du Domaine du Roy pour permettre l’implantation d’un parc éolien de 3 GW répartis sur près de 5 000 km². Au total, ce parc gigantesque devrait alors être le deuxième plus grand parc au monde, derrière celui de Jiuqan, en Chine. La construction du parc devrait nécessiter un investissement à hauteur de 9 milliards de dollars canadiens, soit environ 6 milliards d’euros. Si les premières mesures de vent devraient être collectées dès ce mois d’août, la première éolienne ne devrait pas être installée avec 2030 pour une mise en service globale aux alentours de 2035.
L’hydroélectricité ne suffit plus ?
Pour sa production d’électricité, le Québec s’est très vite tourné vers les énergies renouvelables, et en particulier l’hydroélectricité. La province, qui comprend près d’un demi-million de lacs et plus de 4 000 rivières, a su tirer parti de cette géographie avantageuse pour installer 63 centrales hydroélectriques pour une puissance cumulée de 36 GW, dont 4 centrales de plus de 2 GW. Grâce à ces installations, l’hydroélectricité compte pour 96 % du mix électrique de la province. En revanche, l’éolien ne contribuait jusqu’ici que de manière marginale à ce mix électrique. Mais cette situation est sur le point de changer face à des besoins en électricité de plus en plus élevés. Hydro-Québec s’est notamment fixé l’objectif de déployer pas moins de 10 GW d’éoliennes d’ici 2035. Le Québec possède d’ailleurs un potentiel éolien très important, grâce à un territoire 3 fois plus grand que la France pour seulement 8 millions d’habitants.
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Éolien terrestre, donc avec un taux de charge compris entre 25% et 30% seulement. Vont-elles résister durablement aux tempêtes de glace hivernales (qui parfois endommagent les lignes THT) ?
Ceci dit, le Québec disposant PRÉALABLEMENT de l’hydroélectrique, pourra utiliser les heures hautes de l’éolien pour faire moins turbiner des barrages qui pourront se remplir pendant ce temps-là. Ils disposent de leurs STEP préalablement aux ENRi. Bonne pioche.
La densité de population étant de 5,5hab/km2 (contre un peu plus de 100 en France), tout ceci facilite grandement les choses. Et tant mieux pour eux. Nous n’avons pas cette chance en France.
Il y a des résistances électriques dans les pales pour les dégeler.
quels sont les charlots qui predisaient que le 100% ENR est impossible ?
Le 100% hydro est possible. De nombreux pays y sont déjà d’ailleurs. Pas besoin d’éoliennes.
Un mix 100% sur une seule technologie est extrêmement dangereux ! Il faut vraiment y etre contraint pour faire cela.
C’est pas forcément pire. En France, on a une part de l’électricité avec de l’hydrolique (entre 50 et 70 TWh). Si on a une année extrêmement sèche, les autres sources auront du mal à compenser tout simplement car il faut suffisamment de backup pour compenser ce manque. Tant que moyens de productions sont adaptés au cas local ce nest pas un problème. Si un pays peut couvrir sa consommation (plus le backup pour les mauvaises années) avec seulement de l’hydrolique, il n’y a pas de raison de faire autrement. Ce qui est dangereux c’est de changer quelque chose qui marche… Lire plus »
Vous connaissez un pays qui est vraiment 100% ENR et qui ne consomme pas une goutte de pétrole ?
Je suis curieux de le connaître.
Encore une fois, ce qui est possible quelque part n’est pas vrais partout.
Au Quebec, il y a 8 fois moins de personne que en France mais déjà 30%de plus d’hydro. Ils prévoient 10GW d’éolien pour 2035, proportionnellement en France, il faut donc prévoir 80GW, c’est plus que le plus optimiste des scénarios pour 2050.
Les 2 situations ne sont pas vraiment comparables