À en croire les estimations de l’AIE (Agence internationale de l’énergie) publiées récemment, 2023 sera une année historique pour le solaire. La filière bat son plein, mais cela n’entrave en rien la progression des énergies fossiles.
Dans le contexte de la transition énergétique, les investissements consacrés aux énergies bas-carbone, incluant notamment les renouvelables, le nucléaire et les voitures électriques, sont de plus en plus élevés. La hausse est davantage favorisée par la flambée des prix des énergies fossiles, la guerre en Ukraine ainsi que les initiatives lancées par les autorités nationales afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Selon les estimations de l’AIE (Agence internationale de l’énergie), cette année, les investissements dans les énergies devraient représenter 2 800 milliards de dollars (environ 2 622 milliards d’euros). Plus de 60 % de cette somme, soit près de 1 700 milliards de dollars (environ 1 592 milliards d’euros), sont destinés aux énergies propres. Dans son document, l’agence souligne particulièrement la forte croissance du solaire.
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Si l’éolien en mer semble être sous la lumière médiatique ces derniers temps, c’est le solaire qui détient la plus grande part d’investissement dans les estimations de l’AIE. Cette année, les projets liés à la filière devraient représenter 380 milliards de dollars (355 milliards d’euros). Autrement dit, plus d’un milliard de dollars par jour sont investis dans le solaire. Pour la première fois, les investissements dans le secteur dépassent ceux consacrés à l’extraction pétrolière.
Toutefois, les dépenses dédiées au solaire sont loin d’être équilibrées pour tous les pays du monde. Certains sont à la peine tandis que d’autres comme la Chine évoluent de manière fulgurante. D’ailleurs, l’Empire du milieu aurait déjà ajouté 33,66 GW en installation photovoltaïque au cours du premier trimestre de cette année. En ce qui concerne les investissements dans les énergies propres, la Chine et d’autres pays riches s’attribueraient une part de 90 % d’après l’AIE. Face à l’écart des progressions entre les pays, l’agence lance une mise en garde et rappelle à ceux qui trainent l’importance d’accélérer le pas.
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Si de 2021 à 2023, les montants dédiés aux énergies propres ont augmenté de 24 %, ceux consacrés aux énergies fossiles continuent également de croître. Les investissements pétrogaziers devraient connaître une augmentation de 7 % cette année. Le charbon, quant à lui, a vu sa demande mondiale battre un record en 2022.
Pourtant, dans un scénario de zéro émission nette en 2021, l’AIE précisait déjà l’importance d’abandonner immédiatement tout nouveau projet d’exploitation d’énergies fossiles. Au lieu de diminuer, les investissements dans les combustibles fossiles devraient rebondir en 2023, en se retrouvant au même niveau qu’en 2019. Le contexte risque de soulever des questions quant à la réalisation des objectifs de neutralité carbone d’ici 2050.
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